Saturday, June 27, 2009
Mirage de Edogawa Rampo (Picquier)
Avec un style simple et des descriptions fine et précises, Edogawa Rampo instaure lentement mais surement une atmosphère troublante dans ses nouvelles. Edgar Alan Poe japonais, il partage avec l'auteur anglais le gout pour le fantastique et le suspens mais y ajoute la perversité nationale dont fait preuve ce pays en terme de perversité. L'histoire qui introduit ce court volume n'est pourtant rien en comparaison de l'histoire suivante où un homme s'enferme lui même dans sa propre psychose. Il se glisse dans le cachot de sa propre peur et jette la clé lui même sous les yeux du lecteur qui le voit perdre toute humanité sous le coup d'une obsession mélangeant l'amour de la chaire et une psychose terrifiante emprunt de bêtises et de naïveté. Chaque sentiment rivalise l'un contre l'autre et embrouille le lecteur dans une nuée vaporeuse et étrange, dérangeante et fascinante. Decrire l'ignoble est une chose mais l'imaginer est une autre. Edogawa Rampo crée de terrifiantes histoires où se mêlent le corps et l'esprit dans une danse a en perdre la raison. Quelque 130 pages que l'on tourne lentement de peur de comprendre ce vers quoi l'histoire s'achemine et que l'on referme en soupirant. Pas de violence démesuré, pas de perversion grotesque, juste la folie sous sa forme la plus pure.
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