Thursday, July 02, 2009

No country for old men de Cormac McCarthy (Picador)


No country for old men fut pour moi une expérience similaire a celle de lire As I Lay Dying de William Faulkner. Ce n'est pas l'histoire en elle même qui m'a fait lire ce livre en deux jours mais la musicalité du texte et le rythme des échanges. L'histoire que raconte Cormac McCarthy est celle de trois hommes dont la vie prend un tournant inattendus à cause de deux millions de dollar qu'un jeune homme trouve dans une voiture ayant servit à un trafic de drogue. L'argent, il le désire dès qu'il le voit, et s'empare donc au mépris du risque qu'il prend pour lui même et pour sa jeune femme. Le shériff du conté est lui aussi embarqué dans cette histoire car il a pour devoir de protéger ses habitants. C'est à la fois son travail et son devoir morale. Il accomplit à la fois cette tâche par bonté mais aussi pour se racheter. Derrière eux, un tueur psychopathe aux motivations mal définit comme c'était déjà le cas pour le personnage de l'avocat dans Méridien de sang du même auteur. Ce tueur est tout aussi menaçant mais surtout beaucoup plus violent. Il est le personnage centrale de l'histoire car il est celui qui détient les règles du jeu qui se joue entre les deux premiers personnages car il les définit lui-même et ne laisse personne lui imposer quoi que ce soit.

No country for old men, pas de pays pour le vieil homme. L'histoire aussi d'un pays transformé et dépassé par la violence quotidienne d'hommes qui ne peuvent plus se cacher derrière la folie ou la guerre pour expliquer leur violence. Un roman radicale et sombre sous le soleil brulant du Texas. A la manière de Faulkner, McCarthy a de la sympathie pour ses habitants et ne critiquent donc pas cet été si souvent diabolisé par l'Europe. L'ouest violent et âpre de Méridien de sang et de De si joli cheveux est bien loin mais la violence n'a pas faiblit depuis et va même de pire en pire. Des personnages, simples et humains, dont l'âme de papier est investit par des répliques simples mais franche, chaleureuse comme peuvent l'être celle des hommes dont la vie a un sens mais dont le contenu ne se veut pas philosophique mais pratique. Les dérives moralistes sont évités, l'auteur s'investir dans son texte et dans ses personnages. Il leurs donne la vie puis leurs dérobent dans la douleur. En guise de conclusion je citerais un des échanges qui m'a le plus marqué dans ce livre, quand deux policiers discutent ensemble du marché de la drogue.
"They sell this to school children. And you know what's worse ? School children buy it."
Il n'y a plus de pays pour le vieil homme.

Bande annonce de No country for old men par les frères Coën

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