Sunday, March 14, 2010

Tour d'horizon de publications Image Comics

A publier des dizaines de séries différentes par mois, Image m'a toujours un peu perdu malgré leur détermination à soutenir de petits projets suscpétible de m'intéresser. Une publication parfois erratique et des auteurs dont le talent, parfois prometteur, se meurt dans les limbes de l'industrie pour ne jamais réapparaitre après un début sympathique. Quelques exemples subsiste dans mes tiroirs mais aujourd'hui, au lieu de creuser chez moi, je suis allé piocher dans les bacs d'un magasin de la capitale pour en retirer quelques titres intéressants dont je ne savais strictement rien. De l'achat à la couverture. Voici ce que j'en ai retiré :

The Infinite Horizon #4/6 de Gerry Duggan et Phil Noto (2,99$)
Le seul nom qui m'était connu sur ce titre est celui de Noto pour différentes illustrations trouvé sur le net et récupéré sur mon tumblr. Contrairement à celle-ci, Noto ne stylise pas ses personnages à outrance (contrairement à Joe Linser à qui il me faisait penser). Les décors sont réduits au minimum du fait de son style sans encrage où il peint directement sur ses crayonnés. Les maisons ne sont que des traits indistincts perdus dans la foule de personnage de ce village africain où l'action se déroule principalement. Une autre parti de l'histoire se déroule aussi sur des barques navigant dans les rues de New York inondés. Pourquoi? Mystère. D'un côté un soldat blessé à la jambe fui ses responsabilités, indéterminés, aux Etats-Unis et de l'autre un échange d'un otage contre la promesse de ne pas contaminer les eaux de New York. Difficile de s'y repérer mais on aurait envie d'en savoir plus. A découvrir en TPB si celui-ci est publié.

God Complex #01 de Mike Oeming, Dan Berman et John Broglia (2,99$)
Tout d'abord, contrairement à ce que la couverture laisse entendre, Mike Oeming, dessinateur de Powers, n'est pas à son poste ici mais son remplaçant au crayon fait tout les efforts du monde pour faire croire le contraire. De la mise en page bordé de noir aux visages carrés bordé d'un encrage à la Mike Mignola, tout rappel l'univers de Powers. Le scénario n'en est pas loin non plus. Appolon, dieu par les dieux, décide de renoncer à son statut et quitte l'entreprise familiale pour devenir un simple mortel aux pouvoirs surhumains. La famille ne l'entends pas de la sorte et part à sa recherche tandis que ce nouveau dieu déchu se trouve un job dans un petit restaurant où il n'a d'yeux que pour la restauratrice. Pas mal d'évènement pour un premier numéro très classique. Oeming a bien appris de Bendis dans l'écriture des dialogues sans reproduire pour autant leur rythme particulier. Matinée de trait comiques ("The art of drama has been lost by these mortals." "Tell me about it, did you see the new Star Wars?"), cette adaptation de la mythologie grecque dans un canevas à la fois super-héroïque et purement New-Yorkais se parcoure sans effort et sans désagrément.

Four Eyes #01 de Joe Kelly, Max Fiumara et Nestor Pereyra (3,50$)
Connu pour son run mémorable sur la série Deadpool et d'autres séries de super héros, Joe Kelly met tout cela de côté sur Four Eyes, une histoire situé dans un New York où la population doit non seulement faire face à la dépression économique mais à des dragons. Le jeune héros commence l'histoire de façon bien tragique en apprenant la réelle occupation de son père et apprend tout au long de ces premières pages la teneur de son activité. Pègre et Dragons? C'est un peu ça mais cela marche étonnement bien, au point d'avoir réellement envie d'en savoir plus, grâce à la narration du jeune héros qui découvre tout en même temps que le lecteur et s'affirme très vite par son caractère fort et attachant. Le trait fluide de Fiumara rappelle celui de Jeff Smith (Bone, RASL) plongé dans un décors New Yorkais instantanément reconnaissable. Four Eyes est l'histoire la plus conséquente et réussit que j'ai pu lire pour le moment de Joe Kelly (aussi auteur de Bad Dog, beaucoup moins réussit et d'I kill giants dont j'ai entendu beaucoup de bien).

Forgetless #01 de Nick Spencer, Scott Forbes et Marley Zarcone (3,50$)
Une intrigue pour teenagers web2. FlcikR, Googlemap et surtout Twitter sont mentionnés au cours de l'histoire. Les deux personnages principaux, deux ennuyantes adolescents branchées et blondes jusqu'aux bout des ongles, parlent et échangent en même temps sur Twitter parr le biais de petits cadres reproduisant des conversations sur le site rappelant la mise en page de The Intimates (projet avorté chez Wildstorm de Joe Casey et Giuseppe Camuncoli) . Elles parlent fringues, elles parlent régimes, elles parlent de se faire prendre en photo par des semis pros et l'une avouent finalement avoir à tuer quelqu'un. Voyez-vous, elle s'est lancé dans une nouvelle carrière de tueuse a gage ... C'est décousu mais pas si mal raconté pour un récit dont le déroulement se fait à rebours et Scott Forbes réussit à peu près son rip off du style de Joshua Middleton (NYX), même si les effets floutés risque d'être fatigant à la longue. En revanche, la deuxième partie de l'histoire change complètement d'atmosphères pour l'aventure d'un trio d'ado perdus dans leurs emmerdes de banlieusards. Le style des dialogues ne change pas mais le graphisme si par contre avec une forte influence de Jamie Hewlett (Tank Girl, Gorillaz) trempé dans le beige monotone de la petite ville de ces héros qui l'est tout autant. Pas de meurtres ivi mais juste une envie de se bouger et de faire chier les parents. On ne pourra pas se plaindre du manque de variété. Forgetless présente deux styles et deux atmosphères diamétralement opposé avec beaucoup d'expérimentations narratives somme tout assez maitrisé pour ne pas gêner la compréhension. Beaucoup moins passionnant en revanche que Four Eyes, ou sympathique que God Complex.

Bulletproof Monk - Tales of the BPM #01 (2,95$)
"Tibetan Tale" de Mark Paniccia et Michael Yanover, Michael Avon Oeming
"Tokyo Tale" de Cyrus Voris et Ethan Reiff, Tim Sale
"Kar Stories" de Ethan Reiff et Cyrus Voris, Dave Johnson
A lire les postface des deux histoires, le Bulletproof Monk est un personnage légendaire dont l'originalité est de transmettre à chacun de ses successeur une fois dans sa propre capacité à vaincre avant d'être une capacité à ... éviter les balles. Cette dernière capacité est bien représenté dans la Tibetan Tale ainsi que l'héritage historique pour créer une histoire ressemblant à un film de kung-fu comme Il était une fois en Chine ou The Blade de Tsui Hark. Au contraire de la Tokyo tale où notre moine invincible est placé dans un contexte de pulp se déroulant trop vite pour que l'on puisse apprécier la gravité de ses actions. Un général à éliminer, des soldats à sauver, un savant fou. On évite très vite les balles et on part ailleurs. L'aspect itinérant du personnage est respecté et Tim Sale retranscrit l'énergie des scènes d'actions pour compenser le manque de scénario. La "Tibetan Tale" est une histoire de la vie du Bulletproof Monk tandis que la "Tokyo Tale" n'est qu'un épisode. Une différence handicapante qui n'est pas compensé par les quatre pages de postface des scénaristes du comics, du film et de Seann William Scott. La "Kar Stories" consiste en deux pages situés aux deux côtés du comics (une moitié de comics pour chacun avec une couverture aux deux côtés pour bien marquer la différence) pour "introduire" pas grand chose. Une bonne occasion de marquer le nom de Dave Johnson (100 Bullets) sur la couverture mais rien de plus.

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