Wednesday, April 11, 2007

Maximum Carnage - Part 5 à 8


Le massacre de l'intelligence continue a travers les pages de ces numéros où l'on assiste à toujours plus de scènes de batailles sans rime ni raison autre que celles de vouloir faire le bien. La couleur religieuse que prend l'histoire est inévitable tellement l'on tourne aux scènes apocalyptique où le monde se divise entre les bons et les méchants. Bien sur, les héros continuent de garder les pieds sur terre et s'interrogent sur cette violence grandissante et inexplicable mais partent au combat tout de même avec toujours plus d'alliés discutables comme l'arrivé du vampire Morbius dans leur rang. Quand on y regarde bien, ces quatres numéros n'offrent pas grand chose en matière d'évolution du scénario. On fait comme si les éléments principaux étaient posés et que tout ce qui pouvait suivre ne peut être que de la violence interromput par des discussions toujours aussi fascinante. Soit on discerte sur les effets de ses propres attaque, soit on les annonce avec grandiloquence, soit on enchaine les repliques débiles. A croire que tout ce qui peut constituer un numéro de Spiderman se résume a des répliques pseudo comique et a des tirs de toiles sur les murs pour balancer ses jambes sur la tête des adversaires.

Au rang des scènes les plus incohérentes nous retrouvons l'arrivée du groupe de Carnage dans une boite de nuit a bord d'une limousine dont ils sortent en sautant tous ensemble, comme des diables d'une boite a musique, en ouvrant les portes et sans l'endommager. La stupidité de cette scène sortirait presque du lot si elle n'était pas précédé par une cinquième partie presque integrallement consacré a des discussions entre les membres des deux équipes ou l'on voit des disensions se créer. Pour tous, la fin justifie les moyens, que ce soit chez Carnage ou chez Venom, et rien ne doit empecher leur but final de s'accomplir. Un raisonnement on ne peut plus discutable qui n'echappe pas a Peter Parker mais a laquelle il se résoud pour mettre fin à la violence débridé qui régne dans New York. Violence incroyable qui devrait forcer chacun a rester chez soi mais qui n'affecte pourtant pas l'ouverture d'une boite de nuit ou Mary Jane se rend pour danser, histoire de se changer les idées, alors qu'elle est pleinement consciente de la présence de Carnage dans la ville. Certes, New York est une grande ville, mais si le chaos régne dans les rues, autant se barricader chez sois, non ? Pas vraiment on dirait. De toute façon, les dizaines de morts représentés dans les pages n'empechent absolument pas Spiderman de balancer ses répliques de plus en plus débile, voir même de les penser, comme, lors de son arrivée dans la boite de nuit où le combat fait rage : "Carnage brings new meaning to the concept of sound bite".

Si je ne lisais pas ce comics sur mon ordinateur, je me serais effondré en pleurant. L'histoire évolue tout de même un peu dans le numéro 6 avec l'arrivée de Clarion dans les rangs de Carnage et de Deathlock pour les gentils même si ce dernier ne rejoint le groupe que virtuellement puisqu'il arrive à la rencontrer de Carnage and co tout seul et se ramasse donc une taule monumentale. "Spiderman et ses amis" se regroupent par contre et pendant que Cloak part chercher Firestar histoire d'avoir un membre du groupe capable de lancer du feu afin de blesser Carnage là ou ça fait mal, le reste du groupe pénétre illegalement chez les Fantastic Four, encore une fois partis en vacance intergalactique, pour récuperer une arme a ultrason qui avait arrété Venom et Carnage la dernière fois. Etant donné que l'on se trouve dans le numéro 8 de la saga et qu'il reste encore cinq bon dieu de numéro à lire, je ne vous cache pas que tout cela n'aura pas grand effet. New York est toujours a feu et a sang mais les seuls héros présent sur place sont pratiquement tous des seconds couteaux en dehors du tisseur. A croire que l'on voit là une autre illustration des 35H dans le monde du super héroïsme. Heureusement que d'honnête citoyens veillent pour protéger les leurs, comme ce brave Flash Thompson qui intervient pour sauver les parents de Peter Parker et Tante May d'un groupe de voleurs. Que Thompson soit à ce moment là en short et en tee shirt est assez logique, mais que le Molten Man, frère de la compagne du défunt Harry Obsborn, arrive ensuite à la rescousse en slip moulant est toujours aussi ridicule que l'ensemble de cette histoire.

Un peu plus loin, Iron Fist intervient pour libérer un Deathlok crucifié au millieu des flammes et on apprend que celui ci vient pratiquement d'être mis au courant de toute l'affaire par la télévision. Peut être aurait il dut passer la tête par la fenêtre plutot ? Mais bon, si un héros un peu plus cohérent que la minable Firestar ou Black Cat, la Catwoman du pauvre, intervient enfin, peut être que le conflit redeviendra un peu plus "normal" ? Le traitement des émotions et des pouvoirs est en plus extremement bancal et à ce stade l'histoire une révélation globale sur l'histoire tel que "mais ce n'était qu'un rêve enfin, ah ah ah" serait même louable pour extraire un peu de cohérence de toute cette mélasse. Mais bon, les scénaristes même se doutent bien que l'on ne vole pas haut et ils nous assènent même un jeu de mot en guise de titre pour la partie 8 de l'histoire "No more Mr Nice Venom" (en référence au "No more Mr Nice Guy" de David Lee Roth, ex. Van Halen). L'humour, comme le scénario, est tiré par les cheveux. Carnage ressent même le besoin de se justifier devant son groupe de criminels en racontant même une partie de son enfance, ce qui rentre en contradiction direct avec ce qu'il affirmait avec colère au Green Goblin maléfique en hurlant que leur combat ne devait pas avoir de raison et qu'il fallait causer le chaos sans réfléchir. Remarquez que pour un malade mental, c'est un peu normal de manquer de cohérence. Le plus fou est donc soit le lecteur, pour continuer à suivre tout cela, ou les scénaristes et les editeurs, pour avoir eu l'idée de publier ce machin.

2 comments:

Anonymous said...

Hmm, j'etais pourtant à peu pres persuadé que "no more mr nice guy" c'etait d'Alice Cooper, nah ?

Hororo said...

Ah merde ouais ...