Sunday, June 21, 2009

Generation Kill de Evan Wright (Berkley Caliber)


Maintenant adapté à la télévision par les créateurs de The Wire, la meilleure série télévisé qu'HBO ait jamais diffusé, Generation Kill est avant tout le récit d'une ballade en Irak en compagnie de deux régiments de l'armée américaine racontée par un journaliste aux accents Hunter S Thompsonien pour ce qui est de la franchise et de l'attention au détail. Evan Wright ne dépeint pas ses compagnons d'une tournée sur le territoire irakien comme des gamins innocent mais comme des adultes venus retrouver un peu de leur adolescence et perdre le peu d'illusion qui leur restait. A l'époque où se déroulent les faits, je me souvient que les premières manifestations voyaient des troupeaux scander des phrases comme "No blood for oil !". Pas de sang pour le pétrole. Pensez vous que les innocents soldats ne soient pas au courant de tout cela ? Pourquoi voudriez vous qu'il se soit engagé dans l'armée si ce n'est pas pour défendre leur pays et surtout porter un gros flingue et faire comme dans les films. Tous n'ont pas des raisons aussi simple bien sur mais au fond de chacun il y a ce plaisir du gros flingue que la série Spaced définit comme étant inhérent au caractère masculin. L'histoire ne s'arrête pas là et le but n'est pas de peindre le portrait psychologique de chacun mais de dire, franchement, ce que c'est de venir en Irak pour libérer le peuple du joug de Sadam Hussein. On est accueilli par les flingues des résistants à l'envahisseur américain et par les bras tendus des habitants heureux de les voir. Tous habillés de la même manière. Tous parlant la même langue. La tension, les sourires, la peur et l'incompétence des dirigeants se mêlent dans des moments glorieux et d'autre beaucoup moins. Bref, un regard vrai et honnête sur deux bataillon de soldats et une occasion de reconsidérer l'armée et ses hommes grâce a la vision extérieur d'un journaliste venu raconter ce qui se passe à l'intérieur.

No comments: