Saturday, January 09, 2010

Daytripper #01 de Gabriel Ba et Fabio Moon (Vertigo) 2009


Dessinateurs de différentes histoires scénarisés par Gerard Way (The Umbrella Academy), Matt Fraction (Casanova) et Sugar Shock (Joss Whedon), les jumeaux Gabriel Ba et Fabio Moon proposent aujourd'hui leur première série après un recueil d'histoires courtes intitulés De-tales. Accompagné de tels talents, les jumeaux ont pu continuer leur apprentissage de la narration pour construire aujourd'hui ce premier chapitre surprenant.

Daytripper raconte pour le moment l'histoire de Bras de Oliva Domingo, journaliste chargé de rédiger les nécrologies d'un journal et romancier à ses heures perdues. Pour le moment car la conclusion de ce premier numéro est pour le moins surprenante quand toutes les pages d'une histoire sont consacrés à introduire son décès.

Oui, voilà, c'est dit. Désolé de vous gâcher la surprise mais le héros de cette histoire meurt à la fin de sa première histoire. Si celle ci ne devait rester qu'une épitaphe à un personnage de papier il y aurait tout de même là de quoi en vanter les mérites. Cependant, le chiffre 1 situé en haut à gauche de la couverture, en dessous du logo Vertigo, signifie bien que nous ne sommes pas au bout de nos surprises.

La vie de notre héros l'est pourtant. Entre les amis, sa petite amie, son chien, sa famille et ses regrets, les vingt quatre pages de cette histoire n'ont rien d'exceptionnel. Tout se trouve dans la narration. Celle qui doit autant à Joss Whedon, pour les dialogues, que pour la densité d'information par case de Matt Fraction. Bien que celles ci ne soient pas particulièrement chargés en détails technique (comme dans The Invincible Iron Man de ce même auteur), Daytripper illustre un portrait psychologique dense et superbement construit. Tout est parfaitement maitrisé, des regards jusqu'aux respirations dans les conversations. Les jumeaux, Gabriel au dessin et les deux au scénario, aiment la bande dessinée et en connaissent tout les rouages. C'est là l'évidence même et Daytripper le prouve sans peine par un récit et une ligne clair sous une couverture superbe.

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