Tuesday, November 20, 2007

De retour d'une dédicace


Ashley Wood absent. Templesmith présent. Un dessinateur sur deux c'est une bien meilleur statistique que pour les métros donc autant se réjouir et attendre patiemment son tour dans le froid. Enfin, froid, pluie, de toute manière j'étais tellement heureux de rencontrer enfin un de mes dessinateurs favoris qu'il aurait pu néger ou y'avoir un holocauste nucléaire que je serais quand même venu. Don't fuck with Templesmith.
Restez juste à savoir si l'homme était a la hauteur de son art. On est parfois déçu, parait il. Moi pas. Ou alors pas encore. Et aujourd'hui ne fera pas exception a la régle. Si il fallait résumer cette renconte en deux mots ? Fuck Yeah !
Ouais, tout simplement Fuck yeah et surtout pas un long discours avec des mots elogieux et pédants car Templesmith c'est d'abord un sourire, des petites phrases gentilles en français, une canette de Heinecken et deux ou trois questions sur des injures en français. Simple mais sympa.
Faut dire que le type devait être assez fatigué après son voyage, les grèves, la pluie, les fans, les demandes de dedicaces ... Y'a de quoi rendre un type désagréable. Mais là non, super cool, posé et sympa dans un très beau costume chic. Pas exactement ce a quoi je m'attendais mais un excellent souvenir et un grand sourire sur le visage avec l'espoir de le revoir, de lui reparler ... Enfin, sur le coup j'aurais quand même appris que Warren Ellis est en fait un type très gentil derrière son personnage de bouguon, qu'il aimerait bien retravailler avec Matt Fraction, qu'il se concentre surtout son propre boulot en ce moment et que, d'après l'impression que j'en ai eu, il prend son travail avec sérieux mais ne réfléchit pas tant que ça sur son processus créatif ce qui serait assez énorme vu la qualité et l'originalité de ce qu'il produit.
Ah, et puis avant de rencontrer ce cher Ben j'ai aussi eu le loisir de parler avec d'autres gens et d'apprendre aussi que Stuart Immonem est vraiment aussi fort niveau dessin en vrai que je l'imagine (de la part d'un type qui l'a vu en dédicace en 2003) et que Bill Sienckiewickz a finalement abandonné la bouteille et qu'il recommence a dessiner a l'ancienne grâce a Templesmith (pour l'inspiration) et Niles (au scénario pour un 30 days of night et la désintoxication fait maison).
La grève, la pluie, Templesmith. Templesmith. Ci joint deux photos, une du dessin en court de réalisation et une autre du travail une fois terminé. Pourquoi si peu de photos ? Et bien parce que le type réalise son dessin en cinq minutes chronos. Au début quand on regarde son travail vite fait on se dit que c'est normal. Mais quand on regarde d'un peu plus près on se rend quand même compte que le type maitrise comme un porc et qu'il sait très bien tout placer sans problêmes. Et le pire c'est qu'il était censé ne plus très bien se souvenir de ce personnage ! D'ailleurs il est aussi très conciliant avec les sujets de ses dédicaces et on peut lui demander tout et n'importe quoi. Un gars a demandé un Grendel, un autre un Joker et il a même eu droit au type qui voulait son portrait façon Templesmith. Les résultats, pour ce que j'en ai vu était tous excellents.
Sur l'euphorie de la rencontre j'ai bien sur claqué de la tune mais c'était pour la bonne cause ! Les deux art books étaient là ... donc forcement j'en ai pris un de chaque pour chez moi. Que voulez vous que je vous dise ? Quand on dessine aussi bien que ce type, on a des fans de mon genre qui aime feuilleter, revenir plusieurs fois sur une illustration et y piocher de l'inspiration. Donc deux art books, Tommyrot, consacré a des couvertures et a des illustrations couleurs et Concluvio dont l'intérieur est surtout consacré a des profils de personnages tirés d'un univers inconnus (mais très interessant) et des illustrations avec en prime deux histoires courtes.

Tuesday, October 30, 2007

Death Note - Tuez moi s'il vous plait.

Mon excursion loin du manga s'est transformé en voyage et je reviens aujourd'hui progressivement vers ce genre. Le prix des tomes et le manque de passion que je ressentais à l'égard de l'esthétique du genre avait eu raison de moi devant l'attrait qu'ont toujours eu les comics. Alors, après avoir fait l'acquisition du dernier tome de Ghost in the Shell (du Masamune Shirow, rien qu'avec ce nom vous pouvez déterminer si vous voulez acheter cette série ou non) je suis passé chez un camarade encore interessé par le genre à qui j'ai pu emprunter les tomes 2 à 5 de Death Note. Bon concept de départ, j'avais aimé les scans que j'avais lut mais avait un peu déchanté devant un premier tome aux dialogues un peu chiant. Pas grave, visuellement ça assure et le concept peut donner de très bonnes choses. Mais le prix ... la culture ... et finalement je n'avais pas continué à suivre la série, même de loin.
C'est donc un large retard de plusieurs tomes que je rattrappe sur une seule lancée et forcement les erreurs ressortent plus vite aux yeux que si j'avais plus de temps pour digérer chaque tomes. Les dessins sont très beaux. Takeshi Obata est un dessinateur très compétent avec un don pour représenter les émotions sur les visages sans trop utiliser de détails. Rien que sur le personnage de L, aux yeux pourtant écarquillé et à la pose fixe, il sait faire des merveilles et le rend amusant et charismatique. Je pourrais faire le tour de chaque personnages de cette manière et revenir avec le même constat. Obata sait dessiner.
Tsugumi Obha par contre est un très mauvais scénariste et un pire dialoguiste. Qui lui a dit que la lecture d'un manga était plus agréable quand des monologues s'enchainaient tout le temps ? Qui ?! Donnez moi un coupable nom de dieu et cela m'évitera de le passer à tabac !
Ce n'est pourtant pas une notion si incroyable que cela qu'écrire une bande dessiné recquiert de faire un compromis entre le dialogue et le visuel. Les deux se complétent et donnent au récit cette dynamique propre qui distingue ce média des autres. C'est ça le principe, non ?
Mais, Ohba ne l'entend pas de cette manière. Il veut nous montrer que ses deux personnages principaux sont très intelligents, impressionent tout le monde et sont passés maître dans l'art des métacognitions.
Lexique. Les métacognitions sont un domaine de la psychologie qui analyse ce que chacun pense que les autres pensent. La représentation psychique du psychisme des autress. Passionant domaine de recherche. Franchement.
Mais dans un manga, est ce que j'ai besoin que l'on me refasse des démonstrations de ce genre à base de "L pense que Kira pense que si Light était Kira alors Light amenerait a manger du gateau à L".
Non !
Non !
Non !
Du coup, les personnages secondaires ne sont que des faires valoirs qui pourraient mourir en deux secondes. La mort des assistants n'auraient aucun impact sur l'histoire, de même que la disparition de la famille de Light ou de son père. Tout se passe entre L et Light, alors pourquoi conserver d'autres personnages hormis pour leur faire s'écarquiller les yeux tandis que L déblaterre et mange du gateau ou boit son thé.
Car c'est un autre point qui m'exaspère dans Death Note, le manque d'attrait visuel de la série. Si je feuilletais un tome pour comprendre l'histoire, rien qu'en me référant aux images, je ne pourrais rien comprendre de l'histoire d'autre que : L aime les gateaux. Et il aime bien boire du thé. Il est rigolo à s'asseoir comme ça L. Ouh ouh ouh !
Light Yagami aime avoir l'air très sérieux dans sa chambre. Light n'est pas content. Light complotte. Light aime être très sérieux dans sa chambre.
C'est une révélation, Death Note est en fait un manga pour enfant que l'on essaye de nous vendre comme un shonen plus malin que les autres. Tellement plus malin qu'il n'a rien d'autre que du visuel pour vendre son histoire, comme tant d'autres shonens. Les personnages sont assez attachants et les pages sont visuellement attrayante mais pour que cela reste lisible il faut s'éloigner le plus possible des monologues et des dialogues inutiles entre L et les autres flics ou entre Light et son faire valoir, Ryuk, le démon qui ne sert à rien d'autre qu'a manger des pommmes.
Faut il vraiment que je rédige une conclusion pour résumer mon avis ?

Thursday, September 13, 2007

Ben Templesmith - Red snow


Bien que faisant partie de ma liste de course mentale, et remise a jour bien trop souvent pour mon porte monnaie, 30 days of Night est une des séries de Ben Templesmith que j'ai le plus laissé de coté. Acclamé par la critique, le scénario de Steve Niles et la perspective de lire une histoire de vampire ne m'a pas enchanté plus que ça. J'ai lu des histoires de Niles mais, sans jamais être mauvaise, elles ont toujours été que des distractions sympathique et pas des récits qui m'invitait a découvrir plus sur l'auteur. Templesmith par contre, c'est une autre histoire, mais suis je du genre a prendre un TPB couteux pour un dessin de qualité ... quand il ne s'agit pas d'Ashley Wood. Touché ! Mais revenons en a 30 days of Night.

L'arrivée prochaine d'un film a revivé la license et l'histoire suffisament pour que Ben Templesmith, l'auteur le plus interessant du duo, écrive et dessine un prologue se déroulant durant la seconde guerre mondiale en Russie. Deux factions enemies, les russes accompagnés d'un anglais et les allemands évoluent dans le froid siberien et luttent contre le blizzard pour accomplir chacun leur mission d'extermination. Les uns sont chargés de tuer tout les juifs et les russes qu'ils rencontreront, les autres s'occupent de tuer tout les allemands rencontré encore en train de respirer. Tout le monde se traque et survie tant bien que mal mais la terreur ne viens pas que du froid et va prendre la forme d'une horde de vampires.

Résumé en quelques lignes, le scénario est assez libre pour que même le choix le plus judicieux des mots ne vous donne pas envie obligatoirement d'aller a la rencontre de cette histoire. Deux armées dans le froid siberien qui se bousillent entre eux et contre des vampires. Et Alors ? Alors ? Alors Ben Templesmith. Déjà fort d'une réputation d'excellent graphiste, le scénario de Red snow, la mise en page et les dialogues sont tellement bien pensés que l'on ne peut que rester admiratif de cet homme qui continue de surprendre et de s'améliorer depuis son premier travail solo, Singularity 7, jusqu'aux plus recentes histoires de Wormwood et enfin, ce Red snow. L'atmosphère polaire des pages est palpable et se ressent a travers le comics jusqu'a transformer vos quelques minutes de lectures en une expérience nordique qui vous éloignera des rayons de soleil qui frappe aujourd'hui avec bonheur les vitres de ma fenêtre.

La violence des répliques barbares des deux camps est palpable dans chacune des bulles. L'auteur ne fait pas spécialement ressentr une documentation attentive qui donnerait du relief aux personnages et aux contextes mais il ne laisse pas de places a des sentiments positifs dans les bouches de ces deux armées. Tous guerrier, tous pourris, tous violent. Seul le regard d'un soldat trahi son humanité quand il tire sur des villagois coupable d'habité la mauvaise région et de rencontrer le mauvais groupe de soldats. En opposition totale, les scénes où la famille russe discutent dans leurs maison contraste avec une chaleur et une humanité qui tranche avec chaleur dans les pages glacés. Ce ne sont que de court moment de repis dans ce numéro et on ne prend pas le temps de les savourer, a tort, car l'histoire avance et l'envie de lire et de connaître la suite deviens plus pressante.

Les vampires n'apparaissent qu'a la fin et ne sont pas encore désignés comme tel. Pourquoi avoir besoin de faire durer le suspens sur leur identité. Le lecteur sait déjà ce qui attends les soldats et la famille. Ou tout du moins, il s'en doute. Malgrès cela, le visage ouvert et ruisselant de sang du groupe des vampires, menés par une petite fille au regard vide habillé d'une petite robe, vestige d'une humanité disparu, marque et suffit a créer la tension. Une des meilleurs scéne du numéro se passe d'ailleurs de dialogue et se déroule en trois cases. Un soldat tire sur la fille qui apparait alors au loin. La balle atteint sa cible. La fille tombe. Puis se relève. Le froid sibérien qui encombre la vue de l'homme et la présence fantomatique lointaine suffise a faire comprendre la suite des évéments. La question reste alors en suspend quelque page après, qui survivra ? La seule chose dont on peut être sur, c'est que la suite se fera attendre.

Saturday, September 08, 2007

Rob Liefeld & Pat Lee

C'est etonnant que des auteurs comme Pat Lee ou Rob Liefeld recoivent autant de suffrages de la part de fans qui continuent d'acheter religieusement leur production avec la même ferveur que moi et un groupe d'ami suivont les sorties de Warren Ellis ou de Grant Morrisson. Peut être est ce un effet de la nostalgie que procure ces histoires de super héros couvert de symboles propre a l'époque révolu du grand n'importe quoi que furent les années 90.

Rien n'a de sens dans leurs hisoires. Tout n'est que symbole. Le style des personnages, leurs muscles demeusurés, les graphismes manga tellement clichés que l'on en viens a oublier que c'est un être humain qui dessine veritablement encore ces choses et pas un programme branché a un photocopieur qui reprendrait le pire de ce qui a déjà été fait pour en faire un mixage de nouvelles planches. Rob Liefeld et Pat Lee sont les Dj Shadow du pire.

Liefeld est le plus interessant car il est le plus locace des deux. On ne perd jamais la trace de Rob. Il se trouve toujours sur un forum pour declencher ou suivre une controverse concernant son art et justifier sa présence sur le marché par ses chiffres de vente qui font fantasmer les petits indépendants qui se crèvent a la tache. Liefeld n'est pourtant pas le pire enemi de la créativité. Ce n'est pas le destructeur de l'industrie du comic book. Ce n'est qu'un objet que l'on pourrait vendre chez un antiquaire. Ne cherchez plus Rob dans les rayons des magazins de comics. Venez plutot a sa rencontre a coté d'une comode Louis Philippe et demandez lui de vous faire un horrible Captain America comme dans le temps.

Pat Lee par contre, avec la même armée de fan, n'est pas uniquement l'incarnation du spectre de la non ou de la sous créativité mais du manque de respect a l'egard des créateurs dont ont fait preuve, et font encore preuve, Lee n'étant pas le seul exemple ni l'homme a abattre, les gérants d'entreprises de créations. Tout comme à l'époque de Image Comics et de la déclaration d'independance lancé a l'industrie du comics, Pat Lee s'est auto proclamé chef d'entreprise et créatif supreme d'une marque de fabrique : lui même. Liefeld a aussi ses clones mais il les paye, même si il ne vallent surement pas l'argent que l'on dépense pour eux. Lee par contre ne les paye pas et ne dessine presque plus, laissant la place a des clones a qui il oublie de donner le minimum de crédit que même une machine dans une usine reçoit.

Tout est symbole et Patt Lee et son compagnon Liefeld en sont l'incarnation. A force de refaire la même chose depuis leur grande époque de gloire (si l'on peut appeler "gloire" le fait d'être dessinateur de comics et d'avoir l'attention d'une armée de geek obèses) ils en sont devenus des parodies d'eux mêmes. Ils s'auto clonent et provoquent eux même la dégénérescence de leur propre style. Qui d'autre parodie aujourd'hui mieux Liefeld et Pat Lee qu'eux même. Tout comme les americains white trash du sud des Etats Unis ils finiront par perdre forme humaine et former une nouvelle race ou s'eclater sur le sol quand leur membres, leurs fans, s'evanouiront. Quelqu'un reprendra alors le flambeau mais que feraient-ont sans un mouton noir sur lequel cracher ?

Saturday, June 16, 2007

Conspirations


Je viens de finir d'écrire un article et voilà que j'en écris un autre. Sur le même sujet ? Est ce que je retournerais ma veste plus vite que Jacques Dutronc dans sa chanson ? Peut être bien. Ou pas. Ah ah, attitude "we can't confirm nor deny" jusqu'au bout. Ca ne rime vraiment a rien de dire ce genre de chose. Hey je te dis pas oui, mais je te dis pas non. Donc tu nous dit Non. Non, je ne dis pas oui, mais je ne dis pas non. De quoi faire surchauffer les claviers des types comme moi.

C'est triste mais ça marche. En fait, ce qui m'est venu a l'esprit en premier c'est que le but de Bendis en faisant ce genre d'histoire était de caresser les fan boys dans le sens du poil. Leur dire "regardez, voilà vos méchants préférés". "Hey, c'est la même histoire que la dernière fois mais vous l'aviez tellement aimé qu'on a pensé que ça ne vous dérangerait pas de la relire". Ce genre d'attitude de me debecte et me déçoit. Elle ne fait qu'enterrer le comics dans des codes et des dizaines de pages d'histoires au lieu de voir ce qui sera meilleur pour demain. De nouveaux personnages, des histoires qui changent de la norme et explorent de nouveaux horizons. Comme le disait Ellis dans un de ses articles parut dans le cadre de Come here alone : Qu'allons nous donner aux personnes qui ont aimé V pour Vendetta ou Sandman et qui aimerait lire plus de choses avec ce type de sensiblité ? Comment vendre du comics a des gens qui n'aiment pas le super héros. Pourquoi n'y a t'il pas plus d'histoires différentes ?

Alors, le coup des Skrulls, c'est un peu du réchauffé, et même du super héroique tellement référencé que les pages se prévoient a l'avance avec des recherches bibliographique plutot qu'en se penchant sur soi même pour en retirer du nouveau.

Mais en fait, la citation de Bendis que j'avais sortis au début de l'article précédent n'était pas a prndre comme un appel au fan boy mais un appel au débat. Le bouche a oreille, l'enervement des fans et les dizaines d'articles, comme celui que je suis en train d'écrire, voilà ce qui fait vendre. L'écriture sur le net est une forme différente mais plus démocratique de l'écriture de fanzine ou de la discussion dans un magasin. C'est une manière de crier au monde et de partager son avis avec quelqu'un, a la différence pret que cette personne est peut être plus indistinte que dans un fanzine (et encore plus que dans une discussion normale). Mais en créant des histoires qui durent et s'étallent pendant plusieurs numéros, on crée du mouvement et des interrogations. Des interrogations qui s'expriment et créent une attente qui va se deverser chez les autres. Ce que je suis en train de faire en fait, ici même, c'est la promotion de Marvel.

Alors que je parlais de Bendis et de son obsession féline pour sa maison d'édition et son univers, je me prétais au même jeu en consacrant de mon temps et de mon énergie pour parler de cette histoire qui attirera alors l'attention d'un peu plus de personnes. Et, oui, je continue a écrire même en sachant cela. Je ne peux pas m'empêcher de continuer a partager ce que je viens de découvrir car je me rends compte que, pris sous cet angle, la stratégie est ingénieuse et a de forte chance de continuer a faire vendre du papier tout comme la mort de Captain America a attiré le regard des foules.

D'ailleurs, dans le même article dont je tirais ma citation, notre scénariste favoris soulignait que la mort de Captain America n'était pas lié a l'arrivée a la conspiration des Skrulls. C'est faux. Si Marvel révèle aujourd'hui le début de ses plans pour l'année prochaine, c'est bien parce que les caméras sont tournées vers eux et qu'ils bénéficient d'encore plus d'attention que d'habitude.

Conspiration ? C'est aussi là le grand concept derrière ce nouvel affrontement avec les extra terrestres metamorphes. Civil War posait les bases d'un combat a la portée politique où l'on restraignaient les libertés individuels pour obtenir plus de sécurité (une des craintes exprimé par Benjamin Franklin), cette guerre laisse des relans de théories de conspiration dans mon esprit.
Et, comme par hasard, les anti conspirateurs se nomment les illuminatis, le même nom donné a la mythique secte censée controler le monde et tirer les ficelles de la culture, de la politique et du commerce. Le fil est épai mais ça ne m'étonnerait pas que l'inspiration de cette série vienne de là. Et ce qui est amusant, c'est que Marvel, en créant l'événement plusieurs années a l'avance, se comporte exactement comme une sorte de société secrète qui dissimuleraient des informations pour ne les sortir qu'au bon moment. Une conspiration silencieuse qui n'avais pas eu d'échos jusqu'a maintenant sur le net alors que les rumeurs se reverbèrent sur la toile avec autant de force qu'un cri dans une église. De quoi donner aux paranoïaques encore plus de raisons de s'enfuïr sous leurs draps.

Here we go again ...


They're online, they're screaming, they're having fun with the books, so let's make it an elaborate story for them to discuss.

Je n'écris que rarement sur ce blog mais dès que je le fais je finis par tomber sur Bendis. Bendis, l'homme de Marvel. Il nous scénarise Powers de temps en temps mais il a la tête dans les héros Marvel pendant tout le reste du temps. Je pose même la théorie que Brian Michael Bendis pense proportionellement autant à Marvel qu'un chat dort pendant une journée. Car pour planifier une histoire sur des dizaines de numéros, pendant plusieurs années maintenants, et ne commencer à révéler les informations que maintenant, il faut avoir l'esprit bien focalisé sur un objectif précis.

La position commerciale actuelle de Marvel est enviable même si la qualité médiocre des ventes préoccupe toujours autant la tête des commerciaux et des scénaristes. Il faut vendre, il faut sauver le marché, il faut, il faut ... il faut caresser le fan boy dans le sens du poil !

Gagné. Et il l'avoue. Là ! Dans la citation que j'ai mise en introduction de ce petit article. Il dit clairement la raison pour laquelle nous allons nous engager tous ensemble dans des théories autour des Skrulls et de leur impact sur l'univers Marvel. Nous allons voir des Skrulls partout et peut être que l'on nous rééditera l'histoire gore et violente de Morrison où il s'amusait a bousiller des Skrulls rien que pour le plaisir. L'été ne sera pas chaud, l'été sera Skrull.

Tout ça pour le fan. Le truc indistinct que l'on imagine en train de se bourrer de burger en ouvrant ses comics de la semaine et qui ne cherche qu'une réponse pour que sa vie soit complète :
Wolverine : Yay or Nay ?
Je l'imagine cavalant dans les conventions en posant cette question et provoquant des débats houleux et violent entre les hordes de fans qui se hurlent leur réponse les uns aux autres sans attendre que chacun ait finis sa phrase. Le net, mais en vrai.

Et Bendis, un scénariste de talent, cajole le fan et lui envoie ce qu'il attend. Il le surprend tout de même car on en attendait pas tant que ça. Mais il va dans son sens, vers sa nostalgie imprécise. Celle de la répétition du statut quo. L'univers Marvel est un échequier que l'on déplace un peu tout le temps mais qui garde sa forme original. Les protagonistes sont a peu près les mêmes et les histoires évoluent tranquillement mais jamais trop vite. Faudrait pas brusquer l'animal qui donne ses sous a la caisse.

En ouvrant le numéro de New Avengers qui deviendra maintenant décisif, pour le reste de l'année jusqu'a l'été prochain, j'ai eu un petit pincement au coeur en reconnaissant le visage des vieux enemis des Kree. Hey oui, encore les Skrulls, comme dans Ultimates. C'est un peu gros tout de même comme idée de scénario. Une conspiration qui se devoile brutallement après tant d'attente et qui reprend les mêmes base qu'une histoire parut il y a quelques années dans un univers lointain et proche a la fois. Mark Millar. Les Ultimates. L'impact des Skrulls dans l'histoire ? Et on est repartis comme avant, embarquez tous pour une série de déja vu.

J'ai peur, je marche dans le magasin, je réserve mon numéro et j'enfuis l'idée dans mon esprit en me disant que ce sera surement mieux que je l'imagine. Et je l'espère bien pour eux. Mais si il faut faire du fric dans les vieux pots constamment ça ne va pas me plaire. J'ai déjà poussé un coup de gueule en apprenant la mort de Captain America. On avait tué mon héros, merde ! J'allas pas rester a rien faire, il fallait que je parle sur le net pour me dire a moi même a quel point je n'étais pas content. Je devais le dire. Et finalement, j'aurais mieux fait de me la fermer car l'histoire fut excellente et jubilatoire. Hey, Ed Brubaker quand même, j'avais faillis oublier.

Là encore, je n'oublie pas. Hey, Brian Michael Bendis quand même. Mais ... les skrulls ? Gooooh. ça ne me fait pas fantasmer dans la bonne direction. J'aurais préféré ... je ne sais pas, une menace plus politique et plus réaliste. Quelque chose de nouveau. Mais le retour de l'utltime menace qu'on la remet dans la boite a chaque fois mais qu'on la ressort quand même régulièrement en disant "tention, ça va chier des bulles". Non, ça ne passe pas bien, ça me reste en travers de la gorge et ça mettra surement du temps a être digéré. Je ne pense pas que l'histoire sera nulle. Je suis juste vraiment très peu enthousiaste par rapport cette idée. Et, pire encore, je suis inquiet de voir que l'on réutilise encore les mêmes idée pour faire de nouveaux scénarios alors que l'on pourraient créer de nouvelles menaces. Faire du super héroique, bien sur, du flamboyant et de l'explosif. Mais du nouveau, pas juste du vieux remis au gout du jour. Les Ultimates sont pourtant cette formule incarné, mais combien de nouveaux concepts sont ils crées au sein de cette série ? Avec les Skrulls, j'ai un peu de doute, et je crains trop que l'on veuille créer une petite controverse qui ne sera finalement qu'un ballon de baudruche.

Monday, April 30, 2007

Astro reflection sur la bd que j'aime tant


Astro City est une série de Kurt Busiek et de Brent Anderson contant les aventures des habitants d'une ville imaginaire aux Etats Unis. Super Héros et habitants dénués de pouvoir se cotoient tout les jours et vivent les uns avec les autres. Chacun affectant la vie de l'autre sans qu'ils s'en rendent compte. L'originalité de Astro City est de traiter les personnages, qu'importe leur pouvoir et leur statut, avec humanité. Leurs émotions priment sur leurs actions, leur developement personnel est décortiqué entre toutes les batailles cosmiques et les ruptures pour tracer grossier puis, de plus en plus précis, de femmes et d'hommes pour qui la vie n'est parfois pas parfaite mais qui continue de vivre dans cette grande ville d'Astro City.

C'est une histoire typiquement americaine car elle est baigné dans la nostalgie et mené par un graphisme doux évoquant les visages rayonnant de l'époque où l'on croyait encore à l'American Way of Life. Kurt Busiek est un nostalgique voyez vous. Un homme qui n'aime pas spécialement les héros sombre et torturé. Il les préfère sensible et capable de réactions normales. Car si l'on developpe un personnage dans toute sa complexité, il prend un sens nouveau et s'anime dans votre esprit tout comme sur la page. Ces actions ont un impact beaucoup plus grand et les sagas épiques évoqués en quelques pages ou quelques cases suffisent a tracer le portrait de ces héros au quotidien qui tache d'être héroique malgrès tout. Astro City est une série nostalgique qui vous emporte dans ce sentiment même si vous n'avez jamais lut ou vécu cet époque. Vous aurez l'impression d'y vivre et de revivre ces moments de gloire et de tristesse.

Les super héros font partie de l'héritage culturel de la bande dessiné americaine. Ce sont eux qui viennent a l'esprit des fans et du client de base qui sort de sa scéance de Spiderman 3. Certains pensent même surement qu'il n'y a rien d'autre au pays de l'oncle sam que des personnages en collant qui ne savent pas mettre leur slip en dessous de leur pantalon. Ah ah ah, on ne vous l'avez jamais faites celle là hein ? Toutes les fois où vous avez parlez de super héros avec quelqu'un d'autre qu'un de vos potes fans ? Moi aussi, a quelques exceptions mineurs. Enfin, j'aimerais bien, car généralement quand je parle de quelque chose ayant trait a la bande dessiné a quelqu'un d'autre qu'un de mes potes, je suis acceuillis par un regard lointain perdu dans l'immensité des alternatives possible pour éviter de m'entendre encore une fois théoriser sur le sujet. Vous en êtes arrivé là dans votre lecture ? Bravo, c'est impressionant. Permettez moi donc de continuer.

Mais la France et la ligne clair n'ont elle pas le même profil de héros ? Les personnages fondateurs de la dynastie dont font partie Lanfeust, Benoir Brisefer et les héros de Donjons remontent tous aux aventures de Asterix et de Tintin. Finalement, regardez bien vos héros si distinctifs des gamins aux coiffures surnaturelles et des petites filles aux grands yeux mais aux petits soucis. N'ont ils pas un héritage commun ?

Lanfeust emprunte a Asterix son humour sous la forme de jeux de mots ainsi qu'un duo comique tenu par Lanfeust dans le rôle de Asterix, le fier guerrier qui doit accomplir des prodiges, et son copain le troll, grossier et un peu violent sur les bords, qui fonde son humour sur des actes violents mais dénués de toute animosité. Car comme dans Asterix, la violence dans Lanfeust est bien souvent une habitude que l'on expédie bien vite, hormis lors des combats de grandes envergures qui empruntent alors a l'héroic fantasy pour leur donner un peu de crédiblité.

Benoit Brisefer est innocent comme Tintin et toujours prèt a partir dans de nouvelles aventures. Le ton est plus innocent et l'on ne part pas au quatre coin du monde, mais Benoit aurait très bien put être un Tintin jeune doué d'un pouvoir formidable mais incertain dans une ville où l'on attrape un rhume a chaque tome. Pour information, Benoit Brisefer était une série crée par Peyo, le papa des Schroumpf, dont le héros était un petit garçon doté d'une force physique spectaculaire qu'il perdait dès qu'il attrapait un rhûme. Et ensuite on se fout de la gueule de Animal Man !

Donjons est comparable a Asterix et aussi a Lanfeust mais entreprend d'ajouter a la base comique mené par un duo du même tonneau le developement d'un univers plus complexe. A partir de là, les influences sont beaucoup plus variés car les scénaristes ne sont plus les mêmes partout. Ma comparaison s'arrête donc là pour cette série. Mais avouez tout de même que comme par hasard c'est un duo de héros courageux que l'on retouve là. Des héros sans copine d'ailleurs. Avec beaucoup d'humour et des jeux de mots plus ou moins fins.

Je n'avais pas préparé de reflection a l'avance. J'ai tout improvisé au fur et a mesure. Mon argumentation n'est donc pas aussi irréductible que les gaulois d'un village perdu en Armorique mais tentent uniquement de mettre les points sur les i dans un domaine qui me tient a coeur. Si j'aime le comic book, c'est que j'aime les super héros mais aussi car j'aime la bande dessiné de qualité. Ce n'est pas le pays qui importe pour moi mais sa production. Chacun des trois grands marchés de la BD, le Franco Belge, les Etats Unis et le Japon, ont leur particularité. Des codes propre a chacune des cultures se retrouvent et bien sur il est toujours plus facile de voir de l'autre coté et de se dire que ce n'est de toute façon que la même chose a chaque fois. Comme si on ne se rendait pas coupable du même délit. Enfin, délit c'est un bien grand mots. Je ne vais me plaindre d'avoir comme ancêtre dans un medium passionant des types aussi talentueux que Hergé, Peyo et Goscinny (Uderzo, tu rejoindra le groupe quand tu sauras utiliser photoshop). Mais c'est devenu tellement frustrant de se dire que tout ce que peux offrir la bd ricaine est renié par la présence de "super héros" que l'on dit tous identique que j'avais besoin de poser une base de reflection sur la bd franco belge dans les mêmes termes un peu shématique. Et l'introduction sur Astro City ? Ben c'est du deux en un. Vous avez une petite critique simple en guise d'intro. Ca vous pose un problême ?

Thursday, April 19, 2007

the Mighty Avengers #02


Suite de ma lecture de the Mighty Avengers avec le numéro 2 sorti cette semaine. Ce que je racontais la dernière fois sur les bulles de pensées est tout aussi valable que la dernière fois mais je voudrais completer mon argumentaire avec une ou deux idées qui me sont venus en lisant la suite de l'histoire. Le style de Brian Michael Bendis use surtout de dialogues entre les personnages, d'échanges rythmés entre chacun. C'est de là que vient la dynamique du groupe et par extension l'évolution de l'histoire. Dans New Avengers, les dialogues entre Spiderman et le reste de l'équipe permettait a chaque phrase de ne jamais faire perdre du souffle a l'histoire. Même si l'équipe se trimballe dans un couloir ou regarde un écran d'ordinateur, Peter Parker est toujours là pour mettre son grain de sel et couper court aux ordres de Iron Man qui use d'un langage plus soutenu et plus rigide, comme le transcrit bien la typo utilisé pour ses bulles. Les dialogues entre Luke Cage et Wolverine permettent de donner cette touche macho et efficace qui convient a l'atmosphère de film d'action qui englobe la série. Enfin, Captain America était la force motrice de l'équipe et chacun des autres personnages pouvaient réagir a ses décisions ou à ses ordres.

La nouvelle équipe que scénarise Bendis ne possède pas cette dynamique. Ils ne parlent pas entre eux car ils ne se connaissent pas encore. Ares est un solitaire taciturne tout comme Wolverine mais il ne possède pas encore de contreparti avec qui échanger comme Wolverine et Luke Cage. Ms Marvel parlait surtout avec Iron Man car ils sont tout les deux des leaders autoritaires mais celui ci n'est plus présent pour le moment. the Sentry est aussi très renfermé et ne dialogue avec personne. Son dialogue est interieur constamment car il hésite et ne sait pas quoi faire sur un champ de bataille ou il a perdu tout ses repères. Black Widow est une tueuse d'élite et une espionne. Elle a l'habitude d'agir dans le silence. Et, encore une fois, elle ne connait personne. Aucun de ses hommes et de ses femmes n'a eu le temps de se connaitre pour créer une dynamique au sein de l'équipe. Même si l'équipe des New Avengers s'est crée dans un moment de confusion total, chacun connaissait l'autre car ce sont des vétérans des cross overs et de l'univers super héroique. L'équipe des Mighty Avengers ? Ce sont des bleus qui ne savent pas agir en équipe sur le terrain et sont, en plus, confrontés a une toute nouvelle situation dont ils ignorent les tenants et les aboutissants.

D'ou le besoin de faire apparaitre des bulles de pensés dans les cases. Les personnages ne rebondissent pas entre eux, ils rebondissent interieurement. Ce sont leurs sentiments conflictuel qui crée l'émotion dans cette histoire. Les héros ne sont pas juste face a une menace. Ils sont aussi complètement destabilisés à l'idée d'être face a une menace comme ... Ultron. Vous l'aviez devine, de toute façon, c'est marqué sur la couverture. Ce sera d'ailleurs mon second point et ma grande critique vis à vis de ce numéro. L'histoire progresse lentement et les interludes temporelle ou l'on voit dans quel circonstance et ce que faisait les personnages au moment où ils ont été choisit dans l'équipe. Ce n'est pas une série d'interruption inutile car le lecteur a besoin de connaitre ses personnages de voir ce qui les définit en dehors du lieu du combat. Ce qui est juste dommage c'est que l'on sait déjà en regardant la couverture quel est la menace qu'affronte les personnages. Le lecteur sait, il a deviné. Par contre les personnages ne le savent pas. Et ce qui choque les personnage mais ne choque pas les lecteurs est un pétard mouillé. Parce que personne ne me fera croire que Iron Man est vraiment mort. Franchement ? Faut pas deconner hein. La série commence tout de même bien et les quelques maladresses ne se verront plus en receuil. The Mighty Avengers se distingue de toute manière des New Avengers en montrant des héros plus destabilisés et moins charismatique controntés a des menaces tout aussi dangereuse, voir plus, que celle de leur confrère. Du bon comics de super héros en équipe traité avec originalité et humanité.

Thursday, April 12, 2007

War Story - Garth Ennis & Carlos Ezquerra


Ce que nous apprend "Condors" est une vérité qui devrait être inscrit en introduction de toute les livres d'histoire. Si les leaders qui décident des guerres agissent pour des raisons grandioses ou des idéaux politiques, ceux qui les suivent ne le font pas pour autant pour les mêmes raisons. Quatre homme dans un trou au millieu d'un champ de bataille. La poudre envahit l'atmosphère et efface assez les différences pour que chacun, malgrès qu'ils viennent tous d'un camp différent et fatalement adverse, signe une trève le temps que la pluie de balles se taisent. Chacun a leur tour, ils racontent leur vie et leur raisons d'être présent dans cette bon dieu de guerre. L'allemand a vécu la pauvreté et a choisit l'armée pour en réchapper. L'anglais est socialiste et combat en pensant a la possiblité d'un avenir meilleur ou chacun serait égaux. L'irlandais quant à lui a préféré le camp de fascistes car il aspire a l'indépendance de son pays, loin de l'Angleterre. Tous agissent par idéalisme ou car la vie ne leur a donné pas d'autres choix. Mais aux yeux du quatrième, tous sont coupable et aucun ne méritent d'être excusés pour avoir tuer. Car il a vécu Guernica. Il a vu les femmes et les enfants s'écrouler devant lui, leur cadavre pilloné par la pluie de bombe des avions allemand venu s'entrainer en Espagne. La guerre n'a pas de sens. Aucune idée ne peut la relativiser et s'affronter en pensant trouver la paix en en sortant est pur illusion.

Garth Ennis, pourtant habitué a un humour noir et cynique, peint une vision de la guerre qui ne laisse filtrer aucune lumière, même filtré par un peu d'ironie. La chape de plomb qui entoure cette histoire est retranscrite page par page par le trait dur et noir de Carlos Ezquerra, familié des scènes de batailles sanglante et sans merci comme on a put le voir les dessiner dans Bloody mary au coté du même scénariste. Les personnages vivent en dehors de la page en s'inscrivant dans un contexte historique connus de tous mais en donnant aussi une vision différente de ce conflit. Par les yeux de ces hommes, chacun pris dans sa propre vision de la vie et du conflit, les raisons de faire la guerre deviennent plus floue. L'idéalisme part au fond du lac et rien ne le fera remonter a la surface une fois la guerre finis car, comme le dit si bien le quatrième homme, tant que les hommes ne souffriront pas equitablement quand il blesseront un de leur semblable, aucun ne comprendra réellement ce que c'est de tuer et de faire souffrir son prochain. Assurement le travail le plus réaliste de Garth Ennis et aussi un des moins drôle, Condors est une histoire pleine d'humanité. Quatre homme, égaux devant les balles, mis a nu jusqu'a ce qu'il ne leur reste plus que leur jambes pour s'enfuir et se cacher des autres. Sur, Ennis est radical dans son discours, mais il est loin d'avoir tort. Et a l'instar du grand Bill Hicks, que l'on soit ou non en accord avec lui, il donne matière a reflexion. Car aucune idée n'est supérieur a une autre. Et aucune idéal ne pourra décider pour toute l'humanité tant que l'on opressera l'un pour le bonheur de l'autre.

Wednesday, April 11, 2007

Maximum Carnage - Part 9 à 14


Conclusion de la saga Carnage et fin des tourments du lecteur pour un final encore plus nanard, le mot est laché, que le reste de la série. La violence de l'affrontement entre l'équipe bigarré de Spiderman arrive a sa conclusion la plus logique puisque Spiderman et Firestar se retrouvent seul comme garant d'un peu de moral super héroique face a la logique du pire des autres membres de leur équipe. Le tisseur laisse entendre que Cloak serait aussi de leur coté mais le scénariste ne lui laisse pas l'occasion de parler. Et de toute manière, vu la qualité des dialogues, c'est un vrai miracle qu'il limite peut être un peu les dégats. Les personnages par contre morflent comme jamais et bien que FireStar en arrive presque a assainer un coup décisif à Carnage en suivant le conseil de Venom en tentant de l'immoler par le feu, elle tient a ses ideaux et ne finit pas le travail. Qu'a cela ne tienne, le reste de l'équipe se barre et le couple Spiderman / FireStar rencontre Captain America qui revient de mission. Au moins, on prend le temps de justifier son inactivité jusqu'a présent, cela fait un point du scénario qui parait moins bancale que le reste. Un autre élément expliqué est l'excès de violence chez les habitants de New York. En effet, cette attitude beliqueuse sérait due a Shriek qui exercerait son pouvoir grâce à l'aide de la folie et la haine de Carnage.

C'est bien beau tout cela mais ce n'était marqué nulle part sur son CV et l'excuse fait un peu figure de tour de passe passe. Mais le plus ridicule est à venir. Car bientot les trois héros sont rejoint par Iron Fist et Deathlock pour partir en quête de l'enemi. Une heure de rendez vous est fixé histoire de se préparer un peu au lieu de foncer tête baissé. Pendant ce temps là, Black Cat, Venom et Morbius continue de courir comme des dératés vers la bande au rigolo au symbiote rouge pour continuer a se manger des gnons mais aussi rencontrer un pathétique clone de Spawn, Nightwatch. Tout dans le design de ce personnage ou dans son pouvoir, une cape lui permettant de voler et doté d'une vie propre, rappelle la création de Todd McFarlane et il n'est finalement pas trop étonnant de voir ce genre de personnage déboulé quand on songe que ce scénario est reminiscent de l'orientation plus sombre qu'avait pris le tisseur entre les mains du dessinateur canadien. Sauf que, malgrès tout ces défauts, Mc Farlane restait tout de même un peu plus mesuré et sortait des histoires cohérentes. Là, c'est encore le grand n'importe quoi. En effet, une fois l'équipe de héros costumé mené par Spiderman et Captain America arrivé sur les lieux de la bataille, leur rencontre avec le public déchainé et possédé par le flux négatif de Shriek donne lieu a deux pages d'anthologie où chaque héros du groupe rencontre un civil et lui rend la paix de l'esprit. Si vous pensiez avoir quitté la symbolique religieuse quelques instants, la revoilà sous la forme d'un rouleau compresseur. Rire garantis.

Je me permet d'ailleurs de citer deux passages de ce grand moment de bravour. Alors que FireStar vient d'intervenir pour empecher deux hommes de violer une femme, les males reprennent leur esprit et présentent leurs excuses à la femme :
Homme 1 : Oh geez, she's right, what are we doing ?
Homme 2 : I'm an accountant, not a ...
Homme 1 : Can you ever forgive us ? (en regardant la femme)
Femme : Yes, yes I can.
Le pouvoir de la redemption en grande pompe avec une Firestar englobé d'un halo de lumière qui pourrait la faire passer pour une doublure du saint esprit. Et un peu plus loin, dans le même registre, c'est Iron Fist qui joue le rôle d'un apotre en s'adressant a un jeune karateka noir qui s'appretait a agresser quelqu'un :
Iron Fist : Martial art should honor their master, using them for vengeance brings not victory ... but shame.
Karateka : Your word cleanse my spirit, sensei. I apologize.
Le rapprochement avec les figures bibliques atteint son apogée deux numéros suivant quand Dagger réapparait pour apporter la redemption a sa meurtrière. Tel la vierge marie, la blondasse habillé en blanc et au torse orné d'une dague / croix chretienne entouré de lumière s'agenouille auprès de Shriek et tente de la purifier du mal qui le tourmente. Elle echoue, mais rend du courage à Spiderman qui se prépare a affronter l'énemi seul.

En effet, tout le monde se tire pour aller chercher une arme qui pourrait mettre fin a la folie de la bande à Carnage et c'est un tisseur en solo qui affronte les cinq démons. Pourquoi le laissez seul ? Avait on besoin d'être autant pour rapporter l'arme qui apporter une conclusion a tout cela. Sans doute en fin de compte car l'outil en question est tellement ridicule qu'il aura surement fallut toute la conviction du groupe de super héros pour que les scientifiques mettent au point en vitesse une arme aussi crétinne que : le projecteur de bonne pensé ! Car si la violence ne résoud rien et bien le bonheur et l'amour aura raison de leur folie ! Et c'est donc un Deathlok armé d'un gros canon projetant un rayon de lumière qui met fin au conflit. Ils sont donc tous a terre et tout le monde est heureux. Tous ? Non, un petit connard rouge contiue de resister encore et toujours à l'envahisseur et alors que tout le monde pense que Carnage est finalement mort, le voilà qui sort du lac ou se regarde Spiderman pour l'agresser encore une fois alors que Venom venait d'arriver juste derrière notre héros. Le dernier numéro de la saga est alors consacré a une course poursuite entre Carnage et Venom et Spiderman qui se conclue dans un cimetierre ou Carnage était venu deterrer le cerceuil de sa mère, la seule personne en qui il a eu confiance un jour. Comme c'est beau. Mais bon, toutes les bonnes choses ont une fois, et les mauvaises aussi, heureusement, et Venom finit par projetter Carnage dans un générateur electrique pour l'assomer définitivement. Quand le bien ne réussit pas a triompher du mal, l'électricité triomphe !

Que rajouter de plus a ce final éloquant de ringardise ? Tout d'abord que le découpage des cases dans un format très large permet aux scénariste de bouffer de la place un maximum avec les séquences d'actions pour combler les pages de chaque numéros. De nombreux évenements dynamisent les numéros, malgrès leur stupidité, mais on passe souvent d'un endroit a un autre sans trop comprendre ce qui se passe. Les gros plans sont aussi légions, surement afin de faciliter la tache aux dessinateurs incompétent responsable de ce désastre, mais aussi car le ton de l'histoire est très proche du soap opera et que c'est aussi un des grands élément propre au soap que de faire dans le gros plan. De plus, de nombreux dialogues, interieurs et extérieurs, sont passés a expliquer ce qui se déroule dans les cases afin d'expliciter le tout pour que le lecteur ne se paume pas trop. On le comprendrait aisément, sur quatorze numéros, même dispersés sur presque trois mois, il y aurait de quoi perdre son latin. D'autant plus que l'on doit rajouter a l'intrigue principal les problêmes de couple entre Mary Jane et Peter, puisque celle ci reproche a son super héros de mari de risquer sa peau continuellement en oubliant qu'elle se fait un sang d'encre constamment. Ajouté en plus le retour des parents de Peter, qui sont en fait, on le saura dans un autre saga, des illusions crée par le Chaméléon, et vous avez droit a un concentré de tout ce qui se fait de pire dans le comics de super héros.

Maximum Carnage - Part 5 à 8


Le massacre de l'intelligence continue a travers les pages de ces numéros où l'on assiste à toujours plus de scènes de batailles sans rime ni raison autre que celles de vouloir faire le bien. La couleur religieuse que prend l'histoire est inévitable tellement l'on tourne aux scènes apocalyptique où le monde se divise entre les bons et les méchants. Bien sur, les héros continuent de garder les pieds sur terre et s'interrogent sur cette violence grandissante et inexplicable mais partent au combat tout de même avec toujours plus d'alliés discutables comme l'arrivé du vampire Morbius dans leur rang. Quand on y regarde bien, ces quatres numéros n'offrent pas grand chose en matière d'évolution du scénario. On fait comme si les éléments principaux étaient posés et que tout ce qui pouvait suivre ne peut être que de la violence interromput par des discussions toujours aussi fascinante. Soit on discerte sur les effets de ses propres attaque, soit on les annonce avec grandiloquence, soit on enchaine les repliques débiles. A croire que tout ce qui peut constituer un numéro de Spiderman se résume a des répliques pseudo comique et a des tirs de toiles sur les murs pour balancer ses jambes sur la tête des adversaires.

Au rang des scènes les plus incohérentes nous retrouvons l'arrivée du groupe de Carnage dans une boite de nuit a bord d'une limousine dont ils sortent en sautant tous ensemble, comme des diables d'une boite a musique, en ouvrant les portes et sans l'endommager. La stupidité de cette scène sortirait presque du lot si elle n'était pas précédé par une cinquième partie presque integrallement consacré a des discussions entre les membres des deux équipes ou l'on voit des disensions se créer. Pour tous, la fin justifie les moyens, que ce soit chez Carnage ou chez Venom, et rien ne doit empecher leur but final de s'accomplir. Un raisonnement on ne peut plus discutable qui n'echappe pas a Peter Parker mais a laquelle il se résoud pour mettre fin à la violence débridé qui régne dans New York. Violence incroyable qui devrait forcer chacun a rester chez soi mais qui n'affecte pourtant pas l'ouverture d'une boite de nuit ou Mary Jane se rend pour danser, histoire de se changer les idées, alors qu'elle est pleinement consciente de la présence de Carnage dans la ville. Certes, New York est une grande ville, mais si le chaos régne dans les rues, autant se barricader chez sois, non ? Pas vraiment on dirait. De toute façon, les dizaines de morts représentés dans les pages n'empechent absolument pas Spiderman de balancer ses répliques de plus en plus débile, voir même de les penser, comme, lors de son arrivée dans la boite de nuit où le combat fait rage : "Carnage brings new meaning to the concept of sound bite".

Si je ne lisais pas ce comics sur mon ordinateur, je me serais effondré en pleurant. L'histoire évolue tout de même un peu dans le numéro 6 avec l'arrivée de Clarion dans les rangs de Carnage et de Deathlock pour les gentils même si ce dernier ne rejoint le groupe que virtuellement puisqu'il arrive à la rencontrer de Carnage and co tout seul et se ramasse donc une taule monumentale. "Spiderman et ses amis" se regroupent par contre et pendant que Cloak part chercher Firestar histoire d'avoir un membre du groupe capable de lancer du feu afin de blesser Carnage là ou ça fait mal, le reste du groupe pénétre illegalement chez les Fantastic Four, encore une fois partis en vacance intergalactique, pour récuperer une arme a ultrason qui avait arrété Venom et Carnage la dernière fois. Etant donné que l'on se trouve dans le numéro 8 de la saga et qu'il reste encore cinq bon dieu de numéro à lire, je ne vous cache pas que tout cela n'aura pas grand effet. New York est toujours a feu et a sang mais les seuls héros présent sur place sont pratiquement tous des seconds couteaux en dehors du tisseur. A croire que l'on voit là une autre illustration des 35H dans le monde du super héroïsme. Heureusement que d'honnête citoyens veillent pour protéger les leurs, comme ce brave Flash Thompson qui intervient pour sauver les parents de Peter Parker et Tante May d'un groupe de voleurs. Que Thompson soit à ce moment là en short et en tee shirt est assez logique, mais que le Molten Man, frère de la compagne du défunt Harry Obsborn, arrive ensuite à la rescousse en slip moulant est toujours aussi ridicule que l'ensemble de cette histoire.

Un peu plus loin, Iron Fist intervient pour libérer un Deathlok crucifié au millieu des flammes et on apprend que celui ci vient pratiquement d'être mis au courant de toute l'affaire par la télévision. Peut être aurait il dut passer la tête par la fenêtre plutot ? Mais bon, si un héros un peu plus cohérent que la minable Firestar ou Black Cat, la Catwoman du pauvre, intervient enfin, peut être que le conflit redeviendra un peu plus "normal" ? Le traitement des émotions et des pouvoirs est en plus extremement bancal et à ce stade l'histoire une révélation globale sur l'histoire tel que "mais ce n'était qu'un rêve enfin, ah ah ah" serait même louable pour extraire un peu de cohérence de toute cette mélasse. Mais bon, les scénaristes même se doutent bien que l'on ne vole pas haut et ils nous assènent même un jeu de mot en guise de titre pour la partie 8 de l'histoire "No more Mr Nice Venom" (en référence au "No more Mr Nice Guy" de David Lee Roth, ex. Van Halen). L'humour, comme le scénario, est tiré par les cheveux. Carnage ressent même le besoin de se justifier devant son groupe de criminels en racontant même une partie de son enfance, ce qui rentre en contradiction direct avec ce qu'il affirmait avec colère au Green Goblin maléfique en hurlant que leur combat ne devait pas avoir de raison et qu'il fallait causer le chaos sans réfléchir. Remarquez que pour un malade mental, c'est un peu normal de manquer de cohérence. Le plus fou est donc soit le lecteur, pour continuer à suivre tout cela, ou les scénaristes et les editeurs, pour avoir eu l'idée de publier ce machin.

Maximum Carnage part 1 à 4


Ayant abandonner la lecture des mensuels Strange à l'époque de la parution de cette saga, je n'avais pas put apprecié clairement du désastre au moment des faits. Ce que l'on m'avait relaté par la suite m'avait de toute manière dissuadé de chercher a lire cette histoire en 14 parties où Carnage, un tueur en série doté d'une variation du symbiote de Venom, déterminé a tué tout ce qui bouge, et Spiderman en particulié, s'alliait avec de nombreux criminels déments pour causer le chaos dans New York. La curiosité a enfin eu raison de moi et j'ai donc téléchargé l'intégralité des numéros de Spiderman pour découvrir enfin par moi même si il n'y avait rien a sauver dans tout ce fatras. Quatre numéros de lut, et pas de lueur d'espoir à l'horizon hormis la perspective de rire devant des dialogues plombés par un scénario sans aucune subtilité et une dynamique emotionelle dans l'enchainement des évenements qui fait plus que rappeler le découpage des épisodes de soap opera. Le toujours dispensable Mark Bagley est au rendez vous au dessin et ne montre aucun signe d'amélioration, surtout quand il s'agit de personnage exagéremment démoniaque aux contours physique mal définis. Car qui dit symbiote, dit bout de machins dans tout les sens. Et qui dit Bagley, dit personnages disproportionnés et absence de fond histoire d'aller plus vite.

Résumons l'action pour le moment. Carnage s'échappe de l'institut Ravencroft et part tuer tout le personnel avant de rencontrer Shriek, une pétasse habillé en noir et blanc capable de lancer des salves d'énergies, et de s'allier avec elle pour dénicher Spiderman. Pendant ce temps, Harry Obsorn, le fils du premier Green Goblin, devenu lui même le second Green Goblin après la mort présumé de son père, est recemment décédé et l'on retrouve un Peter Parker préoccupé par les conséquences de sa double vie de super héros sur sa vie personnel. Harry était son meilleur ami mais aussi son pire enemis sous l'identité de Spiderman. En rentrant chez eux, Mary Jane et Peter discutent et ce denier promet a sa compagne de ne pas revetir le costume de Spiderman pendant la semaine. Promesse qu'il brise bien sur deux pages plus loin une fois dehors quand il entend que Carnage s'est évadé et qu'il commence a causer les dommages habituels sur son passage, cadavre a la pelle avec supplement d'hémoglobine. Allez tous ensemble : Booo le vilain. Sur ce, les alliances commencent a se former et alors que Spiderman fait la rencontre du duo Cloak and Dagger lors de son premier combat, Carnage et Shriek trouve sur leur route, un peu avant cet évenement, pas moins que le clone démoniaque a six patte de Spiderman. Oui, il était encore vivant à l'époque, et oui, il était déjà ridicule a ce moment là. Rescapé de Infinite Wars où une grande pretresse quelconque avait crée, pour les raisons du cross over maison de l'année, des clones démoniaques de tout les héros majeurs, le seul rescapé du lot était resté sur Terre pour une raison quelconque qui avait surement du sens dans la tête des editeurs de l'époque mais qui a dut echapper a tout lecteurs raisonnablement intelligent.

Les confrontations s'enchainent et voilà que Dagger, la partenaire de Cloak, meurt tragiquement. Les vilains s'enfuient et Cloak pleurt la mort de sa dulcinée et crie vengeance. Mais alors, grand moment de bravoue de Spiderman présent sur les lieux, celui ci demande pratiquement à Cloak de ne pas en faire tout un plat ("Come on Cloak, take it easy") et pense intérieurement plus à ses cotes brisés. On reconnait bien les héros tout de même. De superbe dialogue vous disais je. Et un sens du drame hors du commun. Spiderman se casse donc pour retrouver Mary Jane qui lui passe un savon pour avoir risquer sa vie et se barre donc de chez eux après avoir trouvé une variation sur le thême de "l'homme caché dans le placard", Venom assez amoché qui déboule dans leur appart et que Peter récupère en vue de s'allier avec lui pour combattre le trio de criminels. On comprendra donc que Mary Jane prenne la poudre d'escampette et aille se cacher chez la tante May pour prendre du recul. De son coté, Peter part rejoindre son ex, Black Cat (quand je vous disais que l'on était en plein soap opera) et lui demande conseil pour ensuite repartir repartir en sa compagnie pour combattre avec un allié de plus. On a donc au final Spiderman, Black Cat, Venom et Cloak dans le cas des gentils tout pleins et Carnage, Shriek et le clone démoniaque de Spiderman (croyez moi, c'est encore plus débile à écrire qu'a lire) chez les gros méchants.

Le camp de la justice serait en surnombre par rapport aux enemis. Les scénaristes ne le permettront pas car, dans leur grande bonté, un quatrième lascard vient se rajouter a la trouppe de Carnage : le clone démoniaque du Green Goblin ! On continue de nager en plein nanard. Les faits sont déjà si éloquent qu'il n'est pratiquement pas necessaire d'expliquer le désastre pour comprendre que ces numéros seront parmis les plus désastreux que l'on aura à lire dans le cadre d'une série Spiderman. Mais le plus drole drôle c'est que même les personnages ne sont pas crédible dans leur propre rôle. Spiderman se questionne continuellement pour des raisons assez étrange. Par exemple à la fin de la quatrième partie, alors que Black Cat et Venom sont sous les décombres d'une immeuble, il se demande si il doit aller les sauver, alors que le lieu est en feu, ou pourchasser les criminels seuls. Ouh, qu'il est malin le bonhomme ! Dès son arrivé à l'aéroport de New York, Eddie Broke se transforme en Venom au sein même de l'aéroport en voyant un journal parlé de Carnage en criant "We have come back to make sure that this time ... YOU DIIIIIE". Si Venom avait fait partie d'un groupe de black metal, et il aurait put vu son costume, ça aurait été juste un peu plus crédible mais pas moins idiot. Mais la palme de l'idiotie revient tout de même a cette case magique où, alors que Mary Jane est partie reconforter la compagne de Harry Osborne, celle ci dit à MJ que leur fils demande tout le temps qu'on lui parle de son "oncle Peter". La case en question montre alors le visage du fils de Harry Osborne, aux traits juveniles semblable a ceux de son père, sourire avec un air méchant. Le gamin est déjà fou et démoniaque ! On passe du soap opera au remake de Damien, le fils de Satan. Je parierais presque que le môme est possédé par son grand père mais je suis sur que la vérité sera encore plus absurde. Et tout cela, ce ne sont que les quatre premiers numéros sur un ensemble de quatorze. Le carnage ne fait que commencer.

Tuesday, April 10, 2007

the Punisher - Si toi pas gentil, moi tuer toi

Le Punisher est devenu à mes yeux plus qu'un second couteau quand j'ai pris connaissance de sa série scénarisé par Garth Ennis. Le personnage a alors pris de l'importance dans mon esprit et j'ai cessé de le regarder comme autre chose qu'un vigilante perdu dans le monde de mutant qu'est l'univers Marvel. En lisant une collection d'anciens numéros regroupant les premières apparition de l'anti héros dans les pages de Spiderman, Captain America, Daredevil puis dans sa propre série régulière, j'ai put prendre conscience de la création du mythe et en quoi ce personnage de spandex noir au torse orné d'un crâne, tout ce qu'il y a de plus exagéré, est une référence pour de nombreux fan de comics. Le mythe ne s'est pas construit seulement avec l'arrivée de Garth Ennis sur le titre. Ce qui est très amusant d'observer c'est à quel point Frank Castle est passé du stade de personnage mal dégrossis pour être un personnage complexe possédant un univers particulier, une philosophie unique et ses propres codes. Tout comme les héros Marvel, la création du Punisher est marqué par la tragédie, l'assassinat de sa famille par des gangsters. L'histoire est ensuite bien connus, mais répété à de nombreuses occasions, et l'ancien marine commence a se servir de son experience sur le front vietnamien pour combattre le crime de la manière la plus radicale possible.

Cette rupture avec les pratiques des héros de l'univers Marvel comme Captain America ou Daredevil, permet de justifier la logique classique des associations de héros entre eux. On se combat et ensuite on se sert la pince. Dans le cas du Punisher il n'y a pas de serrage de pince qui tiennent une fois la mission accomplis mais les héros se reconnaissent tout de même en partie dans l'oeuvre de Castle. Le questionnement de la nature du super héroisme et la minuscule frontière qui le sépare du vigilantisme violent du Punisher est bien mis en valeur par ce personnage et justifie donc en partie sa présence dans les histoires rien que pour le principe de donner du relief à l'aventure. Ce qui est autrement plus interessant par contre est sa manière de procéder. Méthodique et froid, le Punisher est d'abord présenté comme un homme près à tout les sacrifices physiques et moraux pour obtenir ce qu'il désire, l'extinction définitive du crime dans les rues de New York. Ces premières apparitions le montre donc déjà comme un héros très mature, loin de l'idéalisme héroique de Spiderman ou de Captain America. J'ai d'ailleurs noté que malgrès la différence de procédé entre Spiderman et le Punisher et le fait que leur méthode divergent radicalement, dans chacune des apparitions du Punisher dans les pages de la revue de Spiderman, le criminel meurt d'une manière ou d'une autre à la fin. Comme si la méthode du Punisher prévalait face finalement face a la foix dans la justice qu'entretient, malgrès toutes ces déceptions, Spiderman.

De plus, en s'opposant constamment à Spiderman, le Punisher est aussi présenté comme un héros unidimensionel toujours centré sur son but premier, mettre fin au crime, et ignorant totalement le doute une fois que son objectif est fixé. Par troix occasions, a chaque rencontre avec Spiderman, le Punisher va pointer son arme vers Peter Parker jusqu'a ce que ce dernier lui explique qu'il se gourre comme une quiche et qu'il est temps qu'ils s'allient pour mettre fin a cette machination. Sous le format espacé entre les apparitions du personnage, cette répétition devait passer inaperçut, mais dans un receuil la ficelle est un peu grosse. Toutefois, entre les mains de Frank Miller quand l'anti héros au crâne apparait dans les pages de Daredevil, cet aspect un peu idiot du personnage disparait et bien que rien ne puisse encore s'opposer à la mission du Punisher, il est vu comme un héros beaucoup plus sombre. Une véritable contre partie aux idéaux de Daredevil qui officie pourtant dans l'univers rude et sans répit que sont les rues de Hell's kitchen. Les histoires se font aussi globalement plus réaliste et on y parle beaucoup de drogues et d'overdose. Alors que les premières rencontre avec la drogue se font dans les pages de Spiderman avec nottament le couple de héros, Cloak and Dagger, purgant les junkies de leur dépendance, Miller montre les débordements d'une drogue fictive dans tout les débordements graphique possible, spasme, bave aux lèvres et violence dénué de sens.

Ce changement de ton se retrouve après dans les pages de la série régulière du Punisher, pur produit de l'univers Marvel post Miller ou l'on a enfin le droit de représenter des anti héros qui ne respectent pas l'ordre établit et agissent selon une morale qui leur est propre. Frank Castle trouve sa série régulière et commence a exprimer beaucoup plus sa personnalité tout en démontrant une plus grande profondeur psychologique que le guerrier froid et trop méthodique qu'il était dans Spiderman ou dans Daredevil. Le Punisher n'est plus juste un anti héros, c'est un justicier qui se bat pour sauver les innocents, les enfants surtout, et ne pas laisser au crime la possiblité de s'installer ou de causer le chaos dans la vie des honnêtes gens. D'abord infaillible, les plans du héros ne sont pas tout le temps efficace et il est même manipuler par moment, chose qui ne parait pas anormale vu qu'il tombait dans le panneau à chaque rencontre avec Spiderman avant de rediriger son objectif. Cependant, en le voyant dans sa série régulière, opposé a des enemis beaucoup hargneux et marchant constamment entre des monçeaux de cadavre, on a du mal a douter de son sérieux. De plus, sans héros couvert de spandex à l'horizon quand il agit en solo, ce sont de vrais criminels qui constitue sa galerie d'énemis afin de solidifier son caractère de dur a cuire qui agit viollement contre ce qui sont nottoirement reconnus comme les représentants du Mal.

Bien entendu, l'humour est totalement absente des pages si l'on excepte la nature grotesque d'un héros qui passe son temps a tirer sur tout ce qui bouge et qui n'est un flic, ni un môme, ni un couple innocent. La vision du monde par les yeux du Punisher est on ne peut plus binaire et ses réactions le sont généralement tout autant. Mais dans un contexte super héroique ou les héros réagissent encore impulsivement ou en fonction d'une sacro sainte morale tel que celle de Spiderman (De grands pouvoir entrainent de grandes responsabilités), le Punisher présente une vision tout aussi peu réaliste mais s'ancrant dans un type d'histoire un peu moins manichéen. La rencontre avec le Trust, une organisation aux buts semblable a ceux du Punisher, en est une bonne démonstration puisque l'on perçoit mieux la vision du monde qu'a cultivé Frank Castle au fil de ses années de lutte. Loin d'être un simple defenseur du droit de tirer a vu sur tout ce qui a un casier judiciaire, le Punisher conçoit surtout la vie comme un monde ou chacun est jugé par ses actions. Chaque décision est définitive et la redemption n'a pas de place. Lui même a perdu toute possiblité de revenir en arrière et se doit d'avancer dans la voie qu'il s'est fixé. La determination presque suicidaire du personnage est ce qui fait sa force. Ses enemis ne sont que des faibles qui se cachent derrière leur grands principes mais seuls substite le Punisher et sa foix en lui même. Il ne doute pas dans sa lutte et avance coute que coute.

Saturday, April 07, 2007

the Eternals - Neil, pourquoi ai je douté ?


Quand un auteur atteint ce qui est considéré, à l'unanimité, comme le sommet de son art, personne n'ose imaginer qu'il pourra continuer a être aussi bon et surprenant. Neil Gaiman, grâce a Sandman, Violent Cases ou Death : the High cost of living, est est une légende du comic book. Au delà de ces références incontournable, on hésite à briser le statut quo et a rajouter au panthéon de nouveaux noms. Oui, il était bon, mais il est forcement moins bien maintenant. Comment pourrait il l'être. Les scénaristes ça viellit, ça perd de sa superbe. Un scénariste, c'est toujours mieux quand c'est jeune. Sauf quelques exceptions ... comme Neil Gaiman. Et plein d'autre Parce que soyons honnête, avec une introduction se voulant universel, permettant de jetter un regard méprisant sur le fanboyisme aigu propre aux nostalgiques, c'est aussi une occasion de me taire que j'aurais perdu. Il y a de bons auteurs, point. On est pas là pour faire vendre du papier. Neil Gaiman, auteur de génie, emprunt d'une poésie et d'une sensibilité presque romantique qui a bien souvent conféré aux dieux les faiblesses des hommes pour faire d'eux les plus grands héros. Neil Gaiman, main dans la main avec John Romita Jr, vient encore d'ajouter une pierre à l'édifice Marvel pour lui rendre de sa cohérence et le sortir du train train habituel, cettte paire de menottes que l'on nomme "continuité".

The Eternals, comme tout produit Marvel, fut annoncé comme un grand évenements, avec beaucoup d'emphase, et un prix plus élevé pour justifier l'arrivée en grande pompe de deux auteurs reconnus par les deux bords, intellectuels de la bande dessinées et protecteur du saint mythe super héroique, pour traiter de personnage que l'on a plus souvent vu associés aux guerres cosmiques. Celle qui font vendre du papier. Celle que l'on lit dans le train en souriant et que l'on remet dans la pile pour montrer aux amis quand on a besoin d'un exemple de comics flamboyant. Tout dans le dessin, pas vraiment de substance. Thanos me fait cet effet, malgrès que j'apprecie encore le grand bordel cosmique que réprésente ce type de séries. Cassez vous la gueule gaiement les enfants, mais surtout ne cassez rien en sortant. The Eternals fait exactement le contraire. Ils bousculent, s'affirment, traitent le monde avec un mélange de dédain et de compassion pour en arriver a un nouveau monde peut être encore plus excitant que le précédent. Hey, mais qui est le scénariste qui va s'occuper de ces personnages maintenant ? J'ai un gros doute, un gros gros doute concernant la viabilité d'une telle histoire dans le futur. On a déjà vu quelques histoires valable disparaitre sous les coups de crayons des editeurs pour deboiser et simplifier le terrain.

Ce perso est mort ! Ah bon ? Oui ! Et voilà que l'on ne parlerait plus jamais de la fin de cette série pourtant impressionante par sa régularité dans sa force, son émotion. Ou, plus simplement, dans tout ce qui fait une bonne histoire fantastique et grandiose. Je viens de finir ma lecture et je suis encore sous le coup de la conclusion. Ne pas raconter la fin, surtout, ne rien laisser en suspens. Lisez, lisez donc. Ou alors souvenez vous. The Eternals, petit miracle en six numéros, plus un épilogue, est une série qu'il ne faudra pas oublier de rajouter à la liste des réussites de Neil Gaiman. Car si l'on mesure un succès a son impact sur le lecteur une fois le fassicule refermé, celle ci est du groupe des essentiels, des belles histoires. Des eternels ? Le jeu de mot est facile et j'ai encore quelques lignes à écrire avant de refermer ce chapître. Je ne vois pourtant pas grand chose à dire de plus. Le scénario ? Des types se réveillent a travers le monde. Ils sont différents. On leur veut du mal. Mais qui sont ils ? Prenez ce lot de question, foutez les dans un scénario de super héros avec des demi dieux, rajoutez deux grands artistes très talentueux, et vous obtenez une série à lire expressement. Rapide asperge a coté ce n'était rien. Rien de rien. La scène dans le train dans les dernières pages du 7. Ah, mon dieu, que c'est bien dit ! On s'en souviendra de ceux là. Les eternels.

Thursday, March 08, 2007

Code narratif - La bulle et les Avengers


La bande dessiné tout comme tout genre de roman use de code narratifs pour raconter une histoire. Ces codes peuvent se situer dans le scénario grâce a des poncifs qui serviront de repère au lecteur pour ne pas qu'il se sente perdu, comme la figure du flic comme celle d'un redresseur de tort, ou pour raconter tout simplement une histoire. Un changement de chapitre dans un roman implique un deplacement temporel ou le début d'une nouvelle période qui s'est conclus avec le chapitre précédent. Ces repères peuvent bien sur être détourné par l'auteur mais quand ils sont contournés ou employés à contre sens, ils ont un tout autre sens qui n'est absolument pas innocent vis à vis du récit que l'on raconte. Le code narratif, qu'il soit présent ou absent signifie donc quelque chose. Quand Alan Moore et David Loyd decidèrent de ne pas employer de bulle de pensés dans V pour Vendetta, ce n'était pas une décision innocente mais un choix murement réfléchis. Sans être a leur place je peux très bien imaginer qu'éliminer les bulles de pensés leur permettaient de faire de l'espace pour rendre les cases plus lisible et ne pas cacher trop les dessins.

L'absence de bulle de dialogue permet aussi de ne pas tomber dans des poncifs des dialogues interieurs, des idées un peu trop facile qui rendent l'histoire moins crédible. Rajouter les pensées du personnage permet aussi au lecteur de mieux le connaitre et donc de savoir de quel coté il se place. Or, dans le cadre d'une histoire comme V pour Vendetta ou les auteurs cherchent a accentuer la paranoia dans un Londre gouverné par un dictature ou la trahison est quotidienne, il est bien evident que de ne pas penetrer l'intimité des personnages laisse planer le doute sur leurs intentions réels. V pour Vendetta est devenu le classique que l'on ne peut ignorer aujourd'hui dans le monde du comics et c'est en partie pour cela que les bulles de pensées ne figurent plus dans les histoires de la plupart des comics. Rajouter trop de bulles de pensées laisse entrevoir trop de choses sur le scénario ce qui brise le suspens. L'image du comics de super héros de nos grands parents est une vision désuette du héros victorieux a chaque fin de recit dont la volonté ne saurait faiblir. Isoler le lecteur des pensées du personnage, c'est lui enlever tout rapport direct avec ses doutes ou ses inquietudes et ne pas pouvoir prévoir son comportement, ce qui demande aux images de parler beaucoup plus.

En ouvrant mon numéro #01 de the Mighty Avengers j'ai donc été très surpris de retrouver des bulles de pensées qui n'avait, dans mon esprit habité par des références moderne post Moore, aucune place dans une histoire publié en 2007. Rajouter la pensée du personnage, surtout quand celui ci parle à quelqu'un, est une manière trop simpliste de raconter une histoire. La petite bulle de pensée entouré prenant la forme d'un nuage est aussi une image désuette et ringarde qui ne fait penser a rien de bon dans un comics acheté a contre coeur. the Mighty Avengers est en effet la série reunissant les traitres du Marvel Univers, l'équipe mené par Iron Man qui a accepté de se plier aux régles du gouvernement. Iron Man, pire encore, l'instigateur du projet, est a la tête de cette nouvelle équipe, avec Ms Marvel, et, en tant que directeur du SHIELD, il ne m'inspire plus aucune confiance. Bulle de pensé en prime, voilà un comics qui s'annonce très mal, si ce n'est pour le dessin de Frank Cho qui sait aussi bien dessiner les monstres géants que les femmes aux seins du même volume.

La raison pour laquelle la lecture de cette histoire fut tolérable et même agréable est justement due a l'utilisation de ce code éculé que je denoncais dans mes paragraphes précédent. Faire partager les pensées des héros aux lecteurs n'est pas ici un moyen de raconter plus facilement l'histoire mais de le rassurer sur les veritables intentions des héros. Car malgrès leur trahison, Iron Man et sa troupe reste un groupe de héros. Si ils ont choisit leur camp, ce n'est pas pour trahir pour autant leur compagnons. the Mighty Avengers avait donc pour but de rassurer le lecteur sur la nature des héros et sur leur véritable pensées au delà des apparences. Des pensées qui ne peuvent apparaitre dans les pages d'une histoire ou chacun doit faire semblant de croire totalement dans ce que raconte le SHIELD. Atmosphère de conspiration et doute vis a vis de chacun, voilà qui s'annonce tout de même beaucoup plus exitant. Plus encore que la dernière page de ce numéro, et cela a plus d'un titre. Bendis, tu auras la peau de mon porte monnaie un de ces jour.

Wednesday, March 07, 2007

Captain America - Mort encore une fois


Marvel vient d'annoncer à la presse le contenu du prochain numéro de Captain America et je ne suis pas très content. Pas très content, du tout. Sur un echelle définissant mon niveau de mécontentement je pense que l'on pourrait me placer au niveau du gorille a qui l'on vient de voler sa banane. Captain America = Mort. Je vous le fait court pour ne pas trop perdre de temps et vous expliquez pourquoi je ne suis pas très heureux de cette décision. Je n'ai pas encore lut le numéro, cela fait quelque mois que je ne suis plus la série (par manque d'argent), mais même si cette nouvelle a du sens dans le contexte de l'histoire, ce dont je ne doute pas en connaissant le talent de scénariste de Ed Brubaker, je suis par contre plus enervé par le traitement de l'information par Marvel. Annoncer la nouvelle dans une publication qui sort du registre des comics est toujours positif pour promotionner une nouvelle histoire, mais pas pour faire passer les scénarios de comics pour des histoires aux ressort scénaristique bidon. Tuer un personnage dans le monde du comics revient a utiliser une corde à noeuds pour faire voler un bonhomme au dessus d'une foule en esperant que personne ne remarque le gros machin qui entoure son torse.

La dernière fois qu'un evenement du genre a eu lieu se fut pour la mort de Superman. Evenement oh combien mediatique qui ne vallut que des ennuis a l'industrie et sonna la fin d'une époque très prospère economique parlant. La mort de Captain America n'apportera surement pas un soulevement semblable mais elle ne changera pas non plus l'opinion du public général vis a vis des super héros. Bon, remarquez, je m'énerve pour un rien vu que de toute manière ce serait avoir trop foi dans le public mainstream pour avoir un avis plus que stereotypé négativement sur la bande dessiné americaine. Ce qui est réellement génant c'est d'annoncer une direction scénaristique à la presse alors qu'il n'y aura aucun suivis de l'information de la part des journaux qui relaieront la nouvelle. Captain America restera mort et Superman sera encore une icone que l'on aura vu mourir et mystéreusement revenir à la vie des années suivantes (alors que cela n'avait pris que quelques mois pour que Kal El ressucite). Steve Rogers décède et c'est une icone qui disparait temporairement. Le personnage de Captain America s'est décliné sous l'identité de quatres autres agents du gouvernement mais c'est toujours Steve Rogers qui est le plus resté comme le representant légitime du super héros americain au costume bleu et rouge.

Apprendre la mort de ce personnage mythique sous la forme d'un petit article sur le site Newsarama est un moment de deception, non pas pour le fan qui aurait foi dans l'intégrité d'une quelconque compagnie, mais dans croyance que l'industrie peut évoluer et que l'on a appris des erreurs du passé. Tuer une icone ne sert à rien et en faire la publicité ne change rien non plus dans le monde du comics. Les fans ne croient pas à la mort du personnage, les lecteurs du magasine se desinteresse de l'évenement et ce personnage, pour qui j'ai appris a avoir de la sympathie, est traité comme un vulgaire pantin que l'on fait disparaitre de la scène pour vendre quelques numéros de plus. Peut être est ce que parce que je crois dans le rayonnement de ce héros dans un sens beaucoup plus puissant que celui d'un simple personnage de comics, mais je suis assez déçut et enervé par cette décision scénaristique beaucoup trop simpliste. Encore une fois, je parle, j'écris, je construit ma petite opinion, sans avoir lut l'histoire. Qu'arrivera t'il ensuite quand le numéro 26 paraitra. Car, sans aucun doute, cette série ne s'arretera pas encore. Une étape aura été franchis dans l'histoire et un nouveau chapitre commencera. Mais alors que l'on peut facilement repartir d'un premier numéro, on ne fait pas disparaitre une décision aussi importante que celle là. Captain America, une fois ressucité, sera un revenant, et de mon point de vue un peu extérieur, je ne vois pas ce qu'il pourrait il y avoir de bien dans un tel retournement de situation.

Sunday, January 07, 2007

le Journalisme dans le Comics - DMZ & Transmetropolitan


Comme surement chaque année, ou peut être tout les six mois, je relis mes numéros de Transmetropolitan pour me faire un peu de bien. L'idéalisme de Spider Jerusalem, sa haine de la société et son amour pour la vérité sont des sentiments dans lesquels je me retrouve et, fort heureusement, je ne suis pas le seul, semble t'il, puisqu'Ellis affirmait recevoir encore de messages de personnes découvrant Transmetropolitan aujourd'hui. Cette série, bien qu'elle ne soit pas un sommet dans la litterature du neuvième art, est un classique dans la bibliographie de Warren Ellis car, tout comme dans the Invisibles ou Preacher, parut a la même époque, ce sont des comics ou leurs auteurs lachent tout ce qu'ils ont dans la tête au fur et mesure des numéros et égraine toutes les idées qui bouillonnent dans leurs esprits depuis longtemps. Les premiers scénarios, tout comme les premiers albums, sont des oeuvres qui touchent un public de fan qui deviendra la base sur laquelle le reste se construira. Ce public sera fidèle mais regrettera l'ancien temps, l'époque de l'effervescence et de la virulence du propos. Ellis, ne s'est pas calmé, mais il a reussit a rendre son message plus intelligible et moins bardé de violences gratuites. Pourtant, c'est dans ce fatras d'idées pele mêle que l'on retrouve l'envie de suivre Spider Jerusalem dans sa quête de la vérité face a un système politique tentaculaire qui ferait passer la maison blanche de Nixon pour une maison de poupée. Virginale, innocente, mignonne.

DMZ est aussi l'histoire d'un journaliste pris dans une intrigue politique complexe. La différence entre les deux histoires est que l'une est emprunt de violence gratuite ou tout est exagéré pour que ce que Spider Jerusalem détruit ne soit pas ressentis par le lecteur comme une agression mais comme une violence mérité dans un monde ou chacun, a chaque coin de rue, attend sa rattonade, et cela pour une bonne raison. Les enfants sont innocents dans Transmet, mais hormis cela, tout ce qui se bouge se drogue et souffre d'un lourd secret honteux. Transmetropolitan est une tragi comédie de science fiction, DMZ est un docu drama qui se voudrait placer dans un futur indeterminé mais que l'on sent trop proche de nous pour ne pas avoir un petit courant de peur en voyant la situation devenir de plus en plus insoutenable pour le héros. Ce qui relie ces deux personnages c'est leur statut de journalisme et les raisons qui les maintiennent dans un environnement aussi amer pour leur idéalisme et leur soif de vérité. Car même si le mensonge les attend a tout les coins de rue, autant dans Transmetropolitan que dans DMZ, la vérité doit jaillir coute que coute. Le monde doit savoir. Le monde ignore, le monde s'en fout, le monde apprendra quand même.

J'ai put lire hier un article sur un artiste qui projettait des images d'irakien blessés sur les murs des maisons. Ces photos il les avait trouvés sur les blogs de certains soldats qui les accompagnaient de sous titres humouristique, se moquant de la mort de ces personnes. Qui sont ces victimes irakienne ? Personne ne le sait. Mais ça fait rire certain. Cet artiste a donc décidé de projetter ces photos sur les murs de ceux qui veulent ignorer ce qui se passe au nom de leurs pays dans une contrée lointaine. Son action est elle justifiée ? Excessive ? Le débat n'est pas là. Ce qu'il cherche, c'est imposer la vérité, la souffrance de ceux qui ne mérite pas d'être tuer pour une cause dont ils ignorent tout, hormis qu'il voudrait vivre tranquille. Les habitants de DMZ et de la grande ville de Transmetropolitan sont pareilles. Ils ne cherchent qu'a vivre tranquillement sans vraiment savoir ce qui leurs attends. Car demain sera pire qu'aujourd'hui et qu'aujourd'hui est déjà insoutenable. Les héros de ces deux histoires ne supportent pas cela et agissent donc comme eux le concoivent. Peut être ont ils tort ? Doit on décider pour le public si il veut être informés ou non ? Mué par un idéalisme sans faille et pour des raisons d'amour propre, chacun des deux ne s'interrogent pas plus longtemps et agit. Et c'est en cela que c'est deux histoires sont passionnés et passionnants. Ils agissent, passent a travers la page et interpellent le lecteur. Ces histoires ne sont pas pour tous mais elle devrait l'être. Car chacun devrait savoir ce que demain lui reserve.

Tuesday, January 02, 2007

DMZ - la Seconde guerre civile


Il y a encore quelques jours je n'étais pas sur de vraiment apprecier DMZ. Oh, bien sur, c'est du Brian Wood pur jus et un scénario politique interessant. Un jeune journaliste totalement inexperimenté se retrouve en plein millieu d'un New York séparé du reste des Etats Unis par une guerre civile, et donc au millieu des différentes factions armés et d'une armée americaine jouant sur une desinformation constante. A partir de là, alos qu'il n'était censé être qu'un accompagnateur pour un journaliste plus experimenté, le voila catapulté comme chroniqueur quotidien de la vie dans la zone que l'on appelle le DMZ. L'idée de base est bonne, le scénario et le les évenements permettent une trame complexe et le dessin est sympathique et réaliste. Le problême, et dont DMZ n'est pas le seul exemple, est la difficulté de suivre une histoire de ce genre de mois en mois tout en comprenant tout ce qui arrive. Comment être satisfait d'un numéro si l'on ignore ou si l'on ne se souvient pas clairement des evenements précedents. On ne se souvient alors que de petits bouts d'histoire et la série ne semble plus aussi interessante et intelligible qu'elle devrait l'être.

Un autre facteur qui me dérangeait, mais qui en fait est une preuve de la qualité de l'histoire, est le manque de lien que je pouvais avoir avec le héros. Sans aucune trace d'humour, ce gamin un peu arogant par certains aspects, était constamment pauméet ne savait pas quoi faire. Il ne me ressemble pas, ou je ne veux pas qu'il me ressemble ... S'identifier au personnage, ce qui est la recette du succès de nombreux romans pour adolescents, n'est pas une préoccupation de Brian Wood. Ceci est un comics, pas un reportage. Or, en ne reussissant pas a m'identifier au personnage je me perdais dans cette différence majeur qui montre a quel point DMZ est une série majeur en ce moment. Ceci est un comics, mais on pourrait croire que c'est un reportage. Rien de ce qui ne se passe d'un point de vue politique et relationnel, n'est exagéré, tout est crédible. Le mystère perdure autour de certaines questions mais c'est attendus de la part d'une série ou tout un pays et une problematique historique son mis en avant.

De même, comment être au courant des tenants et des aboutissants quand on n'est qu'un simple journaliste ? Son boulot est de découvrir, de documenter et de prouver. Le but final est il de sauver DMZ, de sauver le pays ou de sauver sa propre peau ? Les trois a la fois, mais l'objectif final n'a finalement que peu d'importance car DMZ est surtout le document retracant la vie de Matthew Roth, jeune americain d'une vingtaine d'année pris au coeur du tourbillon de vie qu'est devenu la ville de New York une fois que les différents quartier que ses habitants ont commencé a se réapproprié une ville couverte d'ombre par les militaire afin de dissimuler la réalité du conflit au reste du peuple americain pris au coeur d'une rebellion allant d'est en ouest et du nord au sud du pays. DMZ est le recit d'une guerre civile se placant sur differents degré de lecture tous plus interessant que les autres. Brian Wood obtient ce tour de maitre en documentant patiemment chacune des journées de Roth et en dévoilant l'histoire de cette autre vision des Etats Unis ou l'on se questionne quotidiennement sur l'intégrité, la véracité de l'information et le besoin de parler de la réalité face a des contre pouvoirs totalitaire. Pas vraiment un recit de fiction, et presque un documentaire.