Wednesday, September 03, 2008
Criminal par Ed Brubaker (scénario) et Sean Philips (dessin)
Le roman noir est un genre où les personnages trahissent leurs amis, leurs familles, sauvent la vie d'un compagnon de route par désespoirs. Le dos collé contre le mur, la violence de leurs actions reflète le ressentiments qu'ils ont à l'égard de tout et de personne mais surtout d'eux même. Humain par dessus tout, les héros de roman noir parcourent les rues des villes à la recherche d'un moyen de sauver leur vie ou celle des autres. Des héros comme Leo dont la capacité a concevoir des plans pour des cambriolages est surpassés par sa capacité a sauver sa vie à défaut celle de ses complices.
Finalement, seul les liens de parentés semblent avoir encore du sens dans cet univers où l'honneur entre les voleurs n'est qu'un mythe. C'est donc cette force du lien de parenté qui pousse Tracy Lawless à la recherche de la vérité derrière la mort de son petit frère. De ces deux personnages partent des liens avec d'autres criminels. D'autres héros dont la plus grande erreur fut de s'enfoncer de plus en plus dans les recoins les plus sombres avant de se rendre compte que l'obscurité les suivraient jusqu'à leur fin.
Ces héros, Ed Brubaker les fait naître et vivre dans des scénarios au récit semblable au grand classique du film et du roman noir tandis que Sean Phillips leur donne le charisme et révèle les émotions qui font d'eux des êtres de papier gorgés d'émotion. Les visages macculés de traces d'encre noir dépeint par Philips sont autant de marque du conflit qui existe entre chacun d'eux. Jamais totalement pourris mais jamais totalement propre non plus. Leur tendance a fréquenter les bas fonds forcent le dessinateur a obscurir encore plus les cases mais, sans jamais oublier de laisser la lumière et la couleur filtré, comme pour rappeler leur humanité qui s'accroche desespéremment a eux.
C'est ce conflit entre des émotions humaines et une volonté a vivre quoi qu'il en coute qui amène ainsi un père a conclure que le désir de sauver la vie de ses enfants qui l'anime aujourd'hui à trahir sera aussi celui qui le poussera à les haïr plus tard. Un constat morose pourtant plein de vérité qui fait du troisième volume de Criminal dont est tiré cette "citation" le meilleur jusqu'à présent. Que l'on ne s'y trompe cependant pas, le meilleur est précédé de deux histoires à la qualité grandissante bien que la première salve (s'intitulant "Coward" en VO et "Lâche" en VF) soit déjà de très bonne facture.
Trois tomes, cinq histoires et des vies qui s'entrecroisent dans un univers complexe et complet digne des plus grands. Ellroy, Chandler, leur nom raisonne dans ses pages mais ils peuvent être fier, leur héritage est en de bonne main. En guise de conclusion supplémentaire, je vous encourage a acheter ces histoires en version original pour profiter de la qualité des dialogues sans le filtre de la traduction et aussi car, n'ayant pas lu la version française, je ne peux pas jurer de sa qualité (bien que ce soit les éditions Delcourt qui s'en soit chargé).
Saturday, August 30, 2008
Youngblood - Focus tested (ou comment Joe Casey dépoussière une série moribonde)
La première fois que j'ai lu un numéro de Youngblood c'était une version française de deux numéros. La publication s'arrêtait alors à un cliffangher qui n'aura surement jamais été publié par la suite. Le deuxième numéro publié dans l'édition française était une histoire totalement différente, très mal dessiné, centré sur un des personnages qui devenait une star du cinéma.
Une star.
Les personnages de Youngblood étaient tous des stars. C'était là le concept du créateur de cette série à la vie chaotique et à la publication on ne peut plus laborieuse, une équipe de super héros gouvernementaux traités comme des idoles, des stars de cinéma. Un concept intéressant qui fut ensuite exploité de manière parodique dans la série X-Statix, crée par Peter Milligan (scénario) et Mike Allred à partir de personnages crée par, comme par hasard, le créateur de Youngblood.
Son nom : Rob Liefeld.
Sa présence sur la couverture d'un comics attire une partie du lectorat et repousse le reste. Détesté par le plus grand nombre, adulés par une foule de fans qui assure le succès commercial de ses productions, il est l'antéchrist pour certains et un dessinateur talentueux pour d'autre.
Indéniablement, Liefeld ne sait pas dessiner. C'est un fait. Ses personnages sont grotesque, son style n'évolue pas d'un poil depuis des années. Il s'enfonce lui même en s'auto copiant ou en ré utilisant des planches non utilisés dans de nouvelles histoires et promet toujours un rythme normal pour finir par ne pas le respecter.
Une incohérence pour un type qui ne sait pas bien dessiner.
Liefeld a cependant crée des personnages dont les fans raffolent : Cable, Deadpool, Youngblood.
Scénarisé aujourd'hui par un Joe Casey que l'on attendait pas sur un tel titre et un illustre inconnu pas plus glorieux que Liefeld mais dont les personnages ont au moins des corps respectant des proportions à peu près normal, une série comme celle ci a tout pour se casser la gueule en beauté.
Sauf que ... en fait ... même si tout laissait penser à croire le contraire ... Youngblood sous cette forme est franchement lisible. J'en redemanderais même.
Bien que déjà exploité, l'idée des super héros star sert ici une cause différente de celle d'une parodie des excès de la culture pop et s'interroge plus sur les manipulations médiatique dans l'air des chargés de la communication.
Les personnages sont toujours aussi uni dimensionnel mais un peu plus de personnalité se dégage progressivement au fil de l'histoire et des rebondissements.
Le rythme se veut rapide. Tout change très vite. Quatre numéros et la première histoire est déjà conclu et s'ouvre vers de nouvelles opportunités. Quelques passages amusants, pas de grandes théories ou même d'expérimentation narrative. Joe Casey, que l'on a connu beaucoup plus aventureux, fait dans le comics pop corn et ça marche. Pour dix dollars je n'aurais pas demander plus de toute façon. Je me suis même demandé si je ne faisais pas une bourde et si je n'allais pas pouvoir mettre ensuite sous verre ce volume en guise d'exemple pour les générations futurs de ce qu'il ne faut pas faire : croire le nom d'un auteur que l'on respecte sur une couverture de comics qui hurle a plein poumons pour que l'on ne la touche pas.
Musclés, les personnages de Youngblood le sont toujours mais les têtes se remplissent au même rythme que les corps s'équilibrent, contrairement aux disproportions flagrantes des dessins de Liefeld qui trahissaient le manque de profondeur du scénario. Les interview placés à la fin du volume le disent de toute manière très bien : Youngblood est un bon concept qui n'avait donné lieu jusqu'à présent qu'à des comics médiocres. Aujourd'hui le niveau se relève et il est impossible de nier que les personnages n'ont surement jamais était aussi intéressant (même après le court passage de Alan "grand magicien du comic book" Moore sur la série pendant quelque numéros).
Et donc, pour une fois, une fois enfin, une série crée par Rob Liefeld mérite d'être lut, d'être suivis et d'être attendu avec intérêt au fil des mois. A quand la suite ?
Tuesday, April 01, 2008
Nothlanders - Brian Wood et les vikings
Je ne m'attendais pas a être autant passionné par la lecture de Northlanders. Acheter ses comics en fonction du scénariste et non de l'accroche du scénario révèle des surprises, surtout quand on aime les scénaristes qui repoussent leur propre limite. De l'histoire romantique et fantastique en 24 pages (Demo) au pamphlet politique et humain dans un climat de guerre civil (DMZ) jusqu'aux histoire de vikings il y a plusieurs kilomètre de distance, et des fossés, des montagnes.
Pourtant Brian Wood franchit tout les obstacles et compose des histoires convenant a chaque univers avec le même brio. On peut toujours essayer de comparer les personnages principaux, celui de DMZ et de Northlanders par exemple, mais il y aurait surtout des différences à souligner que des points communs. Leur age peut être ? La couleur de leur cheveux ? Leur tendance a se faire manipuler ? Ce dernier point est une des forces du scénario de Wood dans Northlanders car son personnage principal a beau tout prévoir, il réussit tout de même a se faire rattraper par les événements au cours des quatre premiers numéros sorties pour le moment.
Il pense savoir ce qu'il fait mais oublie la perfidie de ses adversaires qui redouble en violence et frappe à un endroit qui le fait vraiment souffrir. En ce point, Brian Wood fait un peu son Agatha Christi et crée des retournement de situations avec des bouts de scénario qu'il n'avait pas encore révélé. Facile alors de surprendre le lecteur. Cependant, quand le résultat est que l'univers crée devient plus complexe et plus dense ce n'est pas une raison pour se plaindre.
Epique est le terme qui qualifie le mieux cette histoire et il en aurait été autrement que cela n'aurait pas eu de sens car l'on parle tout de même de vikings et pas de bouchers / charcutiers. Le vent, les bateaux, les batailles au glaive, le sang que l'on trempe dans le corps de l'adversaire. Tout cela se retrouve dans Northlanders. La violence est crue et les fesses des femmes sont rondes. Rien n'est cependant gratuit et cette blonde aux avantages si rond n'apparait pas pour rien, de même que les multiples scènes de combat violent ont beaucoup de sens dans ce combat où le sang coule au nom des ambitions de deux hommes. Des ambitions qui, en l'espace de quatre numéros, changent et deviennent plus confuses à force que le charisme du personnage principal se renforce, qu'il enchaine les victoires a force de tenacité et que ses relations avec les hommes et les femmes qu'ils entourent se complexifient.
La force d'un scénario de Brian Wood est qu'aucun personne n'est laissé de coté. Chacun gagne en personnalité et se dessine moralement avec plus de précisions à force de faire preuve de la pugnacité dont seules peuvent faire preuve des vikings, hommes et femmes confondues. Les planches de Davide Gianfelice ne sont pas en reste et égale même le talent du scénariste pour rendre hommage aux personnages et a leur quête qui ne fait, je l'espère, que commencer. Je ne saurais a qui comparer son style mais l'homme a un talent certain pour modeler des visages aux émotions bien précises. Les identités physique sont aussi très bien définit et la dizaine de personnages ne se confonds pas aisément alors que tout ce beau monde apparait sans trop d'introduction dans l'univers de Sven, celui qui retour au pays natale pour reconquérir ce qui lui ai due. Plus d'explication serait nécessaire a ce stade de mon exposé mais je ne veux pas trop en dévoiler. Pourquoi ? Comment ? Qui est il ? D'où vient il ? Qu'obtiendra t'il ? Et quand est il du destin de tout les autres ? Les pages de Northlanders sont pleines de questions et de réponses que l'on prend plaisir à découvrir au fil des mois. Moins complexe et dense que DMZ mais tout aussi passionnant et originale, autant dans les publications comics actuel ou au sein même du travail de Brian Wood.
Thursday, February 28, 2008
Kick-Ass de Mark Millar et John Romita Jr.
Après avoir finit de lire ce premier numéro de Kick-Ass, nouvelle série du label Icon des éditions Marvel, crée par Mark Millar (the Ultimates, Wanted ...) et John Romita Jr (World War Hulk, the Eternals ...), je n'ai pas pu m'empêcher de me demander ce qui avait bien pu me plaire en le lisant et qui allait aussi plaire à d'autres lecteurs à travers le monde ? J'ai beaucoup aimé Kick-Ass, c'est un très bon premier numéro et aussi une histoire original et intéressante très prometteuse. Je n'ai aucun doute sur le fait que quand je croiserais d'autres amis qui auront aussi lut cette histoire nous n'aurons besoin que d'un regard pour nous dire "j'ai été impressionné". Mais, quels en sont les raisons ?
Est ce la metatextualité de l'histoire qui n'est d'autre qu'un commentaire sur le lecteur de comics lambda ? Un adolescent banale décide de se déguiser en super héros et de combattre le crime simplement parce que cela semble être la meilleur chose à faire et que ça l'excite aussi énormément.
Est ce le dialogue intérieur du personnage qui le présente comme un héros parfaitement conscient de l'étrangeté mais, aussi de la nécessité de son choix de rendre réel le combat des personnages qu'il admire ?
Je pourrais encore et encore à citer d'autres raisons comme la force du dessin de Romita Jr. Réaliste, apte à retranscrire les émotions des personnages, au trait personnel ancré dans la tradition tout en proposant un graphisme contemporain. La force des dialogues de Millar et la mise en scène de son histoire sont aussi de très bonnes raisons de refermer ce premier numéro pris d'une envie folle de connaître la suite.
Que l'on ne s'y trompe pas. La publicité autour de ce comics est bien exagéré. "The Greatest Superhero book of all time is finally here". Ben voyons ! On reconnait bien là l'habitude de Mark Millar de créer l'effervescence autour de ses productions pour attirer l'oeil de tout le monde. L'achat prématuré du scénario pour le transformer en film ne m'étonne pas non plus. La narration intérieur, les premières images choc et le développement de l'histoire sont déjà prête pour filmer les vingt premières minutes du film. Kick-Ass est un comics moderne, bourré de référence a son propre univers, emblématique de la recherche des scénaristes a se vendre à Hollywood mais, indéniablement très efficace dans tout ce qu'il entreprend et très vite addictif.
La recette ressemble pourtant très fortement à une version inversé de Wanted, le récit d'un employé de bureau banale qui découvrait que toute sa vie était un mensonge et qu'il était le rejeton d'un super vilain récemment décédé. Or, les super vilains ayant vaincu les super héros et remodelés le monde à leur guise, celui ci devenait du jour au lendemain un tueur aux capacités surhumaine capable de faire tout ce qu'il voulait, et même ce qu'il ne veux pas comme se faire tuer par les anciens acolytes de son père cherchant a bousiller le statut quo.
Une réplique en particulier m'a fortement fait penser a cette histoire :
"Why train for years to do a job you bitched about all day ?"
On retrouve ici la même question de départ que pose Wanted. Pourquoi faire ce que l'on ne veut pas faire ? Pourquoi ne pas choisir de vivre ses rêves. Kick-Ass est le récit d'un rêve de môme qui se retrouve confronté à une réalité qui le dépasse mais qui, si les graines semés dans les dernières pages germent comme je le suppose, modifiera la façon de voir de beaucoup de monde.
Kick-Ass est le début d'une saga qui promet beaucoup mais offre tout autant et réussit même a ne pas mentir sur son propre nom.
Saturday, February 02, 2008
Spiderman - Slott, j'aurais ta peau !
Incroyable mais vrai, une fois sorti de mon magazin de comics (Arkham, rue Soufflot pour ceux que ça interesse et qui ne ferait pas parti de mon cercle d'amis) j'avais en ma possession les trois derniers numéros de Spiderman.
Pourquoi ?
Comment ?
Est ce que je vais bien ces temps ci ?
Dan Slott. Avec de l'argent. Oui ça va. Dan Slott donc, scénariste de Howard the Duck et de She Hulk, un homme en pleine possession de ses moyens pour écrire des histoires cohérentes remplis de rebondissement et qui échappe aux codes du super héroisme classique. Spiderman ayant été conçus comme un héros hors du commun, proche des lecteurs et faillible à souhait, la présence de Slott aux commandes laissait présager de bonnes choses pour le tisseur. Un tisseur que je n'avais pas espéré revoir devant mes yeux après un troisième film vu entre ami, juste pour sortir un coup et rire devant l'apparition de Bruce Campbell à l'écran, et des histoires laborieuses de Michael Straczynski.
Ce dernier avait transformé Spiderman en personnage mystique, adulte et stable que chacun voulait tuer. Des préoccupations bien éloignés de son lectorat, même si celui ci doit être en moyenne aussi agé que le Parker d'aujourd'hui.
Cependant, nous voilà reparti avec un héros dont les problématiques sont de nouveau en phase avec celle de ses débuts. One more day, une des pires idées de scénario après Maximum Carnage et la Saga du Clone, où Mephisto offrait à Spiderman la possibilité de faire revenir à la vie Tante May en échange de son mariage. La vioque ou la rouquine ? Choisit ! Euh ouais, faut vraiment que je choisisse ? Et bien oui, et il choisit la vioque. Moi pas comprendre et je ne suis pas le seul. Mais bon, les jeux sont fait et nous revoilà avec une histoire à dormir debout de plus dans le catalogue Marvel et une table rase qui pourrait profiter a qui saurait mettre le couvert dans l'ordre.
La porte s'ouvre, Dan Slott débarque et nous revoilà reparti comme au début mais avec des dialogues dynamiques, un tas de problêmes (le Bugle en perdition, un voleur déguisé en Spiderman, des problêmes de tune, Harry Osborn ...).
Harry Osborn ?! Oui, tout le monde est vraiment de retour. Tante May est bien sur présente et s'annonce comme une cible potentiel pour les prochains numéros, tandis qu'un nouveau gangster tout ce qu'il y a plus traditionel dans l'univers de Spiderman affirme sa place comme un némésis qui restera quelque temps dans la mémoire de Peter Parker.
Je ne pensais vraiment pas que cela m'arriverait. Acheter un comics de Spiderman. Le lire avec plaisir. Ecrire un article dessus et proposer à d'autre de m'imiter. Cela changera peut être avec les prochains numéros mais pour le moment je trouve ce nouveau Amazing Spiderman très lisible, et surtout, très accessible pour de jeunes lecteurs. Ok, il y a un ou deux cadavres qui trainent dans les coins mais, ils ne sont que momifiés. L'histoire est énergique, les filles sont belles, le héros est timide et doit se démener avec des problèmes d'argent tout en se trouvant une nouvelle petite copine (bien que la dulcinée à venir soit très facile a repérer) et en faisant attention de ne pas se faire arrèter par la police. Au moins une dizaine de sub plots en trois numéros et un rythme de parution d'un numéro par semaine.
Marvel semble avoir trouvé une nouvelle bonne idée pour revitaliser sa série. Les enfants ne rentreront surement pas plus pour autant dans les comics shop mais peut être que des grands frères pourront prèter leurs bd aux petits frères sans crainte de se les voir rendus au bout de deux minutes. Une histoire à suivre.
Friday, February 01, 2008
Bizarro smash puny planet but ... but ... Bizarro has feelings too !
Clark Kent est un nazi
Jimmy Olsen a été cloné par l'armée américaine
Lois Lane fait le ménage
Bizarro.
Oui, je mets un point après Bizarro. D'une car je ne me vois pas continuer comme ça pendant des plombes. Et de deux car c'est le personnage qui plante un clou final dans les années de bizarreries qui ont régné dans les comics de Superman. Bien avant que des auteurs anglais arrivent avec leurs idées étranges sur la manière de bousculer les choses tout en donnant un sens profond et mystique a ces héros de papier, il y avait des auteurs qui ont moins marqué les esprits des jeunes fans (hormis ce bon vieux Jack Kirby sans qui rien n'aurait put arriver, et qui a d'ailleurs été mal orthographié dans un article du Monde, une honte !) dont je suis, malgrès mes vingt-cinq années un digne représentant. Toutes ces histoires m'interessent énormement car elles ont beaucoup contribués à l'histoire du comic book et au mythe du super héros.
Grace a ces scénarios d'autres ont eu envie d'aller encore plus loin et de laisser leur imagination flaner dans les recoins les plus étranges de la pseudo science et de l'astrologie de l'univers DC pour alimenter les cases des histoires des personnages DC. Cet éditeur se distingue pour moi de Marvel par son caractère cosmique. Tout ce qui arrive de grave dans ce monde est forcement amené très vite a une echelle planétaire, puis l'univers et enfin la réalité tout entier.
Crisis on infinite earth ? Toute la création s'écroule. 52 ? Toute la réalité menace de s'écrouler et finit par se reconstituer. One Million ? Le futur est menacé. Marvel a aussi goutté au monde cosmique avec les sagas de Thanos et de Warlock mais ces histoires sont des reliques avec lesquels les éditeurs jouent pour faire plaisir à une frange minoritaire du lectorat (voir le cross over Annihilation) qui n'a pas autant le droit de citer que les fans de Civil War.
La mort de Captain America, la dissenssion entre les héros Marvel, Age of Apocalypse, Onslaught, autant de conflits qui modifient la réalité mais ont surtout un impact final sur les personnages. L'univers Marvel est plus personnel, plus proche des personnages et de leur état d'âme. Preuve en est le succès des séries X-Men dont la trame continue de narrer rien moins que des idées qui auraient put s'adapter au monde du soap opera si on avait foutu un costume en latex à Victor dans les Feus de l'Amour. Amusez vous bien avec cette image mentale quelque seconde et ensuite nous pouvons continuer.
Ou est ce que je voulais en venir ? Ah oui ! Les histoires barrés de ces années bénit où les éditeurs ne semblaient pas trop ennuyer les scénaristes à propos de détail benin comme "la crédibilité", le fait de ne pas être "out of character" ou "le réalisme". Bénit car nous en avons retiré beaucoup. Mais voudrais je encore lire aujourd'hui ces histoires si elles n'étaient pas associés a des auteurs et à un passé glorieux ? Dans le même contexte ces histoires nous paraitrait bien idiotes et inutiles, au même titre qu'un type qui s'amuserait a remettre un urinoir dans un musée pour se moquer de l'art. Déjà fait, circulez y'a rien à voir. Aujourd'hui le comic book n'a plus seulement un univers étrange et complexe mais des personnages plus humains avec des préoccupations quotidienne qui les rapproche du lecteur.
Hier Lois Lane pouvait passer pour une pouf à ne pas reconnaitre Superman derrière les lunettes de Clark Kent car le numéro était consacré à des événements beaucoup plus haut en couleurs. Il n'y avait pas de problêmes amoureux entre Clark et Lois. Ils étaient juste deux personnages éloignnés l'un de l'autre par un gag répétitif censé mettre un ou deux batons dans les roues de Clark / Superman et procurer au héros des seconds couteaux a sauver de temps à autre. C'est d'abord en distinguant les personnages de la série principal et en mettant en scène leurs état d'âmes que l'on a surement pu voir apparaitre des histoires plus complexe où les émotions de tout un chacun était pris en compte.
Les allées et venus des scénaristes entre les éditeurs eu surement aussi un impact sur ce changement, tout comme la simple lassitude des auteurs d'écrire les aventures de personnages qui n'avait pas autre chose à faire de leurs journées passés entre des cases que de se ridiculiser ou d'être héroîque. Tant de possiblités pour expliquer le fait que nous ne lisons plus aujourd'hui des histoires où tout peut arriver mais où l'auteur se doit de respecter le personnage. Le jouet a une vie propre , une histoire, des obligations, un code morale et une horde de fans qui ne pourraient supporter de le voir faire autre chose. D'où l'intérêt de la méthode Jack Kirby : Créer ses propres personnages. Faire parler son imagination sur un nouveau support.
Monday, January 28, 2008
Scott McDeath Morisson
En écrivant un matin mon article sur Death Note je ne m'attendais pas a recevoir autant d'attention de la part de personne qui, en plus d'être fan de la série, me sont totalement inconnu. Jusqu'à présent je n'ai jamais reçu que des commentaires venant de mon entourage. Anonyme dans la masse. Comment toutes ces personnes en sont venu a tomber sur mon blog, lire ce que j'ai écris et ensuite prendre le temps de réagir, je n'en ai aucune idée. Peut être serait il opportun que ceux-ci répondent à cette question ?
Je ne lance cependant pas un appel à témoin en écrivant ce nouveau post. Ce que je voudrais faire c'est réagir au derniers commentaire anonyme qui a été laissé à la suite de mon article sur death note. Cette personne n'est pas du tout d'accord avec moi et pense que death note est une très bonne bande dessinée qui mérite que l'on "se masturbe intellectuellement" dessus. De ce coté là, je ne peux que lui donner raison car Death Note relève bien de la masturbation intellectuel. On y voit des personnes réfléchir encore et encore. Le problème c'est que le rendu se lit plus qu'il ne se regarde. Et c'est là d'où viens le problème de Death Note. Ce n'est pas un livre, c'est un manga.
Je ne prétends pas ici dicter des régles sur ce que doit être un bon manga ou ne doit pas être. Ce que je pense s'applique tout autant à tout type de bande dessinée. Un media dont la particularité est de mélanger le texte et l'image.
Je ne reviendrais pas sur Death Note car je pense que tout ce que j'ai dit est assez clair pour ne pas mériter d'y revenir. Ce qui mérite peut être d'être expliquer un peu plus c'est peut être ce que j'attends dans une bande dessinée et ce que je ne trouve pas dans Death Note. Pour se faire je me servirais du fantastique ouvrage de Scott McCloud, "Understanding comics : The Invisible Art" (disponible en français).
McCloud explore les régles tacites que l'on retrouve en bande dessinée, et nulle part ailleurs, pour en montrer son caractère unique et sa force pour raconter une histoire. Une force que ne possède pas un roman, par exemple. Ceci dit, Scott McCloud n'est pas un ardent défenseur du comics qui y voit une forme supérieur de littérature. Bien au contraire, le génie de l'auteur est de rendre hommage a ce media en le definissant assez clairement pour ne pas le placer au dessus d'une quelconque autre forme d'art mais à la même hauteur que la littérature, la peinture ou la sculpture.
A l'intérieur de ce passionant ouvrage (assez théorique tout de même et reservé a un lectorat déjà assez familié avec le monde de la bande dessinée) on y traite du lien entre l'image et le dessin. Un lien que l'on peut placer au centre de la définition de la bande dessinée en temps que média au même titre que le découpage en case ou la planche du dessinateur.
L'image peut complémenter le dessin ou inversement, le texte peut parler de la case ou l'image peut illustrer une toute autre phrase que celle que l'on trouve dans la case (pour un dialogue intérieur, par exemple). Les possibilités sont multiples et laissé libre au scénariste et au dessinateur. C'est dans cette équilibre que va se décider la force de l'oeuvre et faire de l'histoire une bonne bande dessinée.
En lisant et en regardant les cases mon esprit va se retrouver confronter a deux narrations qui se compléteront pour former une histoire se jouant sur deux dimensions, ma faculté de représentation et de compréhension du texte et mon immersion dans l'univers dépeint par le dessinateur par le biais des cases.
Je n'ai pas necessairement besoin que l'on me donne beaucoup d'explications sur ce qu'il se passe dans les cases. The Invisibles et The filth, deux histoires de Grant Morisson, emploi un style presque abstrait dans la manière de raconter l'histoire. Les dialogues sont parfois sans rapport avec ce qu'il se passe et les images peuvent raconter une tout autre histoire que l'on pourra lier métaphoriquement avec les thèmes abordés ou le développement intérieur des personnages. Beaucoup taxent Grant Morisson d'être un auteur prétentieux qui ne fait que de la masturbation intellectuel. Franchement ? J'aurais du mal à nier que le travail de Morisson est difficile d'accès. Mais c'est cette obstacle crée par la complexité du lien entre les images qui facilite mon immersion dans les univers de the Invisibles et de the Filth. J'en ressort avec une histoire complexe et des personnages unique du fait de la masse d'information que je déduis de ce que j'ai lut et de ce que j'ai imaginé grâce aux images.
Bien sur, en ouvrant Death Note je n'ai pas pensé y retrouver le travail de Morisson, et de toute manière je n'ai pas pour seul activité de lire des histoires de ce genre. En revanche je pensais y trouver une histoire où les images et le texte me raconterait quelque chose en se complétant. Pas une illustration direct des bulles ou une série de case ne servant qu'a montrer les personnages réagir avec de la joie ou de la colère.
Si j'avais eu envie de lire une histoire de ce genre, j'aurais lu un livre avec quelques illustrations sur le coté.
J'espère qu'avec ce complétement d'information mon avis sera mieux compris et que, si commentaire il y a une nouvelle fois, ils seront tout aussi interessant que ceux que j'ai pu lire précedemment.
Je ne lance cependant pas un appel à témoin en écrivant ce nouveau post. Ce que je voudrais faire c'est réagir au derniers commentaire anonyme qui a été laissé à la suite de mon article sur death note. Cette personne n'est pas du tout d'accord avec moi et pense que death note est une très bonne bande dessinée qui mérite que l'on "se masturbe intellectuellement" dessus. De ce coté là, je ne peux que lui donner raison car Death Note relève bien de la masturbation intellectuel. On y voit des personnes réfléchir encore et encore. Le problème c'est que le rendu se lit plus qu'il ne se regarde. Et c'est là d'où viens le problème de Death Note. Ce n'est pas un livre, c'est un manga.
Je ne prétends pas ici dicter des régles sur ce que doit être un bon manga ou ne doit pas être. Ce que je pense s'applique tout autant à tout type de bande dessinée. Un media dont la particularité est de mélanger le texte et l'image.
Je ne reviendrais pas sur Death Note car je pense que tout ce que j'ai dit est assez clair pour ne pas mériter d'y revenir. Ce qui mérite peut être d'être expliquer un peu plus c'est peut être ce que j'attends dans une bande dessinée et ce que je ne trouve pas dans Death Note. Pour se faire je me servirais du fantastique ouvrage de Scott McCloud, "Understanding comics : The Invisible Art" (disponible en français).
McCloud explore les régles tacites que l'on retrouve en bande dessinée, et nulle part ailleurs, pour en montrer son caractère unique et sa force pour raconter une histoire. Une force que ne possède pas un roman, par exemple. Ceci dit, Scott McCloud n'est pas un ardent défenseur du comics qui y voit une forme supérieur de littérature. Bien au contraire, le génie de l'auteur est de rendre hommage a ce media en le definissant assez clairement pour ne pas le placer au dessus d'une quelconque autre forme d'art mais à la même hauteur que la littérature, la peinture ou la sculpture.
A l'intérieur de ce passionant ouvrage (assez théorique tout de même et reservé a un lectorat déjà assez familié avec le monde de la bande dessinée) on y traite du lien entre l'image et le dessin. Un lien que l'on peut placer au centre de la définition de la bande dessinée en temps que média au même titre que le découpage en case ou la planche du dessinateur.
L'image peut complémenter le dessin ou inversement, le texte peut parler de la case ou l'image peut illustrer une toute autre phrase que celle que l'on trouve dans la case (pour un dialogue intérieur, par exemple). Les possibilités sont multiples et laissé libre au scénariste et au dessinateur. C'est dans cette équilibre que va se décider la force de l'oeuvre et faire de l'histoire une bonne bande dessinée.
En lisant et en regardant les cases mon esprit va se retrouver confronter a deux narrations qui se compléteront pour former une histoire se jouant sur deux dimensions, ma faculté de représentation et de compréhension du texte et mon immersion dans l'univers dépeint par le dessinateur par le biais des cases.
Je n'ai pas necessairement besoin que l'on me donne beaucoup d'explications sur ce qu'il se passe dans les cases. The Invisibles et The filth, deux histoires de Grant Morisson, emploi un style presque abstrait dans la manière de raconter l'histoire. Les dialogues sont parfois sans rapport avec ce qu'il se passe et les images peuvent raconter une tout autre histoire que l'on pourra lier métaphoriquement avec les thèmes abordés ou le développement intérieur des personnages. Beaucoup taxent Grant Morisson d'être un auteur prétentieux qui ne fait que de la masturbation intellectuel. Franchement ? J'aurais du mal à nier que le travail de Morisson est difficile d'accès. Mais c'est cette obstacle crée par la complexité du lien entre les images qui facilite mon immersion dans les univers de the Invisibles et de the Filth. J'en ressort avec une histoire complexe et des personnages unique du fait de la masse d'information que je déduis de ce que j'ai lut et de ce que j'ai imaginé grâce aux images.
Bien sur, en ouvrant Death Note je n'ai pas pensé y retrouver le travail de Morisson, et de toute manière je n'ai pas pour seul activité de lire des histoires de ce genre. En revanche je pensais y trouver une histoire où les images et le texte me raconterait quelque chose en se complétant. Pas une illustration direct des bulles ou une série de case ne servant qu'a montrer les personnages réagir avec de la joie ou de la colère.
Si j'avais eu envie de lire une histoire de ce genre, j'aurais lu un livre avec quelques illustrations sur le coté.
J'espère qu'avec ce complétement d'information mon avis sera mieux compris et que, si commentaire il y a une nouvelle fois, ils seront tout aussi interessant que ceux que j'ai pu lire précedemment.
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