Thursday, February 28, 2008

Kick-Ass de Mark Millar et John Romita Jr.


Après avoir finit de lire ce premier numéro de Kick-Ass, nouvelle série du label Icon des éditions Marvel, crée par Mark Millar (the Ultimates, Wanted ...) et John Romita Jr (World War Hulk, the Eternals ...), je n'ai pas pu m'empêcher de me demander ce qui avait bien pu me plaire en le lisant et qui allait aussi plaire à d'autres lecteurs à travers le monde ? J'ai beaucoup aimé Kick-Ass, c'est un très bon premier numéro et aussi une histoire original et intéressante très prometteuse. Je n'ai aucun doute sur le fait que quand je croiserais d'autres amis qui auront aussi lut cette histoire nous n'aurons besoin que d'un regard pour nous dire "j'ai été impressionné". Mais, quels en sont les raisons ?
Est ce la metatextualité de l'histoire qui n'est d'autre qu'un commentaire sur le lecteur de comics lambda ? Un adolescent banale décide de se déguiser en super héros et de combattre le crime simplement parce que cela semble être la meilleur chose à faire et que ça l'excite aussi énormément.
Est ce le dialogue intérieur du personnage qui le présente comme un héros parfaitement conscient de l'étrangeté mais, aussi de la nécessité de son choix de rendre réel le combat des personnages qu'il admire ?
Je pourrais encore et encore à citer d'autres raisons comme la force du dessin de Romita Jr. Réaliste, apte à retranscrire les émotions des personnages, au trait personnel ancré dans la tradition tout en proposant un graphisme contemporain. La force des dialogues de Millar et la mise en scène de son histoire sont aussi de très bonnes raisons de refermer ce premier numéro pris d'une envie folle de connaître la suite.
Que l'on ne s'y trompe pas. La publicité autour de ce comics est bien exagéré. "The Greatest Superhero book of all time is finally here". Ben voyons ! On reconnait bien là l'habitude de Mark Millar de créer l'effervescence autour de ses productions pour attirer l'oeil de tout le monde. L'achat prématuré du scénario pour le transformer en film ne m'étonne pas non plus. La narration intérieur, les premières images choc et le développement de l'histoire sont déjà prête pour filmer les vingt premières minutes du film. Kick-Ass est un comics moderne, bourré de référence a son propre univers, emblématique de la recherche des scénaristes a se vendre à Hollywood mais, indéniablement très efficace dans tout ce qu'il entreprend et très vite addictif.
La recette ressemble pourtant très fortement à une version inversé de Wanted, le récit d'un employé de bureau banale qui découvrait que toute sa vie était un mensonge et qu'il était le rejeton d'un super vilain récemment décédé. Or, les super vilains ayant vaincu les super héros et remodelés le monde à leur guise, celui ci devenait du jour au lendemain un tueur aux capacités surhumaine capable de faire tout ce qu'il voulait, et même ce qu'il ne veux pas comme se faire tuer par les anciens acolytes de son père cherchant a bousiller le statut quo.
Une réplique en particulier m'a fortement fait penser a cette histoire :
"Why train for years to do a job you bitched about all day ?"
On retrouve ici la même question de départ que pose Wanted. Pourquoi faire ce que l'on ne veut pas faire ? Pourquoi ne pas choisir de vivre ses rêves. Kick-Ass est le récit d'un rêve de môme qui se retrouve confronté à une réalité qui le dépasse mais qui, si les graines semés dans les dernières pages germent comme je le suppose, modifiera la façon de voir de beaucoup de monde.
Kick-Ass est le début d'une saga qui promet beaucoup mais offre tout autant et réussit même a ne pas mentir sur son propre nom.

Saturday, February 02, 2008

Spiderman - Slott, j'aurais ta peau !


Incroyable mais vrai, une fois sorti de mon magazin de comics (Arkham, rue Soufflot pour ceux que ça interesse et qui ne ferait pas parti de mon cercle d'amis) j'avais en ma possession les trois derniers numéros de Spiderman.
Pourquoi ?
Comment ?
Est ce que je vais bien ces temps ci ?
Dan Slott. Avec de l'argent. Oui ça va. Dan Slott donc, scénariste de Howard the Duck et de She Hulk, un homme en pleine possession de ses moyens pour écrire des histoires cohérentes remplis de rebondissement et qui échappe aux codes du super héroisme classique. Spiderman ayant été conçus comme un héros hors du commun, proche des lecteurs et faillible à souhait, la présence de Slott aux commandes laissait présager de bonnes choses pour le tisseur. Un tisseur que je n'avais pas espéré revoir devant mes yeux après un troisième film vu entre ami, juste pour sortir un coup et rire devant l'apparition de Bruce Campbell à l'écran, et des histoires laborieuses de Michael Straczynski.

Ce dernier avait transformé Spiderman en personnage mystique, adulte et stable que chacun voulait tuer. Des préoccupations bien éloignés de son lectorat, même si celui ci doit être en moyenne aussi agé que le Parker d'aujourd'hui.
Cependant, nous voilà reparti avec un héros dont les problématiques sont de nouveau en phase avec celle de ses débuts. One more day, une des pires idées de scénario après Maximum Carnage et la Saga du Clone, où Mephisto offrait à Spiderman la possibilité de faire revenir à la vie Tante May en échange de son mariage. La vioque ou la rouquine ? Choisit ! Euh ouais, faut vraiment que je choisisse ? Et bien oui, et il choisit la vioque. Moi pas comprendre et je ne suis pas le seul. Mais bon, les jeux sont fait et nous revoilà avec une histoire à dormir debout de plus dans le catalogue Marvel et une table rase qui pourrait profiter a qui saurait mettre le couvert dans l'ordre.

La porte s'ouvre, Dan Slott débarque et nous revoilà reparti comme au début mais avec des dialogues dynamiques, un tas de problêmes (le Bugle en perdition, un voleur déguisé en Spiderman, des problêmes de tune, Harry Osborn ...).
Harry Osborn ?! Oui, tout le monde est vraiment de retour. Tante May est bien sur présente et s'annonce comme une cible potentiel pour les prochains numéros, tandis qu'un nouveau gangster tout ce qu'il y a plus traditionel dans l'univers de Spiderman affirme sa place comme un némésis qui restera quelque temps dans la mémoire de Peter Parker.

Je ne pensais vraiment pas que cela m'arriverait. Acheter un comics de Spiderman. Le lire avec plaisir. Ecrire un article dessus et proposer à d'autre de m'imiter. Cela changera peut être avec les prochains numéros mais pour le moment je trouve ce nouveau Amazing Spiderman très lisible, et surtout, très accessible pour de jeunes lecteurs. Ok, il y a un ou deux cadavres qui trainent dans les coins mais, ils ne sont que momifiés. L'histoire est énergique, les filles sont belles, le héros est timide et doit se démener avec des problèmes d'argent tout en se trouvant une nouvelle petite copine (bien que la dulcinée à venir soit très facile a repérer) et en faisant attention de ne pas se faire arrèter par la police. Au moins une dizaine de sub plots en trois numéros et un rythme de parution d'un numéro par semaine.
Marvel semble avoir trouvé une nouvelle bonne idée pour revitaliser sa série. Les enfants ne rentreront surement pas plus pour autant dans les comics shop mais peut être que des grands frères pourront prèter leurs bd aux petits frères sans crainte de se les voir rendus au bout de deux minutes. Une histoire à suivre.

Friday, February 01, 2008

Bizarro smash puny planet but ... but ... Bizarro has feelings too !


Clark Kent est un nazi
Jimmy Olsen a été cloné par l'armée américaine
Lois Lane fait le ménage
Bizarro.
Oui, je mets un point après Bizarro. D'une car je ne me vois pas continuer comme ça pendant des plombes. Et de deux car c'est le personnage qui plante un clou final dans les années de bizarreries qui ont régné dans les comics de Superman. Bien avant que des auteurs anglais arrivent avec leurs idées étranges sur la manière de bousculer les choses tout en donnant un sens profond et mystique a ces héros de papier, il y avait des auteurs qui ont moins marqué les esprits des jeunes fans (hormis ce bon vieux Jack Kirby sans qui rien n'aurait put arriver, et qui a d'ailleurs été mal orthographié dans un article du Monde, une honte !) dont je suis, malgrès mes vingt-cinq années un digne représentant. Toutes ces histoires m'interessent énormement car elles ont beaucoup contribués à l'histoire du comic book et au mythe du super héros.

Grace a ces scénarios d'autres ont eu envie d'aller encore plus loin et de laisser leur imagination flaner dans les recoins les plus étranges de la pseudo science et de l'astrologie de l'univers DC pour alimenter les cases des histoires des personnages DC. Cet éditeur se distingue pour moi de Marvel par son caractère cosmique. Tout ce qui arrive de grave dans ce monde est forcement amené très vite a une echelle planétaire, puis l'univers et enfin la réalité tout entier.

Crisis on infinite earth ? Toute la création s'écroule. 52 ? Toute la réalité menace de s'écrouler et finit par se reconstituer. One Million ? Le futur est menacé. Marvel a aussi goutté au monde cosmique avec les sagas de Thanos et de Warlock mais ces histoires sont des reliques avec lesquels les éditeurs jouent pour faire plaisir à une frange minoritaire du lectorat (voir le cross over Annihilation) qui n'a pas autant le droit de citer que les fans de Civil War.

La mort de Captain America, la dissenssion entre les héros Marvel, Age of Apocalypse, Onslaught, autant de conflits qui modifient la réalité mais ont surtout un impact final sur les personnages. L'univers Marvel est plus personnel, plus proche des personnages et de leur état d'âme. Preuve en est le succès des séries X-Men dont la trame continue de narrer rien moins que des idées qui auraient put s'adapter au monde du soap opera si on avait foutu un costume en latex à Victor dans les Feus de l'Amour. Amusez vous bien avec cette image mentale quelque seconde et ensuite nous pouvons continuer.

Ou est ce que je voulais en venir ? Ah oui ! Les histoires barrés de ces années bénit où les éditeurs ne semblaient pas trop ennuyer les scénaristes à propos de détail benin comme "la crédibilité", le fait de ne pas être "out of character" ou "le réalisme". Bénit car nous en avons retiré beaucoup. Mais voudrais je encore lire aujourd'hui ces histoires si elles n'étaient pas associés a des auteurs et à un passé glorieux ? Dans le même contexte ces histoires nous paraitrait bien idiotes et inutiles, au même titre qu'un type qui s'amuserait a remettre un urinoir dans un musée pour se moquer de l'art. Déjà fait, circulez y'a rien à voir. Aujourd'hui le comic book n'a plus seulement un univers étrange et complexe mais des personnages plus humains avec des préoccupations quotidienne qui les rapproche du lecteur.

Hier Lois Lane pouvait passer pour une pouf à ne pas reconnaitre Superman derrière les lunettes de Clark Kent car le numéro était consacré à des événements beaucoup plus haut en couleurs. Il n'y avait pas de problêmes amoureux entre Clark et Lois. Ils étaient juste deux personnages éloignnés l'un de l'autre par un gag répétitif censé mettre un ou deux batons dans les roues de Clark / Superman et procurer au héros des seconds couteaux a sauver de temps à autre. C'est d'abord en distinguant les personnages de la série principal et en mettant en scène leurs état d'âmes que l'on a surement pu voir apparaitre des histoires plus complexe où les émotions de tout un chacun était pris en compte.

Les allées et venus des scénaristes entre les éditeurs eu surement aussi un impact sur ce changement, tout comme la simple lassitude des auteurs d'écrire les aventures de personnages qui n'avait pas autre chose à faire de leurs journées passés entre des cases que de se ridiculiser ou d'être héroîque. Tant de possiblités pour expliquer le fait que nous ne lisons plus aujourd'hui des histoires où tout peut arriver mais où l'auteur se doit de respecter le personnage. Le jouet a une vie propre , une histoire, des obligations, un code morale et une horde de fans qui ne pourraient supporter de le voir faire autre chose. D'où l'intérêt de la méthode Jack Kirby : Créer ses propres personnages. Faire parler son imagination sur un nouveau support.