Monday, March 15, 2010
Siege #01 et #02 de Brian Michael Bendis et Olivier Coipel (Marvel)
Les blogs américains ont beaucoup parlé de Siege il y a quelques semaines pour une certaine double page montrant The Sentry en train d'accomplir une action qu'il aurait été inimaginable dans un comics Marvel il y a encore quelques années (qui plus est dans un titre aussi mainstream mettant en scène des personnages pouvant devenir des licences potentiels pour l'éditeur et son nouveau patron, Disney), ainsi qu'une page de fin immédiatement parodié pour être adopté à l'actualité politique américaine.
Mais, contrairement à Civil War où même le New-York Times s'était interrogé sur les intentions de chacun des deux parties (Iron Man représentant les pro régulation et Captain America les indépendants), Siege n'a pas reçu de couverture médiatique de ce type. De quoi douter que l'évènement soit réellement aussi important que ce que les campagnes publicitaires annonçait ("An event 7 years in the making")? On aurait alors raison de douter car arrivé à la moitié de l'histoire rien de notable ne s'est encore passé.
Il y a bien sur les pages controversés et les débuts d'un conflit majeur dont la conclusion aura un impact sur l'univers Marvel. L'annonce d'un évènement ayant pris sept ans a en arrivé à ce point n'est pas incorrect. Il a d'ailleurs tellement pris de temps pour en arriver là que des lecteurs prenant l'histoire en cours auront bien du mal à voir l'intérêt d'un tel accueil au clairon. Contrairement à Civil War dont le scenario impliquait aussi les préoccupations politiques de l'époque, Siege est un évènement Marvel où les gentils triompheront surement des méchants. D'ailleurs, le scénario est pratiquement annexes tant l'invasion de Asgard par Norman Osborn et H.A.M.M.E.R. n'est qu'un prétexte à faire intervenir l'équipe de Captain America.
Reste donc à voir en quel mesure ceux-ci triompheront et quels seront les évènements à venir en cours de route mais de la même manière qu'un film pop corn, Siege présente toutes les marques d'une histoire bourré d'explosion avec suffisamment d'explosion pour maintenir l'attention. Le dessinateur français Olivier Coipel convient très bien pour une histoire de ce type mais ne se distingue pas particulièrement du canon des histoires de ce type. A l'instar de Steve McNiven ou de David Finch, Coipel est un dessinateur de surhommes apte à à retranscrire la magnitude du conflit entre des hommes et des femmes aux pectoraux sur-dimensionné dont le passe temps est de s'envoyer des nions avec classe. Bendis apporte les dialogues et la direction.
Il est aussi parfait pour superviser cette conclusion en tant que collaborateur présent depuis le début des évènements. Il maitrise donc toute l'intrigue et ses protagonistes, des Avengers (dont il a scénarisé les deux versant, Dark et New) aux Secret Warriors (les jeunot de Nick Fury). Il n'y a donc effectivement rien de bien notable à dire en dehors de la controverse autour de la double page. Une mauvaise nouvelle pour la qualité de l'histoire mais peut-être aussi une bonne pour les amateurs d'histoires de super-héros, classiques mais efficaces, qui n'auront pas à souffrir d'erreur de cohérence comme lors de la publication de l'ensemble de l'event Civil War ou d'Infinite Crisis. Aucune tentative de plaire aux fans extérieurs aux manigances des héros. Un simple retour sur les fondamentaux pour partir, peut-être, vers de nouveaux territoires. L'après Siege nous en dira bien plus mais pour l"instant, l'évènement en question ne nous apprend pas grand chose.
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