Sunday, January 10, 2010

Batwoman - Detective comics #860 (DC Comics)


Présenté il y a deux ans à la presse, le projet Batwoman a finalement éclot l'année dernière avec une équipe créative tel que l'on n'aurait pas pu fantasmer une meilleure. Greg Rucka, créateur de Queen and Country et de Whitehout, deux histoires d'espionnages menés par des personnages féminins au caractère fort, parfait pour mener la destiné d'une lesbienne que l'on désirait loin du 95D et du bikini en latex, au scénario et JH Williams (Promethea, Desolation Jones) au dessin. Au dessin mais aussi au design des pages qu'il est justifié de qualifier d'architecture tant la complexité des doubles pages évoque alcôves des cathédrales.

Cette même complexité qui aurai pu troubler la lecture et la compréhension est adoucis par l'utilisation d'un style plus clair néanmoins riche en angle de vue oblique. Elle est bien loin la ligne claire mais elle est tout de même assimilé De même, le coloriste Dave Stewart comble l'influence Art Nouveau du graphisme pour appuyer encore un peu plus la distinction entre ce personnage et le reste de l'univers de Batman.



Les clichés ne sont donc pas simplement évités mais contournés de plusieurs kilomètre en empruntant des routes de campagnes au décors nouveau et rafraichissant. La construction du mythe se fait pourtant en suivant les traces de celle qui entoure le mythe de l'homme chauve souris. Meurtre, besoin de justice et besoin de la rendre à sa manière. Les leçons ont toutefois bien été apprises et sans parler de réalisme puisque l'on traite tout de même de loups garous, de vengeurs masqué(e)s et de criminels psychopathes possédés par Alice au pays des Merveilles, Rucka et Williams III construisent surtout une histoire qui tiens debout. Elle court même depuis le premier numéro et ne s'essouffle pas en gonflant ses poumons à chaque nouveau numéro.

Les mystères s'éclaircissent et en créent de nouveau. L'intrigue rappelle celle de séries dont les intrigues à tiroir se découvrent au fur et à mesure que chacun s'ouvre pour découvrir de nouveaux éléments de l'intrigue. Judicieux choix que d'avoir incorporer directement cette histoire dans une série possédant son lectorat au lieu de risquer le bide avec un numéro 1 uniquement soutenus par le buzz et la hype de l'évènement.



Même l'histoire supplémentaire incorporé en fin de numéro s'améliore. Les premières histoires, pourtant scénarisés par Rucka, manquaient de toute la classe du personnage titre. DC Comics aurait-il voulu regrouper toutes ses lesbiennes dans un même comics ? Les deux personnages venant de se rencontrer et d'établir une relation dans la série titre, l'incorporation de cette nouvelle incarnation de The Question (bien que je préfère encore largement sa version masculine scénarisé par Denis O'Neil) se justifie et s'améliore progressivement. Toute l'attention est cependant porté, et à juste titre, sur cette femme chauve souris devenu bien plus qu'un gimmick. La course continue, le scénario prend de l'élan et s'impose comme un outsider totalement inattendu.

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