Saturday, March 13, 2010

G.I.JOE Origins #12 de Marc Andreyko et Ben Templesmith (IDW)


Acheté pour la couverture et les pages de Ben Templesmith, G.I.Joe Origins est ma première visite dans la version papier l'univers de cette licence. Des personnages du dessin animé l'on ne retrouve ici que la Baroness (qui partage maintenant son pseudonyme avec un très bon groupe, par ailleurs), maitresse tout en cuir du camp Cobra dont la tenue moulante aura provoqué l'émoi de nombreux jeunes téléspectateurs à peine pubère.

Lunettes, costume moulant en cuir noir, logo de Cobra entre les seins, la Baroness représente tout les clichés d'un méchant féminin pour dessin animé américain. Sa sexualité, suggérée dans le dessin animé, a été accentué par les dessins des fans et par les cosplays. Andreyko (Manhunter) et Templesmith (Felt) lui ont donc écrit et dessiné une histoire bien différente afin de donner du volume, non pas à ses formes mais, à sa psychologie.

Celle-ci resté terrain neutre pour les besoins du dessin animé où les buts de chacun sont stéréotypés au possible, pour focaliser l'attention du jeune téléspectateur sur la pelleté de jouet (véhicules et personnages) qu'on lui met devant les yeux, se colore d'un pourpre tragique où l'emblème qu'elle porte fièrement n'est mentionné que comme un un symbole de ce qu'elle est devenu et non de ce qu'elle était à ses débuts.

L'intrigue alterne entre flashback et action présente grâce à un filtre nuageux entourant les souvenirs d'adolescence de la Baroness au sein du premier groupe terroriste qu'elle rejoint après avoir quitté la famille de noble dont elle est issue. Le visage de l'héroïne se ferme alors progressivement pour devenir la femme violente et déterminée qu'elle est aujourd'hui. En montrant son trajet jusqu'à la terroriste dominatrice froide à la tête de Cobra, Templesmith et Andreyko (habitué au personnage féminin dans Manhunter) humanisent sans faire perdre en majesté le personnage devenu une icône hyper-sexué. De stéréotype il en fait une femme de papier jusqu'à une dernière image touchante. Un adjectif que l'on pourrait croire inadapté pour l'univers de G.I.JOE au vu du film et du dessin animé. Ce numéro de G.I.JOE Origins prouve à quel point l'adage qui veut qu'il n'y ait pas de mauvais personnages mais juste de mauvais scénaristes est constamment vérifié.

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