Sunday, January 24, 2010

DMZ vol. 7 : War and powers de Brian Wood, Riccardo Burchielli, Kristian Donaldson & Nikki Cook (Vertigo) 2009


Quand j'ai écris mon article précèdent sur DMZ, la série ne faisait que commencer et j'y voyais des points communs avec Transmetropolitan, autre série publié par Vertigo où le protagoniste est un journaliste. Or, quand dans War Powers, le septième recueil de la série, Matt Roth se retrouve au coeur d'une intrigue politique complexe, la comparaison entre les deux histoires pourraient encore être pertinente. Toutefois, si comparaison il y a, ce n'est que pour souligner l'originalité de DMZ par rapport à sa présumé source d'inspiration.

L'amitié entre Warren Ellis et Brian Wood n'est pas a discuter. Les deux auteurs s'apprécient et vantent les mérites de leurs diverses séries respectives. En revanche, aucun ne copie l'autre car leurs deux histoires sont situés dans des contextes totalement différent.

Spider Jerusalem, clone futuriste de Hunter S. Thompson était la voix de la raison face à la violence, la stupidité et la corruption. Matt Roth en revanche n'est la voix de la raison de personne. Beaucoup moins expérimenté que son équivalent cyber punk, ce journaliste seul contre tous débouche à la fin de ce volume sur une conclusion totalement différente de celle d'un Spider Jerusalem. Jeune et perdu dans un univers sur lequel il pense avoir une emprise sans savoir laquelle, Roth est l'opposé du scénariste de son histoire puisque Wood tire ici tout les fils narratifs qu'il a disposés depuis six volumes pour ne former qu'une pelote encore plus complexe.

Divisé en deux histoires, ce volume commence avec l'histoire d'un campement militaire neutre mis au pied du mur par leur peur et leur naïveté. Illustré par Kristian Donaldson (Supermarket, Forsaken), son trait rectiligne se focalise sur les personnages et délaissent les décors de la base militaire pour souligner les nombreux personnages introduit l'espace de cette courte histoire. Une fois celle-ci terminé, les cinq suivants plongent de nouveau Roth dans la DMZ puisqu'il est obligé de contacter de nombreuses personnalités rencontrés lors des volumes précédents pour le compte du nouveau président élu démocratiquement.

A l'issu de ce volume, Roth s'engage alors dans une nouvelle direction pouvant changer considérablement le ton de la série. Un retournement dont seul un auteur comme Brian Wood est capable grâce à sa maitrise de ce qu'il a crée patiemment et qu'il avait surement prémédité depuis le début de la série. La fin de l'histoire de Matt Roth n'est donc pas encore proche mais qu'importe puisque la série évoluera avec sa vie et de celle de l'Amérique désuni.

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