Sunday, January 07, 2007

le Journalisme dans le Comics - DMZ & Transmetropolitan


Comme surement chaque année, ou peut être tout les six mois, je relis mes numéros de Transmetropolitan pour me faire un peu de bien. L'idéalisme de Spider Jerusalem, sa haine de la société et son amour pour la vérité sont des sentiments dans lesquels je me retrouve et, fort heureusement, je ne suis pas le seul, semble t'il, puisqu'Ellis affirmait recevoir encore de messages de personnes découvrant Transmetropolitan aujourd'hui. Cette série, bien qu'elle ne soit pas un sommet dans la litterature du neuvième art, est un classique dans la bibliographie de Warren Ellis car, tout comme dans the Invisibles ou Preacher, parut a la même époque, ce sont des comics ou leurs auteurs lachent tout ce qu'ils ont dans la tête au fur et mesure des numéros et égraine toutes les idées qui bouillonnent dans leurs esprits depuis longtemps. Les premiers scénarios, tout comme les premiers albums, sont des oeuvres qui touchent un public de fan qui deviendra la base sur laquelle le reste se construira. Ce public sera fidèle mais regrettera l'ancien temps, l'époque de l'effervescence et de la virulence du propos. Ellis, ne s'est pas calmé, mais il a reussit a rendre son message plus intelligible et moins bardé de violences gratuites. Pourtant, c'est dans ce fatras d'idées pele mêle que l'on retrouve l'envie de suivre Spider Jerusalem dans sa quête de la vérité face a un système politique tentaculaire qui ferait passer la maison blanche de Nixon pour une maison de poupée. Virginale, innocente, mignonne.

DMZ est aussi l'histoire d'un journaliste pris dans une intrigue politique complexe. La différence entre les deux histoires est que l'une est emprunt de violence gratuite ou tout est exagéré pour que ce que Spider Jerusalem détruit ne soit pas ressentis par le lecteur comme une agression mais comme une violence mérité dans un monde ou chacun, a chaque coin de rue, attend sa rattonade, et cela pour une bonne raison. Les enfants sont innocents dans Transmet, mais hormis cela, tout ce qui se bouge se drogue et souffre d'un lourd secret honteux. Transmetropolitan est une tragi comédie de science fiction, DMZ est un docu drama qui se voudrait placer dans un futur indeterminé mais que l'on sent trop proche de nous pour ne pas avoir un petit courant de peur en voyant la situation devenir de plus en plus insoutenable pour le héros. Ce qui relie ces deux personnages c'est leur statut de journalisme et les raisons qui les maintiennent dans un environnement aussi amer pour leur idéalisme et leur soif de vérité. Car même si le mensonge les attend a tout les coins de rue, autant dans Transmetropolitan que dans DMZ, la vérité doit jaillir coute que coute. Le monde doit savoir. Le monde ignore, le monde s'en fout, le monde apprendra quand même.

J'ai put lire hier un article sur un artiste qui projettait des images d'irakien blessés sur les murs des maisons. Ces photos il les avait trouvés sur les blogs de certains soldats qui les accompagnaient de sous titres humouristique, se moquant de la mort de ces personnes. Qui sont ces victimes irakienne ? Personne ne le sait. Mais ça fait rire certain. Cet artiste a donc décidé de projetter ces photos sur les murs de ceux qui veulent ignorer ce qui se passe au nom de leurs pays dans une contrée lointaine. Son action est elle justifiée ? Excessive ? Le débat n'est pas là. Ce qu'il cherche, c'est imposer la vérité, la souffrance de ceux qui ne mérite pas d'être tuer pour une cause dont ils ignorent tout, hormis qu'il voudrait vivre tranquille. Les habitants de DMZ et de la grande ville de Transmetropolitan sont pareilles. Ils ne cherchent qu'a vivre tranquillement sans vraiment savoir ce qui leurs attends. Car demain sera pire qu'aujourd'hui et qu'aujourd'hui est déjà insoutenable. Les héros de ces deux histoires ne supportent pas cela et agissent donc comme eux le concoivent. Peut être ont ils tort ? Doit on décider pour le public si il veut être informés ou non ? Mué par un idéalisme sans faille et pour des raisons d'amour propre, chacun des deux ne s'interrogent pas plus longtemps et agit. Et c'est en cela que c'est deux histoires sont passionnés et passionnants. Ils agissent, passent a travers la page et interpellent le lecteur. Ces histoires ne sont pas pour tous mais elle devrait l'être. Car chacun devrait savoir ce que demain lui reserve.

2 comments:

zarma said...

Wesh, t'as vu, gros, je voulais y répondre à ton sujet là, mais j'avais pas trop l'inspiration t'as vu. Alors, j'ai décidé, maintenant, je le fais, je suis comme aç, oim.

Hmm, merci Mouloud, tu peux me rendre ma respectabilité ? Merci.

Donc ouais, comment ne pas faire le parallèle entre Transmet et DMZ ? Deux "journalistes" pris dans un monde futuriste (enfin, dans un hypothétique futur proche pour Matty) qu'ils essayent plus ou moins de sauver de lui même, tout en se permmettant de montrer et dire à peu pres ce qu'ils veulent (c'est classe, Vertigo, non ?).

Cependant, la comparaison, comme tu l'as démontré, s'arrete là. Mais moi, j'en ai d'autre des raisons (hey m'sieur écoute moi).

Transmet, c'est aussi la critique de la société d'Ellis (surtout dans les premiers eps, effectivement), la télé, la religion etc. Et ses délires et réflexions sur les technologies futures. Bien sur, tout y est grossi, afin d'en diminuer l'impact, comme si finalement certains des maux dépeints dans le monde de Spider n'existaient que dans celui-ci (ohoh, qui a parlé de "Business" ?). Histoire de faire passer la pillule. Mais ouais, c'etait ça, l'occasion de faire passer à un public large (imprint DC oblige) ses reflexions et idées tordues dans un monde absolument génial.


DMZ, outre le fait que ce soit un futur pas si hypothétique que ça d'un certain coté (et que ça fait achement flipper de sa maman, mais c'est pas le probleme, enfin si, bref passons), c'est plus nuancé. Encore une fois, le héros a dans l'idée d'essayer de sauver une partie de son monde (enfin, ça c'etait seulement pour l'arc Body of a Journalist, mais la série n'en est à peine à son 16e numéro, on va lui laisser le temps), mais cette fois, c'est dans un monde sans pitié, sans humour. Rien. On vous enfonce tout dans la gorge, sans verre d'eau (ou petites pillules qui font voir des trucs zarbis), la dure réalité du monde de Matty (des le 1er épisode, l'hopital pour enfant) etc. Il n'y a plus de visages caricaturaux à la Smiler de Transmet pour nous permettre de prendre les atrocités de la guerre à la legere. Mais DMZ, c'est aussi, (surtout ?) des tranches de vies dans un ville dévastée mais toujours bel et bien vivante. En témoignent tous ces petits One-Shot géniaux, comme les Ghost, l'histoire de Zoe ou le guide Manhattan. Woods remplit son univers de moments et de personnages cohérents et logiques tout en ne foutant pas le charisme aux oubliettes. Et la plupart essayent juste de vivre leurs vies. Ici, seul Matty a réellement "un but" autre que survivre. Il a sauvé la ville une fois, par le pouvoir de l'information (ou plus exactement de la non-info), le referra-t-il ? Il est bien parti pour, vu l'arc en cours (Public Works). Mais ce serait dommage non, d'en refaire un sauveur à la Spider, non ? Notre chauve aux lunettes vert-rouges fonctionnait en tant que tel dans son monde fou, en tant que seul homme capable de voir la vérité tout en restant plus fou que son environnement, mais Matty, non, Matty c'est juste un reporter.
Le laisser etre un simple journaliste en temps de guerre capturant des moments normaux ou exceptionels dans la DMZ, le temps d'un One Shot chaque mois (et peut-etre un arc de temps en temps) ce serait pas mieux ? Enfin, j'ai confiance en Woods, il va nous faire ça bien, je sens.

Anonymous said...

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