Tuesday, April 01, 2008

Nothlanders - Brian Wood et les vikings


Je ne m'attendais pas a être autant passionné par la lecture de Northlanders. Acheter ses comics en fonction du scénariste et non de l'accroche du scénario révèle des surprises, surtout quand on aime les scénaristes qui repoussent leur propre limite. De l'histoire romantique et fantastique en 24 pages (Demo) au pamphlet politique et humain dans un climat de guerre civil (DMZ) jusqu'aux histoire de vikings il y a plusieurs kilomètre de distance, et des fossés, des montagnes.

Pourtant Brian Wood franchit tout les obstacles et compose des histoires convenant a chaque univers avec le même brio. On peut toujours essayer de comparer les personnages principaux, celui de DMZ et de Northlanders par exemple, mais il y aurait surtout des différences à souligner que des points communs. Leur age peut être ? La couleur de leur cheveux ? Leur tendance a se faire manipuler ? Ce dernier point est une des forces du scénario de Wood dans Northlanders car son personnage principal a beau tout prévoir, il réussit tout de même a se faire rattraper par les événements au cours des quatre premiers numéros sorties pour le moment.

Il pense savoir ce qu'il fait mais oublie la perfidie de ses adversaires qui redouble en violence et frappe à un endroit qui le fait vraiment souffrir. En ce point, Brian Wood fait un peu son Agatha Christi et crée des retournement de situations avec des bouts de scénario qu'il n'avait pas encore révélé. Facile alors de surprendre le lecteur. Cependant, quand le résultat est que l'univers crée devient plus complexe et plus dense ce n'est pas une raison pour se plaindre.

Epique est le terme qui qualifie le mieux cette histoire et il en aurait été autrement que cela n'aurait pas eu de sens car l'on parle tout de même de vikings et pas de bouchers / charcutiers. Le vent, les bateaux, les batailles au glaive, le sang que l'on trempe dans le corps de l'adversaire. Tout cela se retrouve dans Northlanders. La violence est crue et les fesses des femmes sont rondes. Rien n'est cependant gratuit et cette blonde aux avantages si rond n'apparait pas pour rien, de même que les multiples scènes de combat violent ont beaucoup de sens dans ce combat où le sang coule au nom des ambitions de deux hommes. Des ambitions qui, en l'espace de quatre numéros, changent et deviennent plus confuses à force que le charisme du personnage principal se renforce, qu'il enchaine les victoires a force de tenacité et que ses relations avec les hommes et les femmes qu'ils entourent se complexifient.

La force d'un scénario de Brian Wood est qu'aucun personne n'est laissé de coté. Chacun gagne en personnalité et se dessine moralement avec plus de précisions à force de faire preuve de la pugnacité dont seules peuvent faire preuve des vikings, hommes et femmes confondues. Les planches de Davide Gianfelice ne sont pas en reste et égale même le talent du scénariste pour rendre hommage aux personnages et a leur quête qui ne fait, je l'espère, que commencer. Je ne saurais a qui comparer son style mais l'homme a un talent certain pour modeler des visages aux émotions bien précises. Les identités physique sont aussi très bien définit et la dizaine de personnages ne se confonds pas aisément alors que tout ce beau monde apparait sans trop d'introduction dans l'univers de Sven, celui qui retour au pays natale pour reconquérir ce qui lui ai due. Plus d'explication serait nécessaire a ce stade de mon exposé mais je ne veux pas trop en dévoiler. Pourquoi ? Comment ? Qui est il ? D'où vient il ? Qu'obtiendra t'il ? Et quand est il du destin de tout les autres ? Les pages de Northlanders sont pleines de questions et de réponses que l'on prend plaisir à découvrir au fil des mois. Moins complexe et dense que DMZ mais tout aussi passionnant et originale, autant dans les publications comics actuel ou au sein même du travail de Brian Wood.