Saturday, June 16, 2007
Conspirations
Je viens de finir d'écrire un article et voilà que j'en écris un autre. Sur le même sujet ? Est ce que je retournerais ma veste plus vite que Jacques Dutronc dans sa chanson ? Peut être bien. Ou pas. Ah ah, attitude "we can't confirm nor deny" jusqu'au bout. Ca ne rime vraiment a rien de dire ce genre de chose. Hey je te dis pas oui, mais je te dis pas non. Donc tu nous dit Non. Non, je ne dis pas oui, mais je ne dis pas non. De quoi faire surchauffer les claviers des types comme moi.
C'est triste mais ça marche. En fait, ce qui m'est venu a l'esprit en premier c'est que le but de Bendis en faisant ce genre d'histoire était de caresser les fan boys dans le sens du poil. Leur dire "regardez, voilà vos méchants préférés". "Hey, c'est la même histoire que la dernière fois mais vous l'aviez tellement aimé qu'on a pensé que ça ne vous dérangerait pas de la relire". Ce genre d'attitude de me debecte et me déçoit. Elle ne fait qu'enterrer le comics dans des codes et des dizaines de pages d'histoires au lieu de voir ce qui sera meilleur pour demain. De nouveaux personnages, des histoires qui changent de la norme et explorent de nouveaux horizons. Comme le disait Ellis dans un de ses articles parut dans le cadre de Come here alone : Qu'allons nous donner aux personnes qui ont aimé V pour Vendetta ou Sandman et qui aimerait lire plus de choses avec ce type de sensiblité ? Comment vendre du comics a des gens qui n'aiment pas le super héros. Pourquoi n'y a t'il pas plus d'histoires différentes ?
Alors, le coup des Skrulls, c'est un peu du réchauffé, et même du super héroique tellement référencé que les pages se prévoient a l'avance avec des recherches bibliographique plutot qu'en se penchant sur soi même pour en retirer du nouveau.
Mais en fait, la citation de Bendis que j'avais sortis au début de l'article précédent n'était pas a prndre comme un appel au fan boy mais un appel au débat. Le bouche a oreille, l'enervement des fans et les dizaines d'articles, comme celui que je suis en train d'écrire, voilà ce qui fait vendre. L'écriture sur le net est une forme différente mais plus démocratique de l'écriture de fanzine ou de la discussion dans un magasin. C'est une manière de crier au monde et de partager son avis avec quelqu'un, a la différence pret que cette personne est peut être plus indistinte que dans un fanzine (et encore plus que dans une discussion normale). Mais en créant des histoires qui durent et s'étallent pendant plusieurs numéros, on crée du mouvement et des interrogations. Des interrogations qui s'expriment et créent une attente qui va se deverser chez les autres. Ce que je suis en train de faire en fait, ici même, c'est la promotion de Marvel.
Alors que je parlais de Bendis et de son obsession féline pour sa maison d'édition et son univers, je me prétais au même jeu en consacrant de mon temps et de mon énergie pour parler de cette histoire qui attirera alors l'attention d'un peu plus de personnes. Et, oui, je continue a écrire même en sachant cela. Je ne peux pas m'empêcher de continuer a partager ce que je viens de découvrir car je me rends compte que, pris sous cet angle, la stratégie est ingénieuse et a de forte chance de continuer a faire vendre du papier tout comme la mort de Captain America a attiré le regard des foules.
D'ailleurs, dans le même article dont je tirais ma citation, notre scénariste favoris soulignait que la mort de Captain America n'était pas lié a l'arrivée a la conspiration des Skrulls. C'est faux. Si Marvel révèle aujourd'hui le début de ses plans pour l'année prochaine, c'est bien parce que les caméras sont tournées vers eux et qu'ils bénéficient d'encore plus d'attention que d'habitude.
Conspiration ? C'est aussi là le grand concept derrière ce nouvel affrontement avec les extra terrestres metamorphes. Civil War posait les bases d'un combat a la portée politique où l'on restraignaient les libertés individuels pour obtenir plus de sécurité (une des craintes exprimé par Benjamin Franklin), cette guerre laisse des relans de théories de conspiration dans mon esprit.
Et, comme par hasard, les anti conspirateurs se nomment les illuminatis, le même nom donné a la mythique secte censée controler le monde et tirer les ficelles de la culture, de la politique et du commerce. Le fil est épai mais ça ne m'étonnerait pas que l'inspiration de cette série vienne de là. Et ce qui est amusant, c'est que Marvel, en créant l'événement plusieurs années a l'avance, se comporte exactement comme une sorte de société secrète qui dissimuleraient des informations pour ne les sortir qu'au bon moment. Une conspiration silencieuse qui n'avais pas eu d'échos jusqu'a maintenant sur le net alors que les rumeurs se reverbèrent sur la toile avec autant de force qu'un cri dans une église. De quoi donner aux paranoïaques encore plus de raisons de s'enfuïr sous leurs draps.
Here we go again ...
They're online, they're screaming, they're having fun with the books, so let's make it an elaborate story for them to discuss.
Je n'écris que rarement sur ce blog mais dès que je le fais je finis par tomber sur Bendis. Bendis, l'homme de Marvel. Il nous scénarise Powers de temps en temps mais il a la tête dans les héros Marvel pendant tout le reste du temps. Je pose même la théorie que Brian Michael Bendis pense proportionellement autant à Marvel qu'un chat dort pendant une journée. Car pour planifier une histoire sur des dizaines de numéros, pendant plusieurs années maintenants, et ne commencer à révéler les informations que maintenant, il faut avoir l'esprit bien focalisé sur un objectif précis.
La position commerciale actuelle de Marvel est enviable même si la qualité médiocre des ventes préoccupe toujours autant la tête des commerciaux et des scénaristes. Il faut vendre, il faut sauver le marché, il faut, il faut ... il faut caresser le fan boy dans le sens du poil !
Gagné. Et il l'avoue. Là ! Dans la citation que j'ai mise en introduction de ce petit article. Il dit clairement la raison pour laquelle nous allons nous engager tous ensemble dans des théories autour des Skrulls et de leur impact sur l'univers Marvel. Nous allons voir des Skrulls partout et peut être que l'on nous rééditera l'histoire gore et violente de Morrison où il s'amusait a bousiller des Skrulls rien que pour le plaisir. L'été ne sera pas chaud, l'été sera Skrull.
Tout ça pour le fan. Le truc indistinct que l'on imagine en train de se bourrer de burger en ouvrant ses comics de la semaine et qui ne cherche qu'une réponse pour que sa vie soit complète :
Wolverine : Yay or Nay ?
Je l'imagine cavalant dans les conventions en posant cette question et provoquant des débats houleux et violent entre les hordes de fans qui se hurlent leur réponse les uns aux autres sans attendre que chacun ait finis sa phrase. Le net, mais en vrai.
Et Bendis, un scénariste de talent, cajole le fan et lui envoie ce qu'il attend. Il le surprend tout de même car on en attendait pas tant que ça. Mais il va dans son sens, vers sa nostalgie imprécise. Celle de la répétition du statut quo. L'univers Marvel est un échequier que l'on déplace un peu tout le temps mais qui garde sa forme original. Les protagonistes sont a peu près les mêmes et les histoires évoluent tranquillement mais jamais trop vite. Faudrait pas brusquer l'animal qui donne ses sous a la caisse.
En ouvrant le numéro de New Avengers qui deviendra maintenant décisif, pour le reste de l'année jusqu'a l'été prochain, j'ai eu un petit pincement au coeur en reconnaissant le visage des vieux enemis des Kree. Hey oui, encore les Skrulls, comme dans Ultimates. C'est un peu gros tout de même comme idée de scénario. Une conspiration qui se devoile brutallement après tant d'attente et qui reprend les mêmes base qu'une histoire parut il y a quelques années dans un univers lointain et proche a la fois. Mark Millar. Les Ultimates. L'impact des Skrulls dans l'histoire ? Et on est repartis comme avant, embarquez tous pour une série de déja vu.
J'ai peur, je marche dans le magasin, je réserve mon numéro et j'enfuis l'idée dans mon esprit en me disant que ce sera surement mieux que je l'imagine. Et je l'espère bien pour eux. Mais si il faut faire du fric dans les vieux pots constamment ça ne va pas me plaire. J'ai déjà poussé un coup de gueule en apprenant la mort de Captain America. On avait tué mon héros, merde ! J'allas pas rester a rien faire, il fallait que je parle sur le net pour me dire a moi même a quel point je n'étais pas content. Je devais le dire. Et finalement, j'aurais mieux fait de me la fermer car l'histoire fut excellente et jubilatoire. Hey, Ed Brubaker quand même, j'avais faillis oublier.
Là encore, je n'oublie pas. Hey, Brian Michael Bendis quand même. Mais ... les skrulls ? Gooooh. ça ne me fait pas fantasmer dans la bonne direction. J'aurais préféré ... je ne sais pas, une menace plus politique et plus réaliste. Quelque chose de nouveau. Mais le retour de l'utltime menace qu'on la remet dans la boite a chaque fois mais qu'on la ressort quand même régulièrement en disant "tention, ça va chier des bulles". Non, ça ne passe pas bien, ça me reste en travers de la gorge et ça mettra surement du temps a être digéré. Je ne pense pas que l'histoire sera nulle. Je suis juste vraiment très peu enthousiaste par rapport cette idée. Et, pire encore, je suis inquiet de voir que l'on réutilise encore les mêmes idée pour faire de nouveaux scénarios alors que l'on pourraient créer de nouvelles menaces. Faire du super héroique, bien sur, du flamboyant et de l'explosif. Mais du nouveau, pas juste du vieux remis au gout du jour. Les Ultimates sont pourtant cette formule incarné, mais combien de nouveaux concepts sont ils crées au sein de cette série ? Avec les Skrulls, j'ai un peu de doute, et je crains trop que l'on veuille créer une petite controverse qui ne sera finalement qu'un ballon de baudruche.
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