Sunday, February 28, 2010
Edgar de la Cambriole - Le complot du clan Fuma (IDP video) 1987
Alors qu'il est prêt à se ranger, Goemon, le sabreur de Lupin troisième du nom (Edgar de la Cambriole en français pour des raisons de droit), s'apprête a se marier avec la fille du clan Suminawa. La cérémonie va bien-sûr être interrompu par des troubles fêtes, des ninjas du clan Fuma venu dérober le vase sacrée du clan Suminawa, car jamais l'action ne s'arrête dans le monde de Lupin, et kidnapper à la place la dulincée de Goemon. Lupin se jette alors sur l'occasion de sauver une demoiselle en détresse et de percer le secret de ce vase en compagnie de ses habituels compagnons, Jigen, le tireur d'élite toujours coiffée d'un chapeau et Fujiko, l'égérie insaisissable de Lupin.
D'une durée d'une heure dix, le scénario de ce film se déroule tout comme celui d'un épisode sans pour autant souffrir d'une perte de vitesse. Les deux courses poursuites en voitures font passer celles des Blues Brothers pour des promenades de santé. Lupin affronte ninja et policiers sont distinction en se jouant constamment de tous avec le sourire. Insouciant mais ingénieux au possible, Lupin ne fait pas preuve que de chance et démontre son talent de voleur tandis que l'inspecteur Zenigata continue de faire preuve plus de ténacité que d'intelligence pour poursuivre Lupin là où il va.
Datant de 1987, l'animation est tout à fait correct pour une production de l'époque. Le rythme est soutenu et malgré la confusion à l'écran lors de certains passages ce n'est qu'un prétexte pour plus de comédie et ne gène donc jamais la compréhension de l'histoire. Particularité tout de même de ce film par rapport à ce que je connais de la série, les combats ont une place plus importante et les ninjas du clan Fuma périssent parfois dans des conditions violentes ce qui rompt pendant quelque instant le ton comique de l'histoire. Le sort de la compagne de Goemon n'est pas pris à la légère par ce personnage toujours fier et fidèle à son code d'honneur.
Poursuite en voiture, combat contre des ninjas, exploration d'un sanctuaire à la recherche d'un trésor que n'aurait pas renié les aztèques ... L'univers de Lupin est toujours aussi surprenant et génial. Une heure dix jouissive de pur divertissement qui n'a rien a envié aux films d'actions modernes blindés d'explosions et de cascades incroyables.
Monday, February 08, 2010
Nextwave de Warren Ellis et Stuart Immonem (Marvel)
"Nextwave - Healing America by beating people up"
L'univers Marvel est peuplé de héros oublié. De licence perdue qu'il faut réveiller à coup d'electro choc ou briser à coup de batte de base ball pour mieux remodeler son extérieur, quitte a y aller a coup de scalpel pour s'occuper de l'intérieur aussi. L'univers Marvel est riche et voilà que son venu ses meilleurs pilleurs : Warren Ellis et Stuart Immonem.
Les héros de Nextwave sont tous des personnages délaissés par manque d'intérêt par les scénaristes qui les ont assemblé histoire de se faire plaisir, ou de faire plaisir à un editeur. Monica Rambeau, aka Photon, Machine Man, aka Aaron Stacks etRicochet aka pleins d'autres noms. Des personnages sans grandes valeurs, en apparence seulement, car comme le disait un sage vendeur de comics d'Album, "il n'y a pas de mauvais personnages, juste des mauvais scénaristes".
Le premier numéro introduit les cinq personnages et leur nemesis, et ancien patron, Dirk Anger, clope en permanence au bec, donc avatar du scénariste britannique (dont les répliques rappellent parfois certains de ses posts sur twitter), employé par H.A.T.E. (Highest Anti-Terrorism Effort) et chargé de récupérer les membres de Nextwave, devenu des renégat quand ils découvrirent qu'H.A.T.E. était réellement employé par un groupe terroriste. Ce dit groupe a d'ailleurs pour but de déterrer le dragon Fing Fang Foom, dont la vie sexuelle est une véritable tragédie, et se sert de robot mi brocoli, mi machine, pour défaire notre fine équipe.
Vingt quatre page passe et l'aventure continue. Douze numéros et l'aventure se conclut. Toute ressemblance avec la fraicheur et la folie d'une histoire de Jack Kirby forcé à se gorger de tout ce qu'internet a pu produire ces dix dernières années ("Nextwave are in your room and touching your stuff", "And the girls. I like those Suicide Girls") ne serait pas fortuite si jamais vous arriviez a trouver une histoire équivalente à celle ci. Sous une histoire absurde et folle, Ellis et Immonem crée le comics de super héros du nouveau millénaire. Débarrassé des préoccupations psychologique et méta narrative des grands créateurs, Nextwave se veut être un déluge de pop corn mais bouscule tout pour construire son petit château fort de génie. Le onzième numéro, gonflé de double pages incroyables où l'équipe affronte des tigres Elvis MODOK et des Stephen Hawking cyborg se permet même d'interpeller le lecteur en se moquant du manque de contenu.
Les divers flash back, emprunté à Arrested Development, interrompe la narration pour l'enrichir mais ne la font jamais perdre de vitesse. Les descriptions de l'action évoquent les notes de bas de pages des romans de Terry Pratchett où l'auteur élabore divers explications pseudo scientifique ou gonfle d'anecdote supplémentaire le cours de l'histoire. Le cours du récit est quand à lui plongé dans un bain de C4 et gonflé de réplique humoristique , toute plus efficace les unes que les autres ("Oh my god, it's wearing underpants"). La conclusion de cette histoire pourrait donc être totalement décevante et elle l'est en quelque sorte puisqu'aucune suite n'existe encore et qu'une telle série devrait continuer encore et encore, tel un bain de jouvence éternel dans lequel on peut se plonger régulièrement pour oublier la morne plaine quotidienne.
En guise de conclusion j'ajouterais seulement qu'aucun autre dessinateur n'aurai pu mieux convenir que Stuart Immonem. Son trait incroyablement dynamique et aéré permet aux couleurs de jaillir avec encore plus de puissance sans pour autant délaisser les décors, comme de nombreux autres dessinateurs le font si souvent. L'inventivité d'Ellis trouve un partenaire idéal dans la personne d'Immonem, à l'instar du duo Morrison / Quitely de Flex Mentallo, We3 et Batman & Robin pour faire de Nextwave une histoire indispensable dans un monde post Authority (crée aussi par Ellis) dont Nextwave peut être vu comme l'anti-thèse.
Sunday, February 07, 2010
Jimmy Olsen : Adventures by Jack Kirby vol. 2 (#142 - #148)
En 1971, Superman était un personnage suffisamment populaire pour que les deux figures récurrente de son univers, Loïs Lane et Jimmy Olsen, aient droit à une série régulière les mettant en scène. Mélange d'aventure et de comédie, la première période des aventures du jeune photographe, collègue de Clark Kent et faire valoir de Superman, est très largement représenté sur le site Superdickery (la couverture ci-jointe en est un bon exemple). Prétexte a des situations outrageusement absurde, les aventures d'Olsen l'ont vu se transformer de nombreuses fois en des créatures mystérieuse qui font donc palir en comparaison la métamorphose d'Olsen en homme préhistorique dans l'un de ces numéros.
En revanche, ce dont les les 132 numéros précédent de cette série c'est de l'intelligence et du trait de Jack Kirby; tout droit sorti des studios Marvel à l'époque. L'attention du lecteur est ici divisé en deux front, celui des aventures de Superman et ceux de la Newboy Legion dont fait parti Olsen. Ces derniers sont des créations de Kirby même en compagnie de Joe Simon remontant aux années 40. Cette équipe de reporter dont les membres les plus notables portent constamment une combinaison de plongée ou possède dans leur poche un minuscule soldat employé à explorer des zones inaccessibles pour la taille humaine de l'équipe.
Tout aussi débridé et incroyable que celles du premier volume, celle du second (regroupant les épisodes #142 à #148 où Kirby part de la série) propose une histoire de vampire (l'une des premières après que ceux ci furent interdit par le Comic Code), la rencontre avec plusieurs des New Gods et des résident d'Apokolips et des monstres mythique recrée génétiquement.
Les rebondissement sont plus fréquent que des grèves SNCF grâce au don de conteur de Kirby pour qui les explosions incessantes sont les virgules des dialogues d'un Brian Michael Bendis. Son dessin, bien que très éloigné des critères de qualité de nos jours (où un Rob Liefeld ou un Michael Turner peuvent passer pour des dessinateurs remarquables), est toujours aussi incroyable fouillés et inventifs pour donner vie à ces dizaines de pages qu'il produisait en plus à une vitesse fulgurante !
L'imagination est reine au cours de ces aventures sans que des préoccupations de réalisme ne viennent interrompre le cours du récit. La cohérence n'en est toutefois pas oublié pour qu'au fil des histoires de nombreux personnages soient introduit pour faire de l'univers de cette série un microcosme complexe autant lisible dans son contexte que dans celui des aventures régulières de Superman (les New Gods font ici leur première apparition et l'on assiste à la première conversation entre Superman et le High Father de New Genesis). Seulement six numéros mais dotés d'une richesse incomparable à notre époque (sauf peut être à celle du Savage Dragon d'Erik Larsen) que j'ai eu plaisir à découvrir bien que celles ci ne constituent en rien le meilleur de ce que Jack "King" Kirby ai pu apporter au médium de la bande dessinée.
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