Wednesday, April 11, 2007

Maximum Carnage - Part 9 à 14


Conclusion de la saga Carnage et fin des tourments du lecteur pour un final encore plus nanard, le mot est laché, que le reste de la série. La violence de l'affrontement entre l'équipe bigarré de Spiderman arrive a sa conclusion la plus logique puisque Spiderman et Firestar se retrouvent seul comme garant d'un peu de moral super héroique face a la logique du pire des autres membres de leur équipe. Le tisseur laisse entendre que Cloak serait aussi de leur coté mais le scénariste ne lui laisse pas l'occasion de parler. Et de toute manière, vu la qualité des dialogues, c'est un vrai miracle qu'il limite peut être un peu les dégats. Les personnages par contre morflent comme jamais et bien que FireStar en arrive presque a assainer un coup décisif à Carnage en suivant le conseil de Venom en tentant de l'immoler par le feu, elle tient a ses ideaux et ne finit pas le travail. Qu'a cela ne tienne, le reste de l'équipe se barre et le couple Spiderman / FireStar rencontre Captain America qui revient de mission. Au moins, on prend le temps de justifier son inactivité jusqu'a présent, cela fait un point du scénario qui parait moins bancale que le reste. Un autre élément expliqué est l'excès de violence chez les habitants de New York. En effet, cette attitude beliqueuse sérait due a Shriek qui exercerait son pouvoir grâce à l'aide de la folie et la haine de Carnage.

C'est bien beau tout cela mais ce n'était marqué nulle part sur son CV et l'excuse fait un peu figure de tour de passe passe. Mais le plus ridicule est à venir. Car bientot les trois héros sont rejoint par Iron Fist et Deathlock pour partir en quête de l'enemi. Une heure de rendez vous est fixé histoire de se préparer un peu au lieu de foncer tête baissé. Pendant ce temps là, Black Cat, Venom et Morbius continue de courir comme des dératés vers la bande au rigolo au symbiote rouge pour continuer a se manger des gnons mais aussi rencontrer un pathétique clone de Spawn, Nightwatch. Tout dans le design de ce personnage ou dans son pouvoir, une cape lui permettant de voler et doté d'une vie propre, rappelle la création de Todd McFarlane et il n'est finalement pas trop étonnant de voir ce genre de personnage déboulé quand on songe que ce scénario est reminiscent de l'orientation plus sombre qu'avait pris le tisseur entre les mains du dessinateur canadien. Sauf que, malgrès tout ces défauts, Mc Farlane restait tout de même un peu plus mesuré et sortait des histoires cohérentes. Là, c'est encore le grand n'importe quoi. En effet, une fois l'équipe de héros costumé mené par Spiderman et Captain America arrivé sur les lieux de la bataille, leur rencontre avec le public déchainé et possédé par le flux négatif de Shriek donne lieu a deux pages d'anthologie où chaque héros du groupe rencontre un civil et lui rend la paix de l'esprit. Si vous pensiez avoir quitté la symbolique religieuse quelques instants, la revoilà sous la forme d'un rouleau compresseur. Rire garantis.

Je me permet d'ailleurs de citer deux passages de ce grand moment de bravour. Alors que FireStar vient d'intervenir pour empecher deux hommes de violer une femme, les males reprennent leur esprit et présentent leurs excuses à la femme :
Homme 1 : Oh geez, she's right, what are we doing ?
Homme 2 : I'm an accountant, not a ...
Homme 1 : Can you ever forgive us ? (en regardant la femme)
Femme : Yes, yes I can.
Le pouvoir de la redemption en grande pompe avec une Firestar englobé d'un halo de lumière qui pourrait la faire passer pour une doublure du saint esprit. Et un peu plus loin, dans le même registre, c'est Iron Fist qui joue le rôle d'un apotre en s'adressant a un jeune karateka noir qui s'appretait a agresser quelqu'un :
Iron Fist : Martial art should honor their master, using them for vengeance brings not victory ... but shame.
Karateka : Your word cleanse my spirit, sensei. I apologize.
Le rapprochement avec les figures bibliques atteint son apogée deux numéros suivant quand Dagger réapparait pour apporter la redemption a sa meurtrière. Tel la vierge marie, la blondasse habillé en blanc et au torse orné d'une dague / croix chretienne entouré de lumière s'agenouille auprès de Shriek et tente de la purifier du mal qui le tourmente. Elle echoue, mais rend du courage à Spiderman qui se prépare a affronter l'énemi seul.

En effet, tout le monde se tire pour aller chercher une arme qui pourrait mettre fin a la folie de la bande à Carnage et c'est un tisseur en solo qui affronte les cinq démons. Pourquoi le laissez seul ? Avait on besoin d'être autant pour rapporter l'arme qui apporter une conclusion a tout cela. Sans doute en fin de compte car l'outil en question est tellement ridicule qu'il aura surement fallut toute la conviction du groupe de super héros pour que les scientifiques mettent au point en vitesse une arme aussi crétinne que : le projecteur de bonne pensé ! Car si la violence ne résoud rien et bien le bonheur et l'amour aura raison de leur folie ! Et c'est donc un Deathlok armé d'un gros canon projetant un rayon de lumière qui met fin au conflit. Ils sont donc tous a terre et tout le monde est heureux. Tous ? Non, un petit connard rouge contiue de resister encore et toujours à l'envahisseur et alors que tout le monde pense que Carnage est finalement mort, le voilà qui sort du lac ou se regarde Spiderman pour l'agresser encore une fois alors que Venom venait d'arriver juste derrière notre héros. Le dernier numéro de la saga est alors consacré a une course poursuite entre Carnage et Venom et Spiderman qui se conclue dans un cimetierre ou Carnage était venu deterrer le cerceuil de sa mère, la seule personne en qui il a eu confiance un jour. Comme c'est beau. Mais bon, toutes les bonnes choses ont une fois, et les mauvaises aussi, heureusement, et Venom finit par projetter Carnage dans un générateur electrique pour l'assomer définitivement. Quand le bien ne réussit pas a triompher du mal, l'électricité triomphe !

Que rajouter de plus a ce final éloquant de ringardise ? Tout d'abord que le découpage des cases dans un format très large permet aux scénariste de bouffer de la place un maximum avec les séquences d'actions pour combler les pages de chaque numéros. De nombreux évenements dynamisent les numéros, malgrès leur stupidité, mais on passe souvent d'un endroit a un autre sans trop comprendre ce qui se passe. Les gros plans sont aussi légions, surement afin de faciliter la tache aux dessinateurs incompétent responsable de ce désastre, mais aussi car le ton de l'histoire est très proche du soap opera et que c'est aussi un des grands élément propre au soap que de faire dans le gros plan. De plus, de nombreux dialogues, interieurs et extérieurs, sont passés a expliquer ce qui se déroule dans les cases afin d'expliciter le tout pour que le lecteur ne se paume pas trop. On le comprendrait aisément, sur quatorze numéros, même dispersés sur presque trois mois, il y aurait de quoi perdre son latin. D'autant plus que l'on doit rajouter a l'intrigue principal les problêmes de couple entre Mary Jane et Peter, puisque celle ci reproche a son super héros de mari de risquer sa peau continuellement en oubliant qu'elle se fait un sang d'encre constamment. Ajouté en plus le retour des parents de Peter, qui sont en fait, on le saura dans un autre saga, des illusions crée par le Chaméléon, et vous avez droit a un concentré de tout ce qui se fait de pire dans le comics de super héros.

3 comments:

zarma said...

En te disant que c'etait ultra naze, je pensais pas que tu ferais l'effort de tout lire en 24H.

Bravo.

Un truc qui m'a véritablement frappé, à part toute la nanardise que tu dénonces (ah putain, ces dialogues de fou, j'avais oublié), c'est le coté "rallong de l'histoire", tous les deux numéros, les deux groupes (qui grandissent à chaque fois donc) se tabassent. Et repartent sur un match nul. Pas compris le besoin d'allonger tout ça.
Assez énorme.

D'ailleurs cette tradition des grosses sagas en XX numéros sur plusieurs titres Spidey, ça n'a jamais été bon signe (clone saga et plus récemment, the other, que je t'encourage à prendre sur le net aussi, pour rire et pleurer quand tu sais que pourtant dedans y'a Peter David et Stracz).

Anonymous said...

Certainement pas la meilleure histoire sur les symbiotes

Hororo said...

Mais y'en a t'il des biens ?
Je vois que tu gères un site portant sur cet élément de l'univers de Spiderman mais mon experience de lecteur occasionnel de la série m'a toujours laissé une image grotesque et exagérement violente des symbiotes. Visuellement marquant mais rarement utilisé dans un véritable aussi horrifique que devrait l'inspirer le personnage, a l'exception de la version plus noire de Mac Farlane qui était bourré de clichés, tout comme Spawn, mais agréable a lire tout de même.