Thursday, March 08, 2007

Code narratif - La bulle et les Avengers


La bande dessiné tout comme tout genre de roman use de code narratifs pour raconter une histoire. Ces codes peuvent se situer dans le scénario grâce a des poncifs qui serviront de repère au lecteur pour ne pas qu'il se sente perdu, comme la figure du flic comme celle d'un redresseur de tort, ou pour raconter tout simplement une histoire. Un changement de chapitre dans un roman implique un deplacement temporel ou le début d'une nouvelle période qui s'est conclus avec le chapitre précédent. Ces repères peuvent bien sur être détourné par l'auteur mais quand ils sont contournés ou employés à contre sens, ils ont un tout autre sens qui n'est absolument pas innocent vis à vis du récit que l'on raconte. Le code narratif, qu'il soit présent ou absent signifie donc quelque chose. Quand Alan Moore et David Loyd decidèrent de ne pas employer de bulle de pensés dans V pour Vendetta, ce n'était pas une décision innocente mais un choix murement réfléchis. Sans être a leur place je peux très bien imaginer qu'éliminer les bulles de pensés leur permettaient de faire de l'espace pour rendre les cases plus lisible et ne pas cacher trop les dessins.

L'absence de bulle de dialogue permet aussi de ne pas tomber dans des poncifs des dialogues interieurs, des idées un peu trop facile qui rendent l'histoire moins crédible. Rajouter les pensées du personnage permet aussi au lecteur de mieux le connaitre et donc de savoir de quel coté il se place. Or, dans le cadre d'une histoire comme V pour Vendetta ou les auteurs cherchent a accentuer la paranoia dans un Londre gouverné par un dictature ou la trahison est quotidienne, il est bien evident que de ne pas penetrer l'intimité des personnages laisse planer le doute sur leurs intentions réels. V pour Vendetta est devenu le classique que l'on ne peut ignorer aujourd'hui dans le monde du comics et c'est en partie pour cela que les bulles de pensées ne figurent plus dans les histoires de la plupart des comics. Rajouter trop de bulles de pensées laisse entrevoir trop de choses sur le scénario ce qui brise le suspens. L'image du comics de super héros de nos grands parents est une vision désuette du héros victorieux a chaque fin de recit dont la volonté ne saurait faiblir. Isoler le lecteur des pensées du personnage, c'est lui enlever tout rapport direct avec ses doutes ou ses inquietudes et ne pas pouvoir prévoir son comportement, ce qui demande aux images de parler beaucoup plus.

En ouvrant mon numéro #01 de the Mighty Avengers j'ai donc été très surpris de retrouver des bulles de pensées qui n'avait, dans mon esprit habité par des références moderne post Moore, aucune place dans une histoire publié en 2007. Rajouter la pensée du personnage, surtout quand celui ci parle à quelqu'un, est une manière trop simpliste de raconter une histoire. La petite bulle de pensée entouré prenant la forme d'un nuage est aussi une image désuette et ringarde qui ne fait penser a rien de bon dans un comics acheté a contre coeur. the Mighty Avengers est en effet la série reunissant les traitres du Marvel Univers, l'équipe mené par Iron Man qui a accepté de se plier aux régles du gouvernement. Iron Man, pire encore, l'instigateur du projet, est a la tête de cette nouvelle équipe, avec Ms Marvel, et, en tant que directeur du SHIELD, il ne m'inspire plus aucune confiance. Bulle de pensé en prime, voilà un comics qui s'annonce très mal, si ce n'est pour le dessin de Frank Cho qui sait aussi bien dessiner les monstres géants que les femmes aux seins du même volume.

La raison pour laquelle la lecture de cette histoire fut tolérable et même agréable est justement due a l'utilisation de ce code éculé que je denoncais dans mes paragraphes précédent. Faire partager les pensées des héros aux lecteurs n'est pas ici un moyen de raconter plus facilement l'histoire mais de le rassurer sur les veritables intentions des héros. Car malgrès leur trahison, Iron Man et sa troupe reste un groupe de héros. Si ils ont choisit leur camp, ce n'est pas pour trahir pour autant leur compagnons. the Mighty Avengers avait donc pour but de rassurer le lecteur sur la nature des héros et sur leur véritable pensées au delà des apparences. Des pensées qui ne peuvent apparaitre dans les pages d'une histoire ou chacun doit faire semblant de croire totalement dans ce que raconte le SHIELD. Atmosphère de conspiration et doute vis a vis de chacun, voilà qui s'annonce tout de même beaucoup plus exitant. Plus encore que la dernière page de ce numéro, et cela a plus d'un titre. Bendis, tu auras la peau de mon porte monnaie un de ces jour.

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