Saturday, June 26, 2010
Sixteen miles to Merricks and other works de Barnaby Ward
Les afficionados du flux d'image FFFFound ont surement vu passer de nombreuses illustrations de Barnaby Ward extraite de son site, Somefield.com. L'artiste semble beaucoup plus reconnu pour ces œuvres individuels représentant de jeunes femmes accompagnés d'animaux de toute sorte. des illustrations qui ne dévoilent qu'une part infime de l'univers graphique de l'auteur tel qu'il est développé dans Sixteen miles to Merricks (and other works). Le présent recueil de trois courtes histoires, une longue et de diverses illustrations (dont certaines tirés de son projet personnel, et inachevé, inspiré par Alice au Pays des Merveilles) présente un jeune auteur au style affirmé et aux scénarios fantastico onirique présentant tout les symptomes d'un artiste compétant graphiquement mais encore maladroit pour exprimer ses idées.
Les couloirs interminables et les bribes de discussions des deux protagonistes de l'histoire titre ne sont pas sans rappelés les déboires de Killy à travers l'univers de Blame! A la diférence de son auteur, Tsumoto Nihei, Barnaby Ward résout plus rapidement son intrigue et explique partiellement le sens de cette aventure. Reste toutefois en suspend bon nombre de question à la dernière case et l'on ressent une part d'inachevé une fois la page tourné vers des interprétations par d'autres artistes des protagonistes. Ceux-ci auraient encore beaucoup à dire derrière les tatouages recouvrant les bras du jeune homme, les raisons de leur présence sur l'ile, sa nature même et enfin, la dualité entre la personnalité de jeune femme enthousiaste et amoureuse et celle de fil d'Ariane de l'héroïne.
Les histoires suivantes, d'autant plus courte, laisse encore beaucoup de points d'interrogations entre le peu de dialogue et la richesse des planches. Les designs robotiques et l'obsession pour les héroïnes courte vêtu de l'auteur rappelle aussi le travail d'Ashley Wood. Toutefois, contrairement à l'auteur de Popbot, Lore, Automatic Kafka et tant d'autres séries inachevés, l'influence de la narration japonaise propre au manga (ainsi que cette approche narrative centré sur des tranches de vie et non des épopées), les points de vue très variés des cases orientent très efficacement le lecteur et rendent ce parcours, aussi étrange soit-il, très prenant, tout autant que le design à la fois mécanique et organique de son univers (le robot géant de Rooftops semble être fait de bois).
Comme perdu au sein d'un futur post apocalyptique qui se redécouvre intégralement, les personnages de Barnaby Ward n'apporte que peu d'aide au lecteur car ils sont tout aussi perdu que lui. Entre les univers de Nausica et de Blame!, Barnaby Ward extrait un compromis entre un trait américain tiré par une conception scénaristique japonaise et une envie d'expérimenter avec tout. Un style personnel s'affirme ainsi que des imperfections heureusement comblé par un graphisme envoutant qu'un scénariste compétant saura surement dirigé efficacement dans de prochain travaux.
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