Tuesday, September 22, 2009

Rip it up and start again (post punk 1978 - 1984) de Simon Reynolds


Pour un gamin à l'investissement tardif dans le monde de la musique, vers 17 ans avec Follow the leader de Korn, le post punk ne voulait rien dire. Né en 1982, deux ans après la fin, je n'en aurais pas même vu les crédits se dérouler à l'écran. C'est en lisant la presse anglais, milieu d'où proviens l'auteur de ce dit livre (aussi auteur de Energy flash : a journey through rave music and dance culture et Blissed out : the raptures of rock) que les noms de Pere Ubu, Joy Division et Cabaret Voltaire ont commencé a se répéter dans les chroniques. Auparavant, les articles de Rock sound m'avait inculqué quelques notions tout en me baignant dans ma douce innocence de fan de neo metal français (chacun son fardot). Rip it up and start again est donc la découverte d'un univers devant lequel j'ai slalommé jusqu'à présent mais que Simon Reynolds réussit a rendre attractif et vivant.

Véritable archiviste du moindre single ou des changements de personnels, Reynolds mêle a sa passion pour ces groupes la rigueur d'un journaliste musicale mélomane et érudit. Les traits se tracent entre les époques et les pays pour recréer la genèse de The Fall, Joy Division, Public Image Ltd et même Frankie Goes to Hollywood dans un des derniers chapîtres.

Plus que l'histoire d'un mouvement, Rip it up and start again est l'histoire d'une mentalité qui s'est exprimé dans la scène post punk britannique, les débuts de la musique electronique, la scène no wave, l'avant garde new yorkais, les débuts de l'indus, le gothic et la musique pop dans sa globalité. Les extraits d'interviewés sont décortiqués, placés dans leurs contextes et enrichit de la perspective de l'auteur. Les chapitres sont donc denses et riches en information mais le tout est fluide.

A l'instar de Michael Baxandall, historien de l'art auteur, entre autre, d'une analyse de la peinture italienne, Simon Reynolds retrace les sources d'influences et permet au contexte historique de prendre sens. Enthousiaste et passionnés, il agit comme un vrai chroniqueur en ne donnant pas simplement son avis mais en le replaçant dans une optique claire qui permet de se former sa propre opinion. 537 pages et assez peu d'illustration, une bibliographie fournit et des milliers de références de chansons que les l'on peut ensuite traquet sur d'obscures compilations ou sur de grands classiques vendus à prix réduits, Rip it up and start again dégage la même énergie et le même enthousiasme a parler de ces groupes qu'eux même ont eu a créer certains des monuments les plus importants de l'histoire de la musique. Un hymne à la créativité et à l'inventivité qui ne s'effondre jamais dans la nostalgie.

2 comments:

Bob said...

Ca m'intéresse beaucoup ! En fait je suis plus intéressé par tout ce qui dérive du punk (post-punk et tout ce qui a suivi) que le punk en lui-même.
C'est uniquement en anglais ?

Hororo said...

A ma connaissance oui et tu le trouveras pour pas grand chose à Londres ou sur amazon.co.uk donc autant en profiter.