Tuesday, April 10, 2007

the Punisher - Si toi pas gentil, moi tuer toi

Le Punisher est devenu à mes yeux plus qu'un second couteau quand j'ai pris connaissance de sa série scénarisé par Garth Ennis. Le personnage a alors pris de l'importance dans mon esprit et j'ai cessé de le regarder comme autre chose qu'un vigilante perdu dans le monde de mutant qu'est l'univers Marvel. En lisant une collection d'anciens numéros regroupant les premières apparition de l'anti héros dans les pages de Spiderman, Captain America, Daredevil puis dans sa propre série régulière, j'ai put prendre conscience de la création du mythe et en quoi ce personnage de spandex noir au torse orné d'un crâne, tout ce qu'il y a de plus exagéré, est une référence pour de nombreux fan de comics. Le mythe ne s'est pas construit seulement avec l'arrivée de Garth Ennis sur le titre. Ce qui est très amusant d'observer c'est à quel point Frank Castle est passé du stade de personnage mal dégrossis pour être un personnage complexe possédant un univers particulier, une philosophie unique et ses propres codes. Tout comme les héros Marvel, la création du Punisher est marqué par la tragédie, l'assassinat de sa famille par des gangsters. L'histoire est ensuite bien connus, mais répété à de nombreuses occasions, et l'ancien marine commence a se servir de son experience sur le front vietnamien pour combattre le crime de la manière la plus radicale possible.

Cette rupture avec les pratiques des héros de l'univers Marvel comme Captain America ou Daredevil, permet de justifier la logique classique des associations de héros entre eux. On se combat et ensuite on se sert la pince. Dans le cas du Punisher il n'y a pas de serrage de pince qui tiennent une fois la mission accomplis mais les héros se reconnaissent tout de même en partie dans l'oeuvre de Castle. Le questionnement de la nature du super héroisme et la minuscule frontière qui le sépare du vigilantisme violent du Punisher est bien mis en valeur par ce personnage et justifie donc en partie sa présence dans les histoires rien que pour le principe de donner du relief à l'aventure. Ce qui est autrement plus interessant par contre est sa manière de procéder. Méthodique et froid, le Punisher est d'abord présenté comme un homme près à tout les sacrifices physiques et moraux pour obtenir ce qu'il désire, l'extinction définitive du crime dans les rues de New York. Ces premières apparitions le montre donc déjà comme un héros très mature, loin de l'idéalisme héroique de Spiderman ou de Captain America. J'ai d'ailleurs noté que malgrès la différence de procédé entre Spiderman et le Punisher et le fait que leur méthode divergent radicalement, dans chacune des apparitions du Punisher dans les pages de la revue de Spiderman, le criminel meurt d'une manière ou d'une autre à la fin. Comme si la méthode du Punisher prévalait face finalement face a la foix dans la justice qu'entretient, malgrès toutes ces déceptions, Spiderman.

De plus, en s'opposant constamment à Spiderman, le Punisher est aussi présenté comme un héros unidimensionel toujours centré sur son but premier, mettre fin au crime, et ignorant totalement le doute une fois que son objectif est fixé. Par troix occasions, a chaque rencontre avec Spiderman, le Punisher va pointer son arme vers Peter Parker jusqu'a ce que ce dernier lui explique qu'il se gourre comme une quiche et qu'il est temps qu'ils s'allient pour mettre fin a cette machination. Sous le format espacé entre les apparitions du personnage, cette répétition devait passer inaperçut, mais dans un receuil la ficelle est un peu grosse. Toutefois, entre les mains de Frank Miller quand l'anti héros au crâne apparait dans les pages de Daredevil, cet aspect un peu idiot du personnage disparait et bien que rien ne puisse encore s'opposer à la mission du Punisher, il est vu comme un héros beaucoup plus sombre. Une véritable contre partie aux idéaux de Daredevil qui officie pourtant dans l'univers rude et sans répit que sont les rues de Hell's kitchen. Les histoires se font aussi globalement plus réaliste et on y parle beaucoup de drogues et d'overdose. Alors que les premières rencontre avec la drogue se font dans les pages de Spiderman avec nottament le couple de héros, Cloak and Dagger, purgant les junkies de leur dépendance, Miller montre les débordements d'une drogue fictive dans tout les débordements graphique possible, spasme, bave aux lèvres et violence dénué de sens.

Ce changement de ton se retrouve après dans les pages de la série régulière du Punisher, pur produit de l'univers Marvel post Miller ou l'on a enfin le droit de représenter des anti héros qui ne respectent pas l'ordre établit et agissent selon une morale qui leur est propre. Frank Castle trouve sa série régulière et commence a exprimer beaucoup plus sa personnalité tout en démontrant une plus grande profondeur psychologique que le guerrier froid et trop méthodique qu'il était dans Spiderman ou dans Daredevil. Le Punisher n'est plus juste un anti héros, c'est un justicier qui se bat pour sauver les innocents, les enfants surtout, et ne pas laisser au crime la possiblité de s'installer ou de causer le chaos dans la vie des honnêtes gens. D'abord infaillible, les plans du héros ne sont pas tout le temps efficace et il est même manipuler par moment, chose qui ne parait pas anormale vu qu'il tombait dans le panneau à chaque rencontre avec Spiderman avant de rediriger son objectif. Cependant, en le voyant dans sa série régulière, opposé a des enemis beaucoup hargneux et marchant constamment entre des monçeaux de cadavre, on a du mal a douter de son sérieux. De plus, sans héros couvert de spandex à l'horizon quand il agit en solo, ce sont de vrais criminels qui constitue sa galerie d'énemis afin de solidifier son caractère de dur a cuire qui agit viollement contre ce qui sont nottoirement reconnus comme les représentants du Mal.

Bien entendu, l'humour est totalement absente des pages si l'on excepte la nature grotesque d'un héros qui passe son temps a tirer sur tout ce qui bouge et qui n'est un flic, ni un môme, ni un couple innocent. La vision du monde par les yeux du Punisher est on ne peut plus binaire et ses réactions le sont généralement tout autant. Mais dans un contexte super héroique ou les héros réagissent encore impulsivement ou en fonction d'une sacro sainte morale tel que celle de Spiderman (De grands pouvoir entrainent de grandes responsabilités), le Punisher présente une vision tout aussi peu réaliste mais s'ancrant dans un type d'histoire un peu moins manichéen. La rencontre avec le Trust, une organisation aux buts semblable a ceux du Punisher, en est une bonne démonstration puisque l'on perçoit mieux la vision du monde qu'a cultivé Frank Castle au fil de ses années de lutte. Loin d'être un simple defenseur du droit de tirer a vu sur tout ce qui a un casier judiciaire, le Punisher conçoit surtout la vie comme un monde ou chacun est jugé par ses actions. Chaque décision est définitive et la redemption n'a pas de place. Lui même a perdu toute possiblité de revenir en arrière et se doit d'avancer dans la voie qu'il s'est fixé. La determination presque suicidaire du personnage est ce qui fait sa force. Ses enemis ne sont que des faibles qui se cachent derrière leur grands principes mais seuls substite le Punisher et sa foix en lui même. Il ne doute pas dans sa lutte et avance coute que coute.

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