Hier soir, je me suis fait largué et j'en ressens encore les effets sur mon mentale. Un poil déçu, de la fatigue et aussi une bonne blessure à l'ego. Rien de trop grave pour autant, il faut être honnête, on ne sortait pas ensemble depuis assez longtemps pour que cela m'affecte pendant longtemps. Sauf que le "coup" ayant été porté il y a moins de vingt quatre heure, la blessure ne s'est pas encore refermé. Bref, si l'envie vous prend, laissez vos messages de sollicitudes en commentaire ou déposez y vos numéros de téléphone (seulement des filles par contre, désolé les gars). Ceci dit, ce n'est pas le pire qui aurait pu m'arriver. J'aurais pu m'appeler Bras et vivre dans l'histoire écrite et dessiné par les jumeaux Fabio Moon et Gabriel Ba pour y mourir à chaque numéro.
Bras, jeune homme d'origine espagnol, fils d'écrivain célèbre, ne périt pas, à la manière d'un Kenny de South Park, comme un ressort comique récurrent. Les aléas de sa vie le pousse seulement dans de nombreux drames des plus extraordinaires vécu par un homme normal et pourtant fascinant. Chaque évènement, raconté dans un numéro de vingt quatre page, dépeint avec la plus grande humanité, les sentiments de chacun des personnages.
Les souvenirs de vacance, le décès de son père, le départ inexpliqué de son meilleur ami au Brésil. Chacune de ses situations le poussera à rencontrer la faucheuse dans des situations tragiques, et à la fois touchante, malgré l'inéluctabilité de la conclusion, celle que nous allons tous affronté un jour ou l'autre. La mort n'a alors rien de ridicule. Elle n'est que le produit de situation, parfois fantastique, et parfois des plus banale. Ces avenues que pourraient rencontrer Bras sont toutes explorés, comme les multiples allés d'un labyrinthe où il se dédoublerait à chaque croisement. La tendresse et l'humanité des situations triomphe pourtant sur le tragique et fait de chaque numéro un nouveau trésor.
La douceur du trait des jumeaux n'aura jamais été aussi efficace que dans ces pages. Leur collection d'histoires courtes, De-Tales, portait toutes les traces de la grandeur de deux auteurs amenés à être reconnus, ou à disparaitre dans l'allée des créateurs oubliés. Leur travail avec Matt Fraction sur Casanova ou Daniel Way (chanteur de My Chemical Romance) sur The Umbrella Acadamy en aura décidé autrement et il se retrouve aujourd'hui de nouveau sur ce projet commun, produit de quatre main et deux esprits unis depuis la naissance.
En solo et en duo, Fabio et Gabriel sont des artistes complet, capables du plus beau et du plus touchant. Un rayon d'originalité parmi d'autre chez Vertigo, la ligne réservé aux adultes de l'éditeur DC Comics, producteur de nombreux grands et futurs classiques (Preacher, Transmetropolitan, DMZ, Young Liars...). A l'instar de Sandman ou Shade the Changing Man, Daytripper n'est pas seulement réservé aux adultes de par la violence (toutefois rarissime) ou le réalisme des situations, mais parce que les histoires racontés font preuve d'une maturité que l'on goutte comme un récit de voyage à travers le monde. Qu'importe le lieu et la situation, les frères Moon et Ba racontent avec brio leurs histoires car ils ont visités les méandres de l'esprit humain de fond en comble.
Saturday, September 18, 2010
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