Saturday, July 25, 2009

Back from London part 2 : the Books !

Comme vous pouvez le constater en voyant cette liste, j'ai eu quelque difficultés a tirer ma valise jusqu'à chez moi, surtout quand vous y ajouter la pile de bande dessinées précédemment énumérées. Difficile de résister a des prix forcement moins cher que ceux des sites puisque dénués de tout frais de port. Celui ci a quand même du bon quand il faut ensuite se trimbaler tout cela, j'en conviens, mais quel plaisir ensuite d'en faire la liste et de la présenter a tout ces contacts pour montrer a quel point on est intelligent, n'est ce pas. Voici donc ce que j'ai trouvé sur mon chemin lors de mon voyage londonien :

The Sailor who fell from grace with the sea Yukio Mishima
J'ai pour habitude de lire les traductions de livres japonais en français comme ce titre n'est plus disponible dans notre beau pays, j'ai eu recours à l'édition anglaise. Il s'agit d'un des classiques de la littérature japonaise dont je ne sais franchement rien en dehors de ce que je viens de lire sur la quatrième de couverture. Je dois avouer que ce qui m'avait d'abord attirer sur la première édition était l'illustration de Hokusai couplé au statut culte de l'ouvrage. Je n'ai pas eu droit à la même pour cette édition chez Vintage classics mais je doute que cela m'empêche d'apprécier ce roman à sa juste valeur.





Ulysses de James Joyce (the 1922 text)
732 pages de textes puis, jusqu'à la 980, des anotations et des explications. Le concept est désormais bien connu : une seule journée à travers Dublin décrite avec moulte introspection de la part du protagoniste. J'ai eu envie de lire ce roman après que Marshall McLuhan n'ait eu cesse de le citer durant Understanding media comme étant un des plus grands romans qui ait jamais été écris. A voir maintenant si les 700 et quelque pages glisseront facilement dans mon esprit.




The Road de Cormac McCarthy
Il parait, comme c'est marqué sur la couverture, que ce roman est maintenant un film. Tant mieux, je pourrais enfin le voir plus rapidement que le précédent livre de McCarthy que je n'ai finalement lut que très récemment, No country for old men. Qu'a cela ne tienne, le plus important est que Cormac McCarthy est un des romanciers américains les plus important qui existe actuellement et que son style fin et presque minimaliste réussit toujours a envahir tout l'espace pour ne pas être une distraction mais un tourbillon dans lequel on se laisse prendre avec plaisir malgré tout ce que l'on peut subir en son sein. Le William Faulkner moderne.




The Crying of Lot 49 de Thomas Pynchon
Pynchon est une des figure les plus énigmatique de la littérature américaine. Apprécié du grand public et célébré par les critiques, il est pourtant une énigme puisqu'il refuse toute apparition public. Cetains en vont même a douter de son existence réel. L'opportunité qui s'est présenté à mois dans la librairie Foyles sous la forme d'un classique 2 pour le prix de trois me permet aujourd'hui de mettre des mots derrière ce nom.






Exterminator ! de William S. Burroughs
Deuxième livre acheté dans le cadre de cette même offre. Faut il cependant avoir besoin d'une justification pour acheter un livre de Burroughs. Ce sera d'ailleurs seulement le deuxième livre de l'auteur que je lirais puisque je me suis pour l'instant limiter au Festin nu.








Concrete island de JG Ballard
Troisième livre du même lot. Je pourrais remplacer le nom et le titre de la description d'Exterminator pour ce livre. Je n'ai encore lut que Crash mais je pense que la lecture des romans de Ballard est essentiel du fait de son statut de visionnaire du 21ième siècle.







The Return of depression economics and the crisis of 2008 de Paul Krugman
Nouveau livre de Paul Krugman, un des économistes les plus intéressants et les plus facile à lire actuellement. Une excellente occasion de mieux comprendre ce qui se passe aujourd'hui dans le monde, ce qui ne devrait pas être un luxe. L'auteur est, certes, très partisan (voir son analyse pro Democrate de la politique américaine et du combat pour un meilleur système de santé dans The confession of a liberal, précédemment chroniqué) mais il ne s'en cache pas. De plus, malgré cette optique avoué, le prix nobel d'économie qui a courronné son travail l'année dernière lui donne un statut de référence indéniable.


The Long tail de Chris Anderson
Le redacteur en chef du magazine Wired explique en quoi l'économie s'oriente maintenant vers de petites niches de consommateur et plus un large système s'adressant au plus grand nombre. Un des ouvrage de référence de l'économie contemporaine en mouvement.









Hands-on Chaos Magic - Reality manipulation through the ovayki current de Andrieh Vitimus
Presenté comme un ouvrage de référence pour expliquer de manière simple le fonctionnement de la magie du chaos et comment la pratiquer, j'ai acheté ce livre dans le cadre de ma tentative de mieux comprendre l'univers scénaristique de Grant Morrison qui est une des figure de proue de ce mouvement spirituel. Je doute être convaincu par l'exposé de l'auteur mais au moins j'aurais une nouvelle perspective sur The Invisibles etThe Filth, entre autre.



Love all the people de Bill Hicks
Que dire ? Bill Hicks est un de mes héros. Il a influencé ma manière d'analyser le monde grâce a ses remarques pertinentes et acides sur la culture, la sexualité, l'humanité et la religion. Un homme intelligent et génial qui s'est éteint beaucoup trop tôt. Toujours inconnu en France et très peu reconnu aux Etats Unis, son oeuvre est très populaire en Angleterre où j'ai trouvé ce volume, ainsi que deux biographie, dans un HMV (sorte de FNAC locale) où ils étaient en plusieurs exemplaires, preuve que Hicks est toujours une référence pour un très large public. Puisse son message être encore et toujours connu, compris et appliqué. Aimez-vous les uns les autres bordel de merde !


Rip it up and start again (postpunk 1978-1984) de Simon Reynolds
Un des ouvrages de références sur la scène postpunk, mouvement informe comprenant des groupes aussi variés que Joy Division (que l'on classe aussi en cold wave), Talking Heads (que j'ai toujours considéré comme un groupe new wave) ou Throbbing Gristle (avant-garde, encore et ou toujours) et même Devo (encore jamais écouté) ou Cabaret Voltaire (les débuts de l'indus). Un compte rendu historique d'une période où tout paraissait possible.





Japrocksampler de Julian Cope
L'histoire du rock and roll au Japon et de l'impact que cette culture a eu sur la population locale. Tout d'abord la culture japonaise me passionnne. Ensuite, Julian Cope est un des critique rock les plus célébré alors que ce domaine de la littérature est justement très floue entre des scriboullard prétentieux dont la seule perspective historique est souvent "c'était mieux avant" et les journaleux nationalistes toujours près a sauter au cou des nouveaux groupes jusqu'à les célébrer pendant deux mois avant de les abandonner.





Colonizing sex, sexology and social control in modern Japan de Sabine Prühstuück
Je ne connais pas du tout cet auteur et je n'ai donc aucune référence pour juger son travail mais le thême m'a tout de suite parler comme vous pouvez vous en douter en ayant parcouru les références qui le précède. Le titre est assez explicite donc je ne pense pas avoir besoin d'en dire plus. A voir une fois que je l'aurais lu.





Fear of Music - Why people get Rotkho but don't get Stockhausen de David Stubbs
Un essai sur la différence de perception par le public des différentes oeuvres crée par des artistes avant gardiste et de l'évidente difficulté qu'il éprouve a respecter ou même a comprendre des courants musicaux à l'esthétisme pourtant similaire. Ce livre ne fait que 135 pages mais j'espère qu'il me donnera quelques pistes de réflection pour comprendre tout les reproches que l'on a pu faire à la musique que j'écoute.

Back from London part 1 : The Comics

De retour de Londres avec une valise bourrée de bandes dessinées et de livres, il me faudra plusieurs posts pour faire le tour de tout ce que j'ai acheté. Pourquoi faire cette liste ? Parce que tout le monde va me demander ce que j'ai acheté et ce que j'ai vu et que je n'aurais pas assez de ma mémoire pour tout raconter. De plus, les titres suivants sont susceptibles d'intéresser d'autres lecteurs qui se reconnaissent dans mes gouts. Voici donc le récapitulatif complet de tout ce qui m'a suivis jusqu'à la caisse du magasin et ensuite de Londres jusqu'à Paris.

Alice in Sunderland, an entertainment de Bryan Talbot (Random House)
Le volume dont tout le monde parlait l'année dernière vient enfin s'ajouter à ma bibliothèque. Ici, Talbot explore un univers inconnu qui aurait inspiré le chef d'oeuvre de Lewis Carroll. Il y mélange divers styles graphiques, du dessin, de la peinture, de la photo dans un odyssée graphique volumineux (plus de 320 pages) et prometteur.








Complete Alan Moore Future Shocks (2000 AD)
Une collection d'histoires scénarisés par Alan Moore (Watchmen, V pour Vendetta ...) pour la revue anglaise 2000 AD à ses débuts. Les dessinateurs sont prestigieux et a eux seuls auraient même justifiés l'achats : Bryan Talbot, Ian Gibons, Dave Gibbons, Alan Davis, Brendan McCarthy et Steve Dillon ...






Scarlet Traces de Ian Edginton et D'Israeli (Dark Horse)
D'Israeli est un dessinateur qui se fait rare mais dont le style (entre Ted McKeever et Stephen Parkhouse) a illustré des histoires aussi folles et inventives que Lazarus Churchyard, avec Warren Ellis, ou Kingdom of the wicked avec le même scénariste où le créateur d'une série de livres pour enfants revenait dans le monde imaginaire qu'il avait crée dans son enfance alors que ses habitants y mènent une guerre sanguinaire. Je n'avais encore jamais entendu parler de cette histoire mais, encore une fois, les noms suffissent a enthousiasmer. Un petit mot tout de même sur l'histoire : il s'agit d'une histoire de meurtre faisant suite aux événements de la Guerre des Mondes de HG Wells.


A drifting life de Yoshiro Tatsumi (Drawn & Quarterly)
Entre Bukowsky et Soseki, Tatsumi raconte sa vie de mangaka et sa jeunesse. L'auteur est aujourd'hui célébré par le milieu du comics indépendant pour avoir introduit un réalisme crasse et poignant dans ce média. Le présent volume compte plus de 800 pages mais le style de Tatsumi possède a la foi une fluidité de lecture et une puissance rare ce qui fera de ce titre une expérience mémorable sans l'ombre d'un doute.






Pluto de Naoiki Urasawa & Osamu Tezuka (Viz Media)
L'auteur de 20th Century Boy et Monster s'attaque au mythique manga d'Osamu Tezuka, Astro Boy, et le réécrit a sa manière. Je ne suis pas fan de l'auteur mais j'ai tellement entendu de bonnes choses au sujet de cette nouvelle série que j'ai eu extrémement envie de la découvrir.









Asterios Polyp de David Mazzucchelli (Pantheon)
Enfin un titre qui figurait sur ma liste des ouvrages a acheter en priorité ! Cette nouvelle oeuvre de David Mazzucchelli est actuellement célébré de toute part comme un nouveau chef d'oeuvre. L'auteur étant le fantastique illustrateur de Batman Year One, scénarisé par Frank Miller, je n'ai pas pu résister a l'enthousiasme générale pour découvrir cette histoire. Au premier abord la construction narrative parait très inventive et fluide. Tout en ligne clair avec beaucoup de changements de couleurs comme des pages en jaune sur blanc ou violet sur blanc (tout en ombrage), Mazzucchelli execute avec maestria un travail qui le place comme un maitre de la bande dessinée.


A disease of language de Alan Moore & Eddie Campbell (Knockabout - Palmano Bennett Book)
Les deux auteurs de From hell réalisent ensemble une histoire courte agrémentée d'un interview de Moore par Campbell. Je pense que ça suffit pour justifier un achat de 12,99£.








City of glass de Paul Auster adapté par Paul Karasik et David Mazzucchelli (Faber)
Tout en noir et blanc, cette adaptation par Mazzucchelli d'un des auteurs majeurs du vingtième siècle fait parti de mes achat totalement instinctifs. Je n'ai franchement aucune idée du scénario mais je me suis basé sur les auteurs, ainsi que sur le fait que l'introduction soit écrite par Art Spiegelman pour ajouter ce volume a ma pile.







De: Tales, Stories from urban Brazil de Fabio Moon et Gabriel Ba (Dark horse)
Les jumeaux surdoués réalisent une de leurs premières œuvres ensemble avec toujours ce style gracieux que beaucoup, comme moi, on connu avec Casanova (avec Matt Fraction) et The Umbrella Academy (avec Gerard Way). Des histoires urbaines, romantiques et simples mais superbes.








Magic bus, Doom Patrol vol. 5 de Grant Morrison & co
Avant dernier volume de la réédition des épisodes de la patrouille des super héros les plus atypiques et depressifs de toute l'histoire de la bande dessinée. Une collection essentiel pour tout adorateur de Morrison ou de comics dérangés et surréalistes.







La plupart de ces volumes ont été achetés à Gosh Comics, le temple londonien de la bande dessinée indépendante, que je vous recommande chaudement si vous passez dans le coin un de ces jours.
39 Great Russel Street
Metro : Tottenham Court Road (Central line)

Thursday, July 16, 2009

Everybody is stupid except for me and other astute observations de Peter Bagge


Auteur de Hate, mythique pour le jeune lecteur de comics que je suis encore tant je suis surpris par le nombre de trésor caché que recèle l'histoire de ce média, rien qu'aux Etats Unis, Peter Bagge est un journaliste à part entière dont les articles sont écrit et dessinés. Autant que je me souvienne, je n'avais jamais encore rencontré ce type de journalisme auparavant. Des reportages en comics ? Oui. Des livres théoriques en comics ? Du comics politique ? Bien entendu. Mais du reportage synthétique à mi chemin entre l'article et la bande dessinée, ça non. La collection ici présente regroupe donc des articles / comics publiés dans la revue libertaire (un des mouvements politiques américains les plus mal interprétés à ce que j'ai pu comprendre), Reason, où Peter Bagge dessine avec cynisme et réalisme différentes causes.

L'engagement de l'auteur est évident. Bagge ne tape dans le registre "objectif" qui rime avec hypocrite la plupart du temps (le livre le plus objectif que j'ai lu étant Manufacturing consent de Noam Chomsky et Edward Herman en terme de méthode analytique) et tente surtout d'être le plus rationnel possible en entendant et en retranscrivant les différents points de vue. Le biais le plus évident se trouve dans la manière dont il dessine les personnes qu'il trouve sympthique. Bien que tous soient caricaturés, il devient facile de trouver qui est la voix de la raison dans ses planches.

L'objectif est de toute manière de poser des questions et que l'on soit d'accord ou non avec ses arguments, Bagge et ses interlocuteurs en posent beaucoup de bonnes sur des questions aussi variés que la place des Malls (grands centre commerciaux américains que nous commencons a avoir de plus en plus par chez nous), le droit d'avoir un bazooka, la dernière campagne présidentiel américaine ou la guerre contre la drogue. Tout y passe et Bagge de souligner avec intelligence, humour, cynisme bien placé et efficacité des absurdités que nous prenons pour argent content sans même nous poser des questions.

A tel point que ce titre, hyperbolique au premier abord, finit par être de plus en plus réaliste, ce qui est très inquiétant vu que Bagge ne se dépeint pas non plus comme le plus grand penseur du siècle mais juste un simple type qui doute plus que la moyenne de ce que l'on lui dit. Ma première rencontre avec Peter Bagge ne m'a donc laissé qu'avec juste une certitude : je dois faire connaitre cette auteur ! Commander ce receuil, lisez le, prêter le et encourager les gens autour de vous a faire de même.

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Tuesday, July 14, 2009

Ce qu'il y a de neuf dans ma chambre


Everybody is stupid except for me and other astute observation de Peter Bagge
Déjà connu par les accros de longue date au comics indépendant pour Hate ! Peter Bagge est pour moi un nouvel auteur sur une bibliothèque de jeune fans de comics malgré ma dizaine d'année bien tassé dans ce monde. Non, je n'avais encore jamais rien lu de cet auteur et je l'avoue avec honte. Je n'ai même appris que l'auteur était celui de Hate !, dont j'avais entendu parler dans la grande revue masturbatoire de l'intello qui lut des comics : Scarce, qu'en payant mes achats dans un magasin que l'on nommera pas puisque son logo figure maintenant sur le coté de ce blog (merci de la suggestion à qui de droit, elle est juste et n'est absolument pas rémunéré de quelque manière que ce soit, à part peut-être par un peu de respect mais j'en doute). Je n'ai donc acheté ce volume qu'en réaction à la lecture de quelques cases hilarantes où Bagge souligne des absurdités du quotidien. Cela parait surement très banal dit comme ça mais ça ne l'est pas quand le graphisme grotesque de Peter Bagge s'y attaque.

The Nobody de Jeff Lemire
Honte a moi, encore une fois, je n'ai pas encore lu les Essex County de Jeff Lemire. J'ai par contre découvert l'auteur par le biais d'une histoire en cinq pages dans le précédemment chroniqué Awesome 2 et j'ai été suffisamment touché par son style pour mettre plus de 20 euros dans ce volume. Je tiens d'ailleurs à préciser que je pensais que ce titre était en fait une nouvelle série Vertigo et non un volume hardcover. Voilà ce qui arrive quand on ne lit pas suffisament ce que l'on nous envoit. Je ferais désormais plus gaffe mais je ne pense pas non plus regretter mon étourderi si j'en crois tout le bien que l'on peut lire sur le net sur cet auteur. Sa venue chez Vertigo rejoint donc la floppée d'auteurs venus de l'indépendant qui écrivent maintenant pour l'éditeur comme Brian Wood (DMZ, Northlanders, Demo, Channel Zero) et Jason Aaron (Scalped et même Ghost Rider), facilement deux des auteurs les plus talentueux de leur génération. Pas de crainte particulière donc.

Waltz with Bashir de Ari Folman et David Polonsky
Vous avez surement vu les affiches du film d'animation adapté de ce roman graphique et moi aussi. Si vous en savez plus dessus vous en savez donc plus que moi car je n'ai pris ce tome qu'après les recommandation d'une amie sur la qualité du film. Venant de l'école de ceux qui préfèrent lire avant de voir, j'ai donc préféré commencer par l'oeuvre original avant d'enchainer avec le film. Le style est très européen tout en évitant les écceuils stylistique du genre depuis quelques années. J'ai tout de suite pensé à Fax from Sarajevo en voyant la couverture, avant même de faire le rapprochement avec le film, ce qui est une très bonne chose. Etre comparé a une des oeuvres majeurs du comics américain ne peut pas faire de mal et en apprendre plus sur un conflit dont j'ignore tout depuis son histoire jusqu'à ses ramifications actuels ne peut pas me faire de mal.

World War Robots volume 2 de Ashley Wood et T.P. Louise
Que dire sur ce volume que le titre ne dit pas déjà ? Ashley Wood continue d'illustrer un conflit entre des robots, des hommes et des zombies. Les illustrations utilisent toujours le style expressioniste qu'il explore depuis Uno taurino. Les différents textes donnent du volume a cette collection qui ne pourrait être qu'une simple collection de peinture. Peut on alors parler de roman graphique ou de art book ? Un peu des deux mais ni l'un, ni l'autre non plus. Ashley Wood fait du Ashley Wood et cela continue de me plaire. J'attends quand même avec beaucoup plus d'impatience son projet a venir avec Joe Casey (scénariste et co auteur avec Wood de l'excellent Automatic kafka qu'il serait de bon ton de rééditer).
(petite remarque pour les pointilleux, l'illustration que j'ai choisit pour ce volume est la seule que j'ai trouvé sur Amazon mais elle ne correspond pas à la couverture de ce que j'ai acheté, ne vous y fier donc pas).

Monday, July 13, 2009

Awesome 2 Awesomer (Top Shelf) 2009


Sans aucune thématique générale, ce receuil d'histoires courtes a pour seul but de mettre en valeur les talents de nombreux artistes aguerris ou novice pour une bonne cause : soutenir un centre d'étude de la bande dessinée. Tout les registres de la bande dessinée indépendante sont présent dans ce volume, de l'histoire pour enfant au non sens en passant par le drame et la comédie. Parfois certains auteurs usent de leurs personnages récurrents pour une simple histoire qui est alors dénué de tout contexte, comme celle de David Crogan (Cultural differences) où un marin amoureux se bat contre un japonais pour les beaux yeux d'une demoiselle. La conclusion de cette histoire, comme celle de quelques autres, ne sont d'ailleurs pas explicite du tout ce qui est tout de même le minimum que l'on devrait obtenir d'une histoire (un début, un milieu et une fin). Unicorpia de Georges La Vigne est le pire exemple dans cette collection puisque l'on ne comprends rien du début à la fin aux actions de ce trio de personnages indéterminés. Les auteurs les plus talentueux sont donc ceux qui inventent tout un univers en l'espace de quelque page ou ne racontent qu'une tranche de vie. The horseless ride de Jeff Lemire est une, voir la meilleure histoire, puisque la situation dramatique qu'il crée et résout en cinq pages est simple mais superbement exécuté avec sensibilité grâce a une attention au détail et un sens très développé de la progression temporelle dans la description d'une même scène. Le reste pali donc beaucoup en comparaison. L'autre grand exception est tout de même "Sting!Stang!Dud!" de Jim Rugg et Brian Maruca qui reviennent tout les deux sur le personnage de Blackspoitation, Afrodisiac, introduit l'espace d'une histoire dans les pages de Street Angel. L'interprétation d'une histoire de l'enfance de Jesus par C. LaGreca est aussi des plus mémorables. Il y a donc un assez large panel d'histoires et de très bons moment pour justifier les 15$ déboursés pour ce volume. Il est d'ailleurs a moitié regrettable que plusieurs des meilleurs histoires de ce volume se retrouve dans un petit cahier de mini comics qui auraient bien mérités de plus grandes pages pour exposer le talent de leurs auteurs, notamment "It's raining" de Mo et "Meaningful glances" de Jen Vaughn.

Sunday, July 12, 2009

The Stuff of Life - A graphic guide to genetics and DNA de Mark Schultz (scénario) et Zander et Kevin Cannon


Le nom de Zander Cannon (Smax avec Alan Moore) et son association a un projet de comics racontant les secrets de l'ADN en comics m'ont tout de suite attiré vers ce projet. Peu d'auteurs se sont orientés dans le chemin tracé par les travaux de Will Eisner pour son comics destinés aux jeunes officiers, réalisé durant son service militaire, et le triptyque d'analyse de Scott McCloud qui en ont fait le Marshall McLuhan de ce media et ont les comprends car la tâche n'est pas des plus simple. Raconter une histoire tout en expliquant de manière la plus didactique possible sans tomber dans le cours ex cathedra destiné a un public de convertis un ensemble de connaissance biologique n'est qu'un simple résumé de l'ampleur du travail auquel on du s'atteller les auteurs. Ils en sortent donc partiellement vainqueur grâce a l'utilisation d'un avatar et d'une situation similaire à un cours en la personne d'un expert d'une race extra terrestre expliquant à son chef suprême les secrets de l'ADN humain et ce que son étude peut apporter à leur race, atteint d'un mal mystérieux. Les questions entourant cette dégénérescence sont d'ailleurs seulement abordé et non exploré pour faire de la place a des cases riches en information scientifique. La terminologie prend trop largement le pas sur l'illustration et aurait gagné a donné plus d'espace aux illustrations pour permettre au texte de respirer. Les cases ne font donc qu'illustrer le texte ce qui éloigne donc The Stuff of life du monde de la bande dessinée à proprement parler pour n'y revenir que quand le scientifique extra terrestre s'éloigne de son exposé et discute avec son royale interlocuteur. La faute surement a un scénariste épaulé par un scientifique mais non spécialiste ce qui l'a surement amené a devoir coller trop souvent au texte pour ne pas induire en erreur le lecteur par des illustrations qui aurait remise en question la validité scientifique de ce texte qui se veut être un véritable exposé sur la question des gènes et de l'ADN. Ni destiné aux novices, ni aux spécialistes, The Stuff of Life a pour tâche de permettre à des écoliers comme moi qui n'ont retenu que peu de choses de leurs cours de biologie de revoir et d'élaborer sur les quelque connaissances qu'ils ont acquis dans différentes sources (j'ai souvent pensé aux personnages d'Il était une fois la vie au cours de ma lecture). Le résultat de cette collaboration est toutefois prometteuse si jamais ses auteurs décidaient de continuer leur collaboration en s'attaquant à un autre sujet. On peut alors rêver d'une meilleure exploration de ce genre entre des scientifiques et des auteurs de comics capablent de donner vie sur la page à leurs théories.

Side B - the Music lover's comic anthology (A Poseur Ink Anthology)


Acheté pour lire des histoires dessinés par Jim Mahfood et Ryan Kelly, je ne regrette pas mon achat pour ce qui est de ces artistes. Le reste des artistes est par contre beaucoup trop jeune pour marquer l'esprit par leur nom, leurs pensées ou leurs dessins. Le concept de ce receuil est de proposer à des auteurs de comics de mettre en scène leur amour de la musique. Les routes empruntés sont principalement celle de l'anecdote, parfois de l'exposé et parfois d'une histoire où la musique a un rôle. L'histoire illustré par Ryan Kelly est celle d'une jeune chanteuse d'un groupe punk qui se fait virer de son groupe. Celle de Mahfood est une série d'anecdote sur un chanteur de soul / funk méconnu. Les deux frappent juste car leur style de narration et de dessins sont aboutis. Tout les autres manque de près car leurs histoires sont touchantes mais rien ne les fait réellement ressortir de la masse des jeunes pousses qui apprennent doucement leur art. Side B est donc une initiative a encourager mais dont le quotient d'artiste confirmé et de débutants doit être équilibré pour être réellement viable. Aucune d'histoire n'aboutit nulle part à la fin mais les trois quart sont trop anecdotique pour être des représentations fidèles du style de leurs auteurs. L'une d'entre elle est tellement mal lettré qu'elle en est presque incompréhensible (de Cathy Johnson de la page 71 à 75). Il est surtout intéressant de notre que beaucoup des artistes évoquent leur rapport conflictuel à la musique en tant que dessinateur déçu de ne pas être musicien (Giving up the dream de Megan Rose Cedris et Summer 1968 de Laurence Gullo) et d'autre leurs plaisir a écouter un artiste particulier (You think you really know me de Jim Mahfood et Redemption day de Cristy C. Road) mais que la plupart ne parle que de leurs souvenirs associés à des chansons. C'est donc un regard nostalgique qui domine dans ce recueil et me frustre de ne pas avoir plus de récit inspiré par la musique et non de souvenirs liés à la musique. La thématique n'est donc qu'un prétexte autobiographique pour beaucoup de ces auteurs ce qui en fait une compilation d'histoires douce et légère mais sans grand intérêt pour le passionné de musique et de comics curieux de découvrir ce que des auteurs peuvent réellement imaginer grâce a la musique et reçoit à la place une collection d'histoire où les auteurs parlent de l'impact que la musique a sur leur vie.

Thursday, July 02, 2009

No country for old men de Cormac McCarthy (Picador)


No country for old men fut pour moi une expérience similaire a celle de lire As I Lay Dying de William Faulkner. Ce n'est pas l'histoire en elle même qui m'a fait lire ce livre en deux jours mais la musicalité du texte et le rythme des échanges. L'histoire que raconte Cormac McCarthy est celle de trois hommes dont la vie prend un tournant inattendus à cause de deux millions de dollar qu'un jeune homme trouve dans une voiture ayant servit à un trafic de drogue. L'argent, il le désire dès qu'il le voit, et s'empare donc au mépris du risque qu'il prend pour lui même et pour sa jeune femme. Le shériff du conté est lui aussi embarqué dans cette histoire car il a pour devoir de protéger ses habitants. C'est à la fois son travail et son devoir morale. Il accomplit à la fois cette tâche par bonté mais aussi pour se racheter. Derrière eux, un tueur psychopathe aux motivations mal définit comme c'était déjà le cas pour le personnage de l'avocat dans Méridien de sang du même auteur. Ce tueur est tout aussi menaçant mais surtout beaucoup plus violent. Il est le personnage centrale de l'histoire car il est celui qui détient les règles du jeu qui se joue entre les deux premiers personnages car il les définit lui-même et ne laisse personne lui imposer quoi que ce soit.

No country for old men, pas de pays pour le vieil homme. L'histoire aussi d'un pays transformé et dépassé par la violence quotidienne d'hommes qui ne peuvent plus se cacher derrière la folie ou la guerre pour expliquer leur violence. Un roman radicale et sombre sous le soleil brulant du Texas. A la manière de Faulkner, McCarthy a de la sympathie pour ses habitants et ne critiquent donc pas cet été si souvent diabolisé par l'Europe. L'ouest violent et âpre de Méridien de sang et de De si joli cheveux est bien loin mais la violence n'a pas faiblit depuis et va même de pire en pire. Des personnages, simples et humains, dont l'âme de papier est investit par des répliques simples mais franche, chaleureuse comme peuvent l'être celle des hommes dont la vie a un sens mais dont le contenu ne se veut pas philosophique mais pratique. Les dérives moralistes sont évités, l'auteur s'investir dans son texte et dans ses personnages. Il leurs donne la vie puis leurs dérobent dans la douleur. En guise de conclusion je citerais un des échanges qui m'a le plus marqué dans ce livre, quand deux policiers discutent ensemble du marché de la drogue.
"They sell this to school children. And you know what's worse ? School children buy it."
Il n'y a plus de pays pour le vieil homme.

Bande annonce de No country for old men par les frères Coën

Wednesday, July 01, 2009

Jamais Cascio - Hacking the earth : Understanding the consequences of geoengineering (Lulu.com)


Jamais Cascio est un génie. Oh oui, la bonne vielle technique de l'hyperbole. Grand classique du répertoire des figures de styles apprises en classe de CM2. Sauf que ce n'en est pas une. Jamais Cascio EST un génie et pour cette seule raison vous devriez déjà avoir lu son premier livre. Edité par le site d'auto édition lulu.com, Hacking the earth est une collection d'articles sur le geoengineering. Le réchauffement planétaire ne peut être évité. Nous ferons face a de graves changements climatique même si nous prenons des mesures drastiques pour changer notre mode de vie et ne pas juste repousser l'échéance en ne blâmant que des grandes entreprises. Si il n'y a donc de solution, il faut gagner du temps et c'est là que le geoengineering intervient afin de retarder l'échéance. De très bonnes idées, parfois difficile réalisable, et parfois beaucoup plus que Jamais Cascio explore sous tout les angles. Le génie de l'homme ne réside pas que dans sa manière de résoudre un problème mais de prendre en compte tout les tenants et les aboutissants d'une situation et de s'interroger suffisamment pour que son raisonnement soit à la fois cohérent et intelligible. L'auteur ne vulgarise pas, il explique et développe, synthétise et transmet. Un esprit tel que l'on aimerait en avoir plus. Avec un style concis et des références variés, il parvient a toucher un très large panel de lecteurs, professionnels ou peu versé sur un sujet aussi précis. Hacking the earth est le premier volume édité en son nom mais vous pouvez aussi découvrir l'homme par des vidéos de présentations durant des séminaires qu'il upload ensuite, ainsi que ses powerpoint, sur son propre site. Un penseur moderne pour qui le futur est déjà présent.


Mobile intelligence : en quoi le téléphone portable est il l'outil du futur?

Acheter Hacking the earth - Understanding the consequences of geoengineering