Monday, April 30, 2007

Astro reflection sur la bd que j'aime tant


Astro City est une série de Kurt Busiek et de Brent Anderson contant les aventures des habitants d'une ville imaginaire aux Etats Unis. Super Héros et habitants dénués de pouvoir se cotoient tout les jours et vivent les uns avec les autres. Chacun affectant la vie de l'autre sans qu'ils s'en rendent compte. L'originalité de Astro City est de traiter les personnages, qu'importe leur pouvoir et leur statut, avec humanité. Leurs émotions priment sur leurs actions, leur developement personnel est décortiqué entre toutes les batailles cosmiques et les ruptures pour tracer grossier puis, de plus en plus précis, de femmes et d'hommes pour qui la vie n'est parfois pas parfaite mais qui continue de vivre dans cette grande ville d'Astro City.

C'est une histoire typiquement americaine car elle est baigné dans la nostalgie et mené par un graphisme doux évoquant les visages rayonnant de l'époque où l'on croyait encore à l'American Way of Life. Kurt Busiek est un nostalgique voyez vous. Un homme qui n'aime pas spécialement les héros sombre et torturé. Il les préfère sensible et capable de réactions normales. Car si l'on developpe un personnage dans toute sa complexité, il prend un sens nouveau et s'anime dans votre esprit tout comme sur la page. Ces actions ont un impact beaucoup plus grand et les sagas épiques évoqués en quelques pages ou quelques cases suffisent a tracer le portrait de ces héros au quotidien qui tache d'être héroique malgrès tout. Astro City est une série nostalgique qui vous emporte dans ce sentiment même si vous n'avez jamais lut ou vécu cet époque. Vous aurez l'impression d'y vivre et de revivre ces moments de gloire et de tristesse.

Les super héros font partie de l'héritage culturel de la bande dessiné americaine. Ce sont eux qui viennent a l'esprit des fans et du client de base qui sort de sa scéance de Spiderman 3. Certains pensent même surement qu'il n'y a rien d'autre au pays de l'oncle sam que des personnages en collant qui ne savent pas mettre leur slip en dessous de leur pantalon. Ah ah ah, on ne vous l'avez jamais faites celle là hein ? Toutes les fois où vous avez parlez de super héros avec quelqu'un d'autre qu'un de vos potes fans ? Moi aussi, a quelques exceptions mineurs. Enfin, j'aimerais bien, car généralement quand je parle de quelque chose ayant trait a la bande dessiné a quelqu'un d'autre qu'un de mes potes, je suis acceuillis par un regard lointain perdu dans l'immensité des alternatives possible pour éviter de m'entendre encore une fois théoriser sur le sujet. Vous en êtes arrivé là dans votre lecture ? Bravo, c'est impressionant. Permettez moi donc de continuer.

Mais la France et la ligne clair n'ont elle pas le même profil de héros ? Les personnages fondateurs de la dynastie dont font partie Lanfeust, Benoir Brisefer et les héros de Donjons remontent tous aux aventures de Asterix et de Tintin. Finalement, regardez bien vos héros si distinctifs des gamins aux coiffures surnaturelles et des petites filles aux grands yeux mais aux petits soucis. N'ont ils pas un héritage commun ?

Lanfeust emprunte a Asterix son humour sous la forme de jeux de mots ainsi qu'un duo comique tenu par Lanfeust dans le rôle de Asterix, le fier guerrier qui doit accomplir des prodiges, et son copain le troll, grossier et un peu violent sur les bords, qui fonde son humour sur des actes violents mais dénués de toute animosité. Car comme dans Asterix, la violence dans Lanfeust est bien souvent une habitude que l'on expédie bien vite, hormis lors des combats de grandes envergures qui empruntent alors a l'héroic fantasy pour leur donner un peu de crédiblité.

Benoit Brisefer est innocent comme Tintin et toujours prèt a partir dans de nouvelles aventures. Le ton est plus innocent et l'on ne part pas au quatre coin du monde, mais Benoit aurait très bien put être un Tintin jeune doué d'un pouvoir formidable mais incertain dans une ville où l'on attrape un rhume a chaque tome. Pour information, Benoit Brisefer était une série crée par Peyo, le papa des Schroumpf, dont le héros était un petit garçon doté d'une force physique spectaculaire qu'il perdait dès qu'il attrapait un rhûme. Et ensuite on se fout de la gueule de Animal Man !

Donjons est comparable a Asterix et aussi a Lanfeust mais entreprend d'ajouter a la base comique mené par un duo du même tonneau le developement d'un univers plus complexe. A partir de là, les influences sont beaucoup plus variés car les scénaristes ne sont plus les mêmes partout. Ma comparaison s'arrête donc là pour cette série. Mais avouez tout de même que comme par hasard c'est un duo de héros courageux que l'on retouve là. Des héros sans copine d'ailleurs. Avec beaucoup d'humour et des jeux de mots plus ou moins fins.

Je n'avais pas préparé de reflection a l'avance. J'ai tout improvisé au fur et a mesure. Mon argumentation n'est donc pas aussi irréductible que les gaulois d'un village perdu en Armorique mais tentent uniquement de mettre les points sur les i dans un domaine qui me tient a coeur. Si j'aime le comic book, c'est que j'aime les super héros mais aussi car j'aime la bande dessiné de qualité. Ce n'est pas le pays qui importe pour moi mais sa production. Chacun des trois grands marchés de la BD, le Franco Belge, les Etats Unis et le Japon, ont leur particularité. Des codes propre a chacune des cultures se retrouvent et bien sur il est toujours plus facile de voir de l'autre coté et de se dire que ce n'est de toute façon que la même chose a chaque fois. Comme si on ne se rendait pas coupable du même délit. Enfin, délit c'est un bien grand mots. Je ne vais me plaindre d'avoir comme ancêtre dans un medium passionant des types aussi talentueux que Hergé, Peyo et Goscinny (Uderzo, tu rejoindra le groupe quand tu sauras utiliser photoshop). Mais c'est devenu tellement frustrant de se dire que tout ce que peux offrir la bd ricaine est renié par la présence de "super héros" que l'on dit tous identique que j'avais besoin de poser une base de reflection sur la bd franco belge dans les mêmes termes un peu shématique. Et l'introduction sur Astro City ? Ben c'est du deux en un. Vous avez une petite critique simple en guise d'intro. Ca vous pose un problême ?

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